Un truc de fille… mais pas que !

Géraldine TRAN | Rédactrice en chef • geraldine.tran@spw.wallonie.be

© tatchaihot

Cancer, maladie, virus… sont des mots qui reviennent régulièrement dans nos colonnes, dans la presse en ­général et dans nos sujets de conversation quotidiens. Si les progrès médicaux sont notables, dans presque tous les domaines, et si l’on note que certaines maladies perdent du terrain (le nombre de personnes infectées par le VIH en Belgique a par exemple diminué de 10% en 2016), il ­subsiste des affections dont il faut ­parler. Le 4 mars dernier était la journée internationale de sensibilisation au papillomavirus (ou HPV). Papillomavirus ? Qu’est-ce donc ? Pas si évident. ­J’entends ­d’ailleurs certains parents qui se posent des questions par rapport à la vaccination car ils ignorent souvent de quoi il s’agit. Peut-être entre autres raisons, parce cette vaccination proposée notamment dans les écoles est encore associée à des maladies a priori bénignes (coqueluche, rubéole, rougeole, oreillons…), qui ont tendance à être «banalisées». Il est vrai que la vaccination ne doit pas être prise à la légère mais s’il s’agit d’un acte de protection individuelle, c’est aussi un acte de protection collectif. Plus la vaccination est étendue, plus la maladie a des chances, sinon de disparaître, d’au moins battre en retraite. L’aspect collectif est d’autant plus important ­lorsqu’il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible, comme c’est le cas du HPV. Celui-ci peut engendrer de sérieuses lésions, allant de verrues sans gravité au cancer, dont le plus courant lié à ce virus est celui du col de l’utérus (même s’il peut également atteindre d’autres organes comme la bouche, la gorge, les parties génitales). Il est la cause de 99% des cas diagnostiqués ! Et donc, qui dit utérus, dit fille/femme. Sauf que toujours dans cet esprit de collectivité, les garçons aussi sont concernés et doivent être encouragés à se faire vacciner également. 

Sachant que jusqu’à 80% des personnes ­sexuellement actives entreront en contact avec le virus au moins une fois dans leur vie et que seuls 25 à 30% des jeunes filles en Fédération Wallonie-Bruxelles sont vaccinées, vous comprendrez l’importance de cette toute petite piqûre. Qui, rappelons-le tout de même, ne ­protège pas à 100% de tous les types de HPV mais contre 70 à 80% d’entre eux. Le dépistage reste donc en vigueur. Nul besoin d’«abstème sexuel», simplement, prenez vos précautions, et cela ne vaut pas que pour le papillomavirus ! Rendez-vous ici pour en savoir plus sur le sujet… 

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