Actualités

Texte: Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be
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La thrombose en point de mire

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Avec 3 décès par minute en Europe et 25 000 par an en ­Belgique, on comprend que la thrombose inquiète plus d’un médecin. Pour diagnostiquer, traiter et combattre cette maladie, les docteurs Jonathan Douxfils et Damien ­Gheldof et le professeur Bernard Masereel, tous 3 du Département de ­Pharmacie et de l’Institut NARILIS de l’Université de Namur (UNamur) ont créé QUALIblood, avec l’aide de Philippe ­Delaunois, industriel bien connu, et Namur Invest, du Fonds UNamur Venture et du CHU UCL de Namur. Une initiative qui prend appui sur les recherches de Jonathan Douxfils au niveau des outils diagnostiques en cas de prise en charge de patients sous anticoagulants et sur la thèse de Damien Gheldof en termes de biomarqueurs sanguins pouvant prédire les risques de thromboses et hémor­ragies chez les patients cancéreux. 

Ainsi, l’objectif de leur laboratoire est d’aider les entreprises pharma­ceutiques et les organismes publics à se lancer dans le développement de médicaments nouveaux aptes à réduire les risques de la maladie thrombotique. Sur base de leur expertise en analyse ­sanguine, les promoteurs de QUALIblood souhaiteraient également participer au développement de tests de ­diagnostic. Des expertises boostées par un réseau de relations de qualité exceptionnelle. D’où QUALI, diminutif de qualité avoue Jonathan ­Douxfils, pour qui «Les ­collaborations avec le CHU UCL-Namur et le Namur ­Thrombosis & Hemastatis Center mettent QUALI­blood en relation avec de ­nombreux professionnels dans le domaine de l’hématologie, du chercheur au médecin, tout en étant à l’écoute d’une pratique du ­terrain»

Parmi les atouts de la jeune pousse, on trouve de nombreux automates de coagulation et des machines capables de simuler la formation d’un caillot chez un patient. Des outils avec lesquels les 2 compères entendent développer des tests sur mesure afin de faciliter la mise au point ­d’outils nouveaux de diagnostic pour le développement de médicaments ou le suivi des patients. Ils comptent aussi aller plus loin et dépasser le domaine des médicaments dans la coagulation et le sang. «Les pilules contraceptives et les traitements anti-­cancéreux peuvent provoquer des ­caillots. À ­l’avenir, nous pourrions évaluer l’impact de ­nouvelles solutions contraceptives en exploitant les compétences développées dans le dosage de biomarqueurs reflétant un risque thrombotique». Actuellement, QUALIblood coopère aussi avec Bioxide à une étude sur la tique dont un principe actif original de la salive empêche le sang de sa proie de coaguler. «Nous ne sommes qu’au début de l’aventure», conclut Damien Gheldof.

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Cancer du sein, vers un dépistage personnalisé

Si personne ne remet en cause l’importance du dépistage du cancer, certains s’interrogent sur l’efficacité des programmes de masse. Rencontrent-ils les attentes ? ­Lorsqu’on sait les enjeux en filigrane, la question mérite réponse. Alors que le dépistage de masse, basé sur une mammo­graphie tous les 2 ans pour les femmes entre 50 et 70 ans, s’appuie sur des études des années 80, de nouvelles enquêtes montrent un impact plus faible que prévu sur la mortalité et dévoilent ­plusieurs inconvénients comme le surdiagnostic (fait de ­déceler et soigner des tumeurs qui à l’évidence n’auraient posé aucun problème); les cancers d’intervalle (tumeurs qui arrivent entre 2 mammographies ou qui n’avaient pas été détectées, 1/4 des cancers diagnostiqués) et les faux positifs, qui imposent des ­rappels supplémentaires ne révélant aucune tumeur. Bref, des données qui ébranlent les praticiens et sur lesquelles on ne peut plus faire l’impasse !

