Actualités

Texte: Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

TeroVesalainen/pixabay • © Vitricell • Designed by jcomp/Freepik • © maxkabakov • © poznyakov • © C.Linkens/Institut jules Bordet • © PASS



01

Préparer l’action

Dans une dizaine d’années, on comptera plus de 200 000 octogénaires en Wallonie ! Ce vieillissement sans précédent de la population pose un vrai défi aux autorités publiques, qui devront conjuguer durée de vie allongée, santé et vie décente. Un challenge et une échéance qui poussent ­l’Institut naXys de l’Université de Namur (UNamur), l’Université catholique de Louvain (UCL), l’Agence pour une Vie de Qualité (AVIQ) à ­travailler ensemble sur le projet financé par la Wallonie: Virtual Belgium In Health. L’objectif: créer un outil de programmation des soins construit sur les besoins de demain à l’échelle des municipalités. «Cette solution permet, par exemple, d’estimer qu’il faudra X pourcents de lits en plus dans les maisons de repos de la région de Charleroi, ou Y pourcents en moins à Waterloo», expliquent Éric Cornélis et Timoteo Carletti, promoteurs du projet et membres de l’Institut naXys. La méthode mathématique exploitée ici a été développée par le Département de Mathématique de l’UNamur dans le contexte d’un travail sur la mobilité. «Avec cet outil de population synthétique et des méthodes statistiques particulières, nous pouvons reconstruire une population sur une maille géographique fine, dans des domaines tels que l’aménagement du territoire, l’emploi ou les besoins futurs d’une population», précisent les 2 compères. L’originalité de la méthode namuroise est de reconstruire des populations à petite échelle sur base de données sensibles, tout en respectant la vie privée. Et de détailler: «Si nous ne disposons pas de données relatives à la santé au niveau des individus pour dresser des statistiques précises à l’échelle des ménages, notre outil contourne ce problème en réalisant une micro-simulation dans chaque commune wallonne. Ainsi, malgré une population virtuelle, nous collons au mieux à la réalité. L’idée étant de s’appuyer sur des statistiques disponibles à plus grande échelle, tout en prenant en considération les processus évolutifs de ces données».

Le caractère novateur de Virtual Belgium In Health repose donc sur la micro-simulation d’évolutions temporelles d’une population ­virtuelle pour lancer des études prospectives. Ainsi, ce projet doit apporter à la puissance publique une solution informatique et cartographique pour réaliser des statistiques prospectives à petite échelle en matière de santé. La population wallonne sera plus âgée demain, ce vieillissement ne sera pas uniforme. L’est de Luxembourg et le sud de Namur seront davantage impactés que le Brabant wallon. 2030 verra un accroissement des diabétiques dans les provinces de Liège et du Hainaut, tandis que le nombre de broncho-pneumopathies chroniques obstructives augmentera dans toute la Wallonie. Des données et bien d’autres encore fournies par VBIH pour «anticiper ces évolutions, mieux nous y préparer et agir en conséquence». Tout un ­programme !

www.unamur.be/recherche/projets/rw/vbih



02

Une spin-off qui n’a pas froid aux yeux

Bravo et félicitations à VitriCell, qui, en un tour de table, a levé plus d’1 million d’euros. Ainsi nantie, l’entreprise lance ses premières solutions basées sur la vitrification aseptique, une nouvelle approche de cryopréservation des ­cellules par laquelle les embryons sont vitrifiés en une seule étape de 60 secondes, alors que la formule concurrente nécessite 7 minutes et 3 étapes. «Contrairement à la congélation, la vitrification est une solidification sans formation de cristaux de glace, délétères pour toutes les membranes cellulaires», explique Delphine Connan, CEO et co-fondatrice de VitriCell. Qui précise: «Cette technologie unique, développée par nos soins, permet l’application d’une variante efficace et biologiquement sûre de la vitrification sur des cellules en culture qui doivent être traitées en masse contrairement à la procréation médicalement assistée (PMA), où les embryons et ovocytes sont traités individuellement». Un atout que compte bien exploiter l’entreprise wallonne sur les niches de la PMA, de l’insémination artificielle vétérinaire et de la thérapie cellulaire.

