Astronomie

À la Une du cosmos 

Alors qu’Opportunity fête son 5 000e jour sur Mars, la sonde annonce avoir trouvé des lignes de cailloux alignés – un phénomène classique sur Terre, lié à un sol humide qui gèle et dégèle… Reste à voir si c’est la même origine sur Mars et si oui, comment l’expliquer (changements d’obliquité ?).

MER

Une nouvelle image infrarouge du centre de la Galaxie détaille les filaments de gaz et de poussières et les champs magnétiques autour du trou noir supermassif qui s’y trouve.

Oxford Univ./RAS

Surprise dans des données de l’observatoire européen XMM… En suivant sur 2 décennies le comportement d’un système binaire massif, on a découvert  que sa signature X, liée à la collision entre les vents stellaires éjectés par ses étoiles, a changé: elle est devenue plus brillante. Une des étoiles du système a certes connu une éruption récente, mais comme elle revient à la normale, il y a moins de matière dans le système: on s’attendait donc à un affaiblissement, pas à une augmentation de luminosité. Cette variation contre-intuitive serait liée à un phénomène d’instabilité, qui venait juste d’être théorisé.

ESA

Découverte d’un trou noir inactif dans l’amas globulaire NGC3201 grâce au mouvement orbital de son compagnon stellaire. Il possède une masse très modeste: seulement 4 masses solaires.

ESO 

Du neuf sur notre voisine ! Tout d’abord, si l’on sait que la Lune s’éloigne de quelques centimètres par an, le taux passé est mal connu. Des chercheurs ont combiné leurs modèles aux mesures du renflement équatorial lunaire, et ont déduit un taux assez faible. Pour ­l’expliquer, il faut que les marées sur Terre aient été minimales il y a 4 milliards d’années: les résultats soutiennent donc l’idée d’une terre «boule de neige» dans un lointain passé. D’autre part, un ­réexamen des données de la sonde Chandrayaan-1 indique que la répartition de l’eau sur la Lune est uniforme et ne subit pas de variation diurne.

GSFC

Une équipe internationale a déterminé plus précisément la densité des planètes de Trappist-1: avec des densités similaires ou légèrement inférieures à celle de la Terre, ces planètes sont rocheuses et pour la plupart possèdent une enveloppe de composés volatiles donc sont probablement riches en eau.

ESO (vue d’artiste)

L’étude de 900 exoplanètes montre que celles d’un même système ont généralement des tailles comparables et des orbites régulièrement espacées, ce qui suggère un processus de formation ­différent de celui du Système solaire.

NASA (vue d’artiste)

Records à gogo ! 

  1. Le télescope spatial Hubble a découvert un nombre record de naines brunes dans la nébuleuse d’Orion. 
  2. SPT0615-JD est l’embryon de galaxie le plus lointain observé à ce jour – on le voit tel qu’il était 500 millions d’années après le Big Bang
  3. L’image de la galaxie eMACSJ13­41-QG-1 est amplifiée d’un facteur 30 par un effet de lentille gravitationnelle, du jamais vu. 
  4. Grâce à l’effet de microlentille gravita­tionnelle, on a découvert des exo­planètes situées à 3,8 milliards d’années ­lumière. 
  5. Le télescope spatial HINODE a mesuré un champ magnétique de 6 250 gauss dans une tache solaire (le champ terrestre mesuré chez nous vaut seulement 1/2 gauss). 
  6. La supernova DES16C2nm découverte en août 2016 est la plus lointaine jamais observée: l’explosion a eu lieu il y a 10,5 milliards d’années.

HST 

Les observations de la galaxie active M77 par ALMA détaillent le tore de poussière et de gaz entourant son trou noir supermassif. Elles montrent une structure complexe, signe d’une histoire mouvementée. De manière plus générale, les résultats contradictoires sur l’évolution de tels trous noirs et leurs liens avec la formation d’étoiles autour s’accumulent: couplage clair, absence de relation, ou évolution plus rapide des trous noirs. Bref, on est loin d’une co-évolution avec des taux d’activité similaire et influence mutuelle obligatoire…

ALMA

L’étude spectroscopique de la «nova rapide» ASASSN-16kt montre une importante quantité de béryllium-7, un isotope instable qui se désintègre en lithium-7. Cela confirme que les novae sont les sources principales de lithium dans la Galaxie.

 Izzo et al. 

Attention, on peut se tromper ! ­Certaines structures diverses (anneaux, spirales, arcs…) observées dans les disques entourant les étoiles jeunes ne sont pas nécessairement le signe de la présence de planètes: des simulations montrent qu’on peut les créer naturellement, par exempleb grâce à la pression de radiation.  D’autre part, la présence d’un compagnon stellaire non connu peut conduire à imaginer les exoplanètes plus petites qu’elles ne le sont vraiment: l’étude ­d’observations Kepler suggère une surestimation d’un facteur 2. 

HST

La question du centre nous taraude: la Terre, le Soleil, notre Galaxie, puis la vie/les humains s’y sont successivement trouvés. L’idée la plus récente était que les constantes physiques avaient des valeurs qui assuraient précisément l’émergence de la vie – mais voilà, une modélisation semble donner tort à cette idée. Avec une force faible encore plus faible, on arrive à obtenir des conditions potentiellement aussi favorables que dans notre Univers… Peut-être un jour abandonnera-t-on l’idée d’être le centre de tout…

 Shutterstock (vue d’artiste)

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