«On sait que nous ne sommes pas égaux devant le cancer: le risque varie considérablement d’un individu à l’autre en fonction de facteurs intrinsèques et extrinsèques. Dès lors, l’idée d’un dépistage qui tient compte du niveau de risque pourrait diminuer de manière significative les inconvénients de la stratégie actuelle, tout en contribuant à baisser la mortalité liée aux cancers du sein», estime Jean-Benoît Burrion, chef du Service Prévention et Dépistage à l’Institut Bordet. En clair, Jean-Benoît ­Burrion pense que la prise en compte du risque individuel pourrait améliorer l’efficacité des dépistages. Hypothèse ­qu’ambitionne de tester MyBeps, une étude européenne coordonnée par Unicancer et l’Institut Gustave Roussy. Les objectifs de celle-ci visent à ­comparer la stratégie par strates de risque à la stratégie actuelle en termes d’impact sur l’incidence des tumeurs dites avancées; comparer les inconvénients en termes de surdiagnostic, de faux positifs et de cancers d’intervalle; mesurer l’acceptabilité psychologique de la stratégie par strates de risque et comparer la performance des 2 stratégies sur base du coût-efficacité. À cette fin, l’étude randomisée, échelonnée sur 7 ans, débutera en janvier 2018. Elle fera appel à 85 000 femmes de 5 pays et ­comprendra un groupe de contrôle pour la stratégie actuelle et un groupe interventionnel pour l’assignation des volontaires dans 4 strates de risques différents et le programme de dépistage adapté à chaque strate. Quatre sous-groupes de femmes seront également définis selon les 4 niveaux de risques de développer un cancer du sein et des programmes de dépistage adaptés selon les groupes seront aussi testés.

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Le zona a son vaccin

Sachant qu’il n’y a que les meilleurs qui y entrent, on ne peut que saluer le feu vert donné par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis au Shingrix, vaccin contre le zona développé par le site de GSK à Wavre, au terme de 30 ans de recherche ! En effet, c’est au début des années 90 que les recherches commencèrent et se poursuivirent avec le support d’une dizaine de centres belges au niveau des essais cliniques. Quelque 37 000 personnes ont ainsi parti­cipé à l’étude de phase 3, évaluant la sécurité et l’efficacité du Shingrix.

«Le Shingrix a une efficacité démontrée de plus de 90%, tant contre les symptômes cutanés localisés que contre les douleurs post-herpétiques, qui font souffrir, et contre lesquelles il n’y a pas de traitement», note Emmanuel Hanon, responsable R&D chez GSK Vaccines. Un aboutissement ­heureux d’une recherche de longue haleine grâce à laquelle le vaccin se classe d’emblée parmi les ­produits phares de GSK Vaccines avec un potentiel de vente qui devrait battre des records dans les années à venir. Pour rappel, le zona, qui est une réactivation de la varicelle, affecte majoritairement, et de façon plus ou moins virulente, les ­personnes de plus de 50 ans. L’arrivée du Shingrix est donc une bonne nouvelle car l’efficacité du ­vaccin existant, le Zostavax, diminuait avec l’âge et n’était que peu efficace sur les personnes âgées.

www.hgr-css.be 

Le rapport complet : www.health.belgium.be/fr/avis-9341-led

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Énergie verte en stock

L’intermittence de la production d’électricité liée au vent ou au Soleil est le talon d’Achille des éoliennes et panneaux photovoltaïques. Pour pallier cette contrainte, CMI Energy offre des solutions de stockage d’électricité verte qui risquent bien de changer la donne sur le marché mouvementé de l’énergie. Tout a débuté, il y a 30 mois, avec la mise sur pied d’une équipe de recherche qui a surfé sur les dernières technologies de stockage des batteries Lithium-ion et des flow batteries, basées sur un procédé chimique qui charge positivement ou négativement un liquide (électro­lyte) contenu dans 2 containeurs, la mise en contact des 2 électrolytes restituant l’énergie. Sur base de ce principe, on comprend d’emblée que la puissance de l’installation et la capacité de stockage sont intimement liées à la nature, à la quantité d’électrolyte stockée et au volume de la zone où elles sont mises en contact. 

Pour mener à bien ses travaux, CMI Energy construit actuellement le plus important pilote industriel européen, qui reposera sur une instal­lation photovoltaïque de 1,75 MW en crête et d’une capacité de ­stockage de 3 MWh, via des batteries Lithium-ion et flow batteries. Elle permettra aux chercheurs d’appréhender et de comprendre les avantages des différents modes de stockage afin d’être certain d’offrir aux clients la meilleure technologie, selon leur profil et leurs besoins. Pour CMI Energy, la qualité de la solution repose sur la réponse précise à des questions comme: de quelle capacité, de quelle puissance instantanée auront-ils besoin ? Sont-ils connectés à un réseau ou totalement autonomes ? Quand ont-ils intérêt à consommer leur électricité ou intérêt à la vendre ? Etc. Les réponses passeront par un dialogue entre les parties de l’installation: les batteries, l’onduleur-redresseur et l’Energy Management System, cerveau du concept qui, sur base du profil utilisateur, gérera automatiquement l’installation. En gommant ainsi le défaut de l’intermittence de production du photovoltaïque et de l’éolien, CMI Energy ouvre un horizon illimité aux énergies vertes !

http://www.cmigroupe.com

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La Tech européenne s’envole !