Sur le plan pratique, la vitrification refroidit et réchauffe les ­cellules beaucoup plus rapidement que la congélation lente traditionnellement utilisée, de l’ordre de 1 000 à 2 000 degrés par minute, soit des valeurs plus de 1 000 fois supérieures à celles de la congélation. Parallèlement, la vitrification concoctée par VitriCell conserve et manipule des millions de cellules en une fois. Actuellement installée dans les locaux du GIGA à Liège, la société entend attaquer en priorité les marchés de la PMA et de la bio-préservation des cellules outils, utilisées notamment dans le développement de médicaments et les études toxicologiques. Une bonne veine, lorsqu’on sait que les experts estiment que ce ­marché devrait atteindre 3,7 milliards de dollars en 2020. Autre bonne nouvelle, VitriCell est actuel­lement la seule à proposer des produits de vitrification aseptique pour les cellules en dehors de la PMA.

Spin-off de l’Université de Liège (ULiège) fondée en juin 2017 par Delphine Connan, Luc Grobet et Fabien Ectors, VitriCell se positionne sur le secteur de la biotechnologie avec des solutions innovantes pour cryopréserver les ­cellules, y compris les plus fragiles. Cette levée de fonds de plus d’1 million d’euros associe Spinventure de Genval et une brochette d’investisseurs privés emmenés par Jean-Pierre Delwart et des membres du réseau Be Angels pour quelque 712 000 euros, somme à laquelle la Wallonie a ajouté plus de 300 000 euros en subventions et prêts.

https://www.vitricell.com

03

Les innovants ont le moral

C’est ce qui ressort d’une étude de Dedicated Fiabilis Consulting Group, menée auprès d’une centaine d’entreprises innovantes. Ainsi, près de la moitié d’entre elles déclarent avoir boosté leur recrutement en 2017 afin de renforcer leur département R&D. Mieux, 56% des entreprises de moins de 50 salariés ont embauché plus de collaborateurs que les années précédentes. D’une manière générale, Fiabilis Consulting Group note que cela fait 3 ans que les emplois en R&D sont en croissance. Et précise encore que «Si le contexte économique est ­porteur, il apparaît que le financement public dédié à ­l’innovation joue un rôle moteur dans l’essor de ces entreprises». Sans hésitation, celles-ci déclarent que ces aides sont de puissants leviers pour l’embauche et les investissements en R&D. Parmi ces aides, «73% des entreprises interrogées déclarent faire appel à la dispense précompte chercheur, faisant de ce dispositif, le premier ­incitant utilisé», conclut Fiabilis.

04

Vers une démocratisation des médicaments

La Wallonie, via son Ministre de la Recherche et de l’Innovation Pierre-Yves Jeholet, soutiendra par un financement de 2,4 millions d’euros la société Univercells dans le cadre du développement de sa plateforme protéique appelée à fabriquer des bio-similaires à coût réduit. Dont l’originalité repose sur des unités de production déployables n’importe où dans le monde, de manière à ce que tous puissent avoir accès à des produits biologiques de qualité. Une rupture technologique dont le caractère innovant avait, en décembre 2016, décidé Bill Gates à octroyer 12 millions de dollars pour le développement d’une solution capable de produire des vaccins contre la polio de manière décentralisée et à un prix divisé par 10.

Si les nouvelles solutions en médicaments biologiques offrent des traitements prometteurs en oncologie, maladies auto-immunes et affections rares, leurs coûts en réduit malheureusement l’accès au plus grand nombre, freinant ainsi l’étendue de leur couverture. Répondre à l’envolée de la demande en produits abordables passe obligatoirement par de nouvelles procédures de fabrication qui jugulent les frais. Ce à quoi s’attache la raison sociale d’Univercells en n’ayant de cesse de les réduire drastiquement tout en préservant la qualité et ce, grâce à l’imagination d’unités de production au plus bas coût, faciles à opérer depuis n’importe quelle région du monde. À la grosse louche, l’approche développée par l’entreprise wallonne allie procédés novateurs dans la production en continu des vaccins et petites unités de fabrication flexibles pouvant être mises en place très rapidement.

Des résultats fruits d’un travail de recherche incessant et coûteux mené de concert avec la Wallonie depuis les premiers pas de l’entreprise, avec un projet de développement commercial d’une micro-usine de vaccins. «Aujourd’hui, nous sommes très reconnaissants du soutien continu de la Wallonie envers nos travaux et sommes convaincus que cette seconde plateforme ­rencontrera le même succès et contribuera mieux encore à l’accessibilité aux médicaments de tous à travers le monde», note Huges Bultot, co-fondateur et CEO d’Univercells. Installée à Charleroi, l’entreprise bouleverse vraiment la donne en matière de démocratisation des médicaments. Comme disait Bill Gates en apportant son soutien à la jeune société, «Les grandes ­avancées de l’humanité ne sont pas dans les découvertes, mais dans la manière dont leur utilisation réduit les inégalités» !

http://www.univercells.com

05

Industrie 4.0

Créée en Juin 2017, au départ des actifs de feu WOW Technology, CISEO se ­présente en professionnelle des solutions 4.0 pour les Sciences de la vie, qu’elle entend ­révolutionner par ses innovations de ­rupture. Son terrain d’action: le développement et ­l’industrialisation d’équipements médicaux et de laboratoires et la conception d’équipements de ­production. Des secteurs d’activités pour lesquels les maîtres-mots sont: automatisation et robotique. Ainsi, elle livra dernièrement, à un grand nom de la ­pharmacie française, une solution bout-en-bout pour ­alimenter une ligne de production de ­seringues pré-remplies au rythme de 600 ­contenants par minute, soit 10 à la seconde !

Sur le terrain, les préhenseurs des robots conçus par CISEO vident les
bacs de leurs seringues (dénestage), les alignent ensuite une par une
pour les mener sur la ligne de production, puis les remettent en rack de
conditionnement (renestage) l’opération une fois terminée. Ce résultat
montre que ­l’entreprise a de quoi animer l’industrie 4.0. ­Poursuivant
ses ­objectifs, elle s’installera prochainement dans une nouvelle
infrastructure de production de quelque 4 500 m² et ajoutera à ses
30 salariés actuels une dizaine de profils en R&D et production.

http://www.ciseo.com

06

7 métiers d’avenir en Belgique

Appréhender les contours d’un parcours professionnel est devenu délicat car au rythme des ruptures technologiques, apparaissent de nouveaux paradigmes et naissent des nouvelles opportunités. Spécialiste de ­l’emploi, présent dans 60 pays et opérationnel en 28 ­langues pour plus d’1 million de jobs en ligne, Indeed a, grâce aux nombreuses informations engrangées, relevé les 7 types de métiers ayant le plus d’avenir en Belgique. Quels sont-ils ?

  1. Expert en cybersécurité. Suite à la propagation des cyberattaques, les employeurs engagent des professionnels de haut niveau pour défendre l’intégrité de leur entreprise (+412,5% au cours des 24 derniers mois).
  2. Scientifique des données. Les sociétés sont amenées à gérer toujours plus d’informations. Un domaine pointu où le moindre faux pas peut coûter cher en argent et en réputation. D’où le besoin croissant de scientifiques des données, capables d’extraire les informations les plus pertinentes au départ de données de masse.
  3. Professionnels de la santé. Avec aujourd’hui, 2 millions de personnes de plus de 65 ans et plus de 3 millions en 2060, le vieillissement représente tant une aubaine qu’un défi pour le secteur de la santé. Ces métiers qui exigent compétences sociétales, communication, dévouement et patience peuvent difficilement être automatisés. Bref, de belles perspectives de carrière lorsqu’on sait qu’aujourd’hui, 30% des offres d’emploi en soins infirmiers sont difficiles à pourvoir.
  4. Marketing, communication et design. Mélangeant idées, mots et images aux valeurs socio-culturelles, les métiers de la création sont encore irremplaçables ! Construits sur la connaissance des nouveaux médias et l’intel­ligence sociale, les jobs créatifs sont toujours très demandés. De même que les professions liées au marketing numérique.
  5. Livraison et gestion logistique. L’Internet des objets, les véhicules autonomes et les livraisons par drone, en bouleversant les paradigmes de la logistique, en représentent l’avenir. Il faudra du personnel pour appréhender et piloter les processus de livraison et les rouages d’une chaîne logistique complexe et mondiale. L’explosion du commerce en ligne booste la demande en chauffeurs et en logisticiens.
  6. Ressources humaines. Avec une concurrence accrue entre les entreprises, le talent devient très recherché. Le recrutement se base de plus en plus sur les données et l’engouement pour le filtrage automatique et l’analytique est palpable. La combinaison gagnante: compétences relationnelles, intelligence émotionnelle et logiciels et outils d’analyse.
  7. Travailleurs Gig. L’économie Gig ou en plateforme est en plein essor. Les personnes travaillent de manière indépendante, souvent sur une courte durée. Le travail flexible et à temps partiel a le vent en poupe.