C’est ce qui ressort de l’édition 2017 du rapport State of European Tech produit par Atomico avec 2 fois plus de ­doctorats en Science, Technique, Engineering & Mathematics en Europe qu’aux États-Unis, des métiers technologiques qui se développent 3 fois plus vite, une augmentation de 17% du nombre de développeurs, qui sont aujourd’hui plus de 5,5 millions, 19 ­milliards de dollars investis contre 14,4 en 2016, etc. En augmentation de 40%, les investissements 2017 en deep tech se monteront à 3,5 milliards de dollars. L’Europe est aujourd’hui au ­premier plan en crypto et blockchain et construit un écosystème à sa propre image, associant technologie et savoir-faire industriel. Mieux encore, un consensus existe maintenant au sein de l’Union pour encourager le développement de l’intelligence artificielle, du blockchain et des véhicules autonomes. Bref, des plus, des succès et des mentalités qui augurent favorablement quant au renouveau du vieux ­continent.

«Il y a aujourd’hui plus de développeurs qu’il n’y en a jamais eu auparavant et nous assistons à une augmentation de l’emploi dans le secteur des technologies. La demande est si forte que la ­compétition pour les talents monte d’un cran à ­travers le continent. Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si l’Europe peut produire une ­innovation de classe mondiale, ni, alors qu’elle ne figure pas dans les 10 premières entreprises ­mondiales, de savoir si elle peut créer une entreprise de 100 milliards de dollars, tant est grande la probabilité que la prochaine puisse provenir du vieux continent», note Tom Wehmeier, associé et directeur de la Recherche chez Atomico. Des ­propos qui contrastent avec la morosité de la rue et montrent que les politiques de développement et d’investissement commencent à payer.

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Solvay plus que jamais en pleine forme

Solvay et Strata Manufacturing ont signé un accord en vue de créer un joint-venture pour livrer à Boeing des prépreg en fibres de carbone pour les applications sur des structures primaires de son nouveau programme 777X. La technologie prépreg consiste en un renfort de fibres pré-­imprégnées d’une matrice de résine utilisée pour la fabrication de pièces en composite et qui offre une performance exceptionnelle, avec un poids inférieur à celui des structures métalliques. «Cette coentreprise démontre nos capacités dans les composites ­avancés pour l’aéro­nautique, y compris les structures ­primaires d’aéronefs en tant que pilier de croissance de nos activités ­matériaux»,  explique Jean-Pierre Clamadieu, CEO de Solvay. Tandis que Carmelo Lo Faro, président de la Global Business Unit des matériaux composites de Solvay ajoute que ­«Solvay apportera à ce partenariat ses compétences techniques ­spécialisées dans les composites avancés tout en se reposant sur ses relations ­commerciales de longue date avec Boeing pour faire de cette alliance un ­succès». La nouvelle usine de 8 500 m² sera ­installée à Al Ain (Abu Dhabi, ­Émirats Arabes Unis).

Pour soutenir ses activités composites, Solvay a acquis le producteur allemand European Carbon Fiber, spécialisé dans la fabrication de précurseur pour fibres de carbone polyacrylo­nitrile (PAN). «Avec cet achat, Solvay se positionne en tant que fournisseur clé sur les marchés automobile, industriel et aérospatial et exploitera mieux encore ses compétences en polymères et sciences des matériaux pour favoriser des innovations de rupture sur la niche des fibres de carbone à large-tow», note Carmelo Lo Faro. Autre succès pour notre chimiste, ­l’adhésion de ­Henkel à son initiative Guar Durable qui, à l’horizon 2020, devrait ­porter à quelque 6 500 le nombre d’agriculteurs indiens participant à ce ­projet. Lancé avec Techno­Serve, ce programme vise à former les paysans à ­l’utilisation de pratiques durables dans la culture du haricot de guar, au Rajasthan. Pour rappel, ­Solvay est le leader mondial des dérivés de guar utilisés dans les produits ­d’entretien pour la ­maison, les produits de toilettes et autres applications. «En nous associant avec Solvay, nous souhaitons promouvoir les démarches durables en soutenant directement les agriculteurs qui cultivent ce ­haricot en Inde, tout en augmentant l’approvisionnement mondial et en améliorant les conditions de vie et de travail des cultivateurs», déclare Thomas Foester, corporate vice president R&D de Henkel Beauty Care.