Demain, oui, il y aura toujours d’excellents jobs, faisant appel à la créativité et aux compétences humaines, des qualités qui ne pourront jamais être remplacées par des robots, fussent-ils intelligents !

https://emplois.be.indeed.com  


COUP D’CRAYON

       Olivier saive/cartoonbase

Il ne faut désormais plus compter 79 organes dans le corps humain mais 80 ! Des chercheurs américains viennent en effet de ­découvrir ce qu’ils ont baptisé l’«interstitium», qui serait le plus gros car présent dans tout le corps. Cette couche de tissu entoure de nombreux organes, vaisseaux sanguins et muscles et transporte un liquide riche en protéines essentiel au système lymphatique. Il joue entre autres le rôle d’amortisseur, empêchant les tissus de se déchirer en cas de choc. Cette découverte ­pourrait permettre de mieux comprendre comment se répandent les cellules ­cancéreuses dans le corps.


07

Le cœur pour cœur d’affaires

Créé aux États-Unis en 2014 par Jean-Paul Rasschaert, Luigi Tozzi et Piergiorgio Tozzi, Mitral Technologies quitte les States pour poursuivre son aventure à Liège, au Val Benoît. À lire la dénomination sociale, on comprend de suite que la société est spécialisée en cardiologie, et plus particulièrement active au niveau de la valve mitrale. Une niche où elle a surpris en développant un dispositif médical pour soigner les patients atteints de régurgitation mitrale par un abord non-invasif via les voies naturelles ou le système vasculaire.

Causée notamment par une infection bactérienne ou une lésion de la valve, la régurgitation mitrale, appelée aussi insuffisance mitrale, se caractérise par un reflux de sang dans la valve à chaque contraction du ventricule gauche. Inutile de dire que les conséquences et suites de cette affection, qui touche plus de 4 millions de personnes en Europe et aux États-Unis, sont à prendre très au sérieux. Ce qui explique les recherches menées sur cette pathologie et l’engagement des fondateurs de Mitral Technologies. «Notre approche ­s’inscrit dans une philosophie, consistant à développer des dispositifs rendant la chirurgie moins lourde et moins risquée pour les patients», explique Jean-Paul Rasschaert. Qui précise: «Aujourd’hui, pour opérer, il faut ouvrir le thorax, un traitement qui par son aspect fortement invasif ne convient pas aux malades dont l’état général est trop dégradé, pour lesquels ne restent que les soins palliatifs». Sachant que ces derniers sont plus de 2 millions, on imagine d’emblée le pas en avant que représente pour eux l’innovation de Mitral Technologies qui, dans la foulée, a pu lever 3,2 millions d’euros: 2 millions de la Wallonie (DGO6), le solde de Meuseinvest, le fonds Innodem et Siba (Société d’investissement de Business Angels).

Plus d’infos
jprasschaert@icloud.com

08

MAGIA, nouveau programme santé

Si les géants des technologies médicales se débrouillent, en revanche, la complexité de l’environnement pénalise lourdement l’essor commercial des petites et moyennes entreprises. D’où MAGIA ou Medtech Alliance for Global Internatio­nAlisation, initiative destinée à aider les PMEs européennes du Medtech à s’internationa­liser et à rendre aussi plus visible au niveau international ce pilier de notre économie. Un bon pas sachant que chez nous, ce ­secteur est composé à 95% de PMEs, confrontées à la concurrence de groupes puissants, au besoin de collaborer avec ceux-ci, à la nécessité de rencontrer toujours plus de contraintes légales, à l’obligation de dominer des technologies complexes, etc.