Avec son polymère polysulfone (PSU) hautes ­performances Udel® P-1700, Pendo TECH, Solvay annonce qu’il a pu créer des boîtiers transparents innovants pour une gamme de capteurs axés sur des applications pharmaceutiques de développement et de production à usage unique. Enfin, et sur cette même niche, l’entreprise a dévoilé une vaste gamme de polymères de spécialité de qualité médicale pour applications industrielles biopharma­ceutiques à usage unique.


COUP D’CRAYON

     VINCE • vincent_dubois@me.com

Saviez-vous que plus votre cerveau travaille, plus votre nez se refroidit ??? En tous cas, pour une grande majorité. L’appendice nasal serait donc un très bon indicateur, en temps réel qui plus est, de notre (sur)charge mentale. Ce constat pourrait dès lors être utile pour les métiers à risque, comme pilote d’avion ou contrôleur aérien. Nul besoin de porter un capteur, une simple caméra thermique placée devant le visage pourrait évaluer le niveau de stress.

La thermographie est étudiée de très près, on ne peut rien cacher, tout se voit…


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PASSez à la chimie !

Meilleur endroit ne pouvait être trouvé pour jouer au petit chimiste ou se découvrir des atomes crochus avec les sciences de la vie. Meilleur moment aussi quand on sait que le secteur de la chimie a aujourd’hui, et demain plus encore, besoin de bras et de cerveaux. Pour compenser les départs à la retraite, il devra, en Wallonie et lors des 10 prochaines années, engager 4 500 salariés, techni­ciens et scientifiques. Pas évident dans un monde économique en ébullition technologique. Si depuis quelques années, on note avec satisfaction un retour des jeunes dans les amphithéâtres des sciences dures, encore faut-il convaincre un nombre suffisant d’aller en classe de chimie, ­d’aimer une science à l’image vieillie et pourtant si moderne.

Sur base du principe «rien ne vaut un essai», le Pass de Mons a donc décidé de créer un Lab’expo Chimie et Sciences de la vie afin que les plus jeunes puissent jouer au savant dans un vrai labo ! Pour Marie‑­Martine Schyns, Ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, «Sur près de 200 m², ce concept unique en son genre fait le pari de rapprocher l’industrie de la chimie et de la pharmacie de notre quotidien». Pour ce faire, le Lab’expo ­propose des jeux, des expéri­mentations et des découvertes pour comprendre et apprendre en s’amusant. Le parcours gravite autour de 4 thèmes. Le premier, intitulé Tout un monde de molécules, conduit le visiteur à travers les atomes, les liaisons chimiques et les molécules. Il ressentira la chimie avec ses sens, jouera avec elle dans la salle de bain, la cuisine et l’espace et (re)découvrira enfin le célèbre tableau de Mendeleïev. Le second, Bactéries, microbes et compagnie, fera prendre conscience au visiteur que son corps grouille de 100 000 milliards de microbes. Bons et mauvais qu’il apprivoisera avec des jeux et des peluches. On lui montrera ici que, grâce à leurs réactions chimiques, ces micro-organismes sont à la base de la bière, du yaourt, du fromage, des produits détergents, etc.

Avec Cap sur le futur, il partira à la découverte des innovations les plus étonnantes et les plus prometteuses. Un avenir en marche avec de la mousse pour booster les chaussures de sport, des emballages biodégradables, des pièges pour les acariens, de la peinture qui dépollue les intérieurs et même un avion qui a fait le tour du monde grâce à l’énergie solaire. Enfin, grâce à Graines de chimiste, le jeune visiteur ira à la rencontre des métiers de la chimie. Et, ils sont nombreux et variés: expert en études cliniques, technicien en plasturgie, responsable qualité, chercheur en biopharmacie, etc. Les découvrir et surtout, les tester via un quizz électronique afin de savoir pour quel métier de la chimie ou de la pharmacie il pourrait être fait !

«Permettre aux visiteurs de toucher, sentir et ­réaliser des expériences tout en découvrant les innovations de la chimie et de la pharmacie qui les entourent est au cœur de la philosophie de cette exposition, avec laquelle nous espérons susciter l’enthousiasme pour les études STEM (Science, Technique, Engineering & Mathematics) et créer des vocations pour assurer la relève du secteur», note Bernard Broze, administrateur délégué ­d’essenscia ­Wallonie. Rappelons que loin d’être le parent pauvre de l’enseignement, les sciences et technologies font l’objet d’une attention ­particulière de l’éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles. Lors de l’ouverture du Lab’expo Chimie, Marie-Martine Schyns a remercié le ­secteur de la chimie et des sciences de la vie, l’un des plus importants du royaume, pour ses investis­ements en faveur de l’enseignement et de la promotion des sciences. De fait, c’est grâce à l’initiative ­d’essenscia Wallonie, en collaboration avec les partenaires sociaux et avec le soutien financier de Co-valent, que Lab’expo a pu voir le jour. Une aventure à laquelle se sont associés quelques ténors de la profession: BASF, GSK, ­Solvay et Total. Enfin, pour André ­Crémer, directeur général du Pass, « La collaboration entre le Pass et le secteur de la chimie et des sciences de la vie est un ­symbole de réussite de partenariat public-privé qui permet aux mondes de la culture et de l’entreprise de se rejoindre».