Pour pallier ces aléas, MAGIA fédère 4 pôles de compétitivité des technologies médicales et de la sante: BioPmed (Piémont), BioWin (Wallonie), Life Science Nord (Allemagne du Nord) et LyonBiopôle (Auvergne-Rhône-Alpes), en vue de forger une compréhension mutuelle en identifiant les atouts et synergies aptes à conforter les collaborations. Au programme, on note des visites d’études et des groupes de travail pour dresser l’inventaire des besoins, identifier les marchés les plus pertinents, etc. À la suite de ces travaux, les partenaires espèrent récolter les informations pouvant leur permettre d’échafauder une stratégie d’internationalisation réaliste.

«MAGIA est une belle opportunité pour la Wallonie. Nous allons travailler avec 3 régions européennes pour développer une stratégie visant à aider les PMEs de notre Medtech à se lancer à l’international. Ce secteur s’inscrit d’ailleurs pleinement dans les thèmes prioritaires de BioWin», déclare Monique ­Marrec-Fairley, directrice des projets européens pour BioWin.

https://www.clustercollaboration.eu/escp-profiles/magia

09

Bordet a la pêche

Tout va bien pour notre oncologue qui accumule les succès en ce début d’exercice. Ainsi, Ahmad Awada (voir photo ci-contre), professeur de l’Institut Jules Bordet a reçu le Prix scientifique oncologique du Fonds Gaston Ithier pour la pertinence de son projet de plateforme de recherche clinique et translationnelle d’optimisation de la prise en charge diagnostique et thérapeutique des métastases cérébrales. Avec cette plateforme, Ahmad Awada espère mieux appréhender l’épidémiologie changeante des métastases cérébrales et des facteurs de risque qui y sont associés; mieux comprendre la biologie cérébrale de ce type de tumeurs et créer une tumoro­thèque dédiée et enfin développer des protocoles d’études innovants, mettant la priorité sur la prévention primaire des métastases cérébrales et leur éventuelle récidive après un ­premier traitement. Ce travail d’Ahmed Awada associe Jules Bordet à l’Hôpital Erasme et devrait s’étendre au niveau national et international avec l’aide du réseau Oncodistinct.

http://www.oncodistinct.net

De son côté, le service d’Hématologie de l’Institut Jules Bordet a emporté le Patient Centricity Award de la Belgian Hematology Society pour son suivi personnalisé du patient lors d’une thérapie orale contre le cancer. Ce projet s’inscrit dans une vision multidisciplinaire de l’accompagnement du malade afin que les équipes thérapeutiques puissent détecter  plus rapidement les effets secondaires des thérapies orales et mieux contrôler les interactions avec d’autres médicaments ou un mauvais suivi du traitement. Les 10 000 euros de bourse serviront à former les coordinateurs, développer ­l’expertise dans le suivi des thérapies orales et financer enfin l’achat de ­matériel nécessaire au suivi du patient.

http://www.bordet.be


LE CHIFFRE

1200

À la suite de l’ouverture du Lab’expo Chimie et Sciences de la vie, plus de 1 200 élèves de l’enseignement secondaire ont participé au Pass à une série d’ateliers sur le thème de la santé, allant de la prévention à la fabrication de médicaments, en passant par le diagnostic. À cette occasion, ils ont également mené une enquête dans le labo afin d’identifier et d’endiguer une pandémie. Un succès qui augure favorablement quant au développement des carrières dans un secteur en pleine croissance et qui verra partir à la retraite plus de 5 000 salariés dans les 10 ans à venir.  

Avec plus de 26 000 personnes et 60% des dépenses privées en Recherche & Développement, soit 1,6 milliard d’euros en 2016, le ticket pharmacie et chimie est l’un des  piliers forts de l’économie wallonne. Un ­secteur qui a besoin de profils techniques et scientifiques. D’où l’obligation ­d’éveiller, d’attirer et de former toujours plus de jeunes en pharma et chimie, branches scientifiques porteuses d’avenir. Administrateur délégué d’essenscia Wallonie, Frédéric Druck note à ce sujet que «L’éventuel tronc commun du pacte d’excellence devra offrir une place suffisante à l’établissement d’une bonne culture scientifique et donner aussi l’occasion aux élèves de réaliser davantage d’expériences en classe afin de ­disposer des talents qui assureront demain l’avenir de la Wallonie».

http://www.essenscia.be

Share This