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Vers plus vert

Lancé fin de l’année dernière, Easy’green accompagne et finance les TPE et PME sur la route de leur transition énergétique. Une opération qu’appuie NOVALLIA tant en financement qu’en termes de support dans la démarche et de lien entre les différents métiers impliqués: de l’audit à la mise en œuvre des investissements. L’action NOVALLIA sera quant à elle soutenue par les Administrations wallonnes de l’Énergie (DGO4) et de l’Économie (DGO6) et par maintes associations professionnelles. Cette initiative dispose d’un budget de 47 millions d’euros, provenant de la Wallonie et de l’Union européenne via le Fonds européen de développement régional (FEDER).

http://www.novallia.be

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La Digital Woman of the Year 2017 est…

Pascale Van Damme de Dell EMC Belux, qui a été élue par le ­Digital Leadership Institute et qui, dans la foulée de l’un des thèmes de la cérémonie, la révolution numérique en Afrique, partira en mission à Virunga (Congo) pour éclairer, par ses expériences, le développement des compétences numériques dans cette région. «Ce titre est pour moi la reconnaissance de mon engagement et de celui de Dell EMC dans la promotion de l’égalité des chances entre hommes et femmes dans un secteur traditionnellement dominé par les hommes», explique cette diplômée de l’Université de Gand. Qui remercie également le Digital Leadership Institute pour «son ­formidable travail concernant la place des femmes dans le secteur de la technologie». De son côté, le Digital Leadership Institute estime que «Pascale est quelqu’un qui, en tant que leader féminin, aborde toujours les défis sous un angle positif et se veut un exemple authentique pour les femmes qui ambitionnent de faire carrière dans le numérique». ­Toujours prête à partager ses expériences, elle est régulièrement oratrice lors de congrès comme, par exemple, le cyber-symposium NIAS de l’OTAN à Mons. ONG basée à Bruxelles, le Digital Leasership Institute entend booster la présence féminine dans les environnements alliant technologie, leadership et vie de ­l’entreprise.


LE CHIFFRE

4000

Selon Agoria, 4 000 jobs devraient être vacants en Wallonie en 2018 et, pour la première fois depuis 2012, l’emploi sectoriel se consolidera avec une croissance de 1,2%, soit la création de 700 nouveaux postes. «L’industrie technologique wallonne bénéficie elle aussi du bon climat économique global. Il faut maintenant tout faire pour maintenir cette croissance retrouvée et pour qu’elle profite encore plus à l’emploi en Wallonie», note Thierry Castagne, directeur général d’Agoria Wallonie. Un essor nouveau soutenu par les programmes des pôles de compétitivité, notamment Factories of the Future ou ­Digital ­Wallonia. Pour Thierry Castagne, «Il faut aussi en finir avec les pénuries de main d’œuvre qui affectent le développement des entreprises technologiques. Il est urgent d’orienter les jeunes vers les filières porteuses d’emplois et viser une meilleure ­adéquation entre l’enseignement et la réalité du monde du travail».

Sur le même registre, la Fédération d’associations belges d’ingénieurs civils et bio-ingénieurs (FABI) relève qu’il manque ­toujours 500 ingénieurs en Wallonie, alors que ce métier est crucial car il est présent dans tous les domaines et exerce un rôle essentiel, principalement les secteurs qui vivent par le développement de solutions innovantes. Et Frédéric Druck, administrateur délégué d’essenscia Wallonie et essenscia Bruxelles, d’ajouter que «tous les profils d’ingénieurs trouvent des jobs à leur mesure, en R&D, production, gestion, etc. Ce sont de métiers qui font sens car ils permettent de développer des innovations en réponse aux grands défis sociétaux». Pourtant, le nombre actuel d’ingénieurs qui entrent sur le marché de l’emploi n’arrive pas toujours à combler la pénurie structurelle. Pire, en 2017, on observe un léger tassement des inscriptions en 1e bac. Bref, si nous ne voulons pas voir la relance s’essouffler, il est urgent de résoudre ce problème.

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