[ACTUALITÉS]

Texte: Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

©JL.Wertz – ULiège, © RTBF, © Solvay, © Peter O’Connor/Flickr, © SCK.CEN

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Terra, le nec plus ultra

Croissance continue de la population, variations climatiques et incertitudes économiques répétées, l’avenir de notre alimentation est la principale préoccupation de Terra, nouveau centre de recherche international tourné vers l’agriculture du futur. Une initiative de l’Université de Liège, via la Faculté de Gembloux Agro-Bio-Tech…

La facture se monte à quelque 21 millions d’euros pour un ensemble de 7 400 m² et des outils à la pointe de l’Art, dont un Ecotron, équipement unique en Europe, permettant de simuler l’impact des changements climatiques sur les cultures à 20 ou 30 ans, grâce à la variation des paramètres de température, de lumière et d’hygrométrie. Les 200 chercheurs de Terra déploieront leurs recherches et enseignements en ingénierie biologique dans les domaines de l’agriculture, de la biotechnologie, de l’environnement et de la foresterie. Des axes forts et en prise avec la vie quotidienne. Soit 4 cellules d’Appui à la Recherche et à l’Enseignement ou CARE.

Avec Environment is lifeTerra tente de comprendre et de prédire l’influence des facteurs environnementaux sur la dynamique des écosystèmes. Les travaux cibleront le comportement du sol, des plantes et de l’atmosphère lorsque l’écosystème est confronté à des variations climatiques, des attaques d’insectes ou encore à des maladies bactériennes ou fongiques. Food is life s’attache à envisager l’alimentation du futur, à valoriser les agro-ressources et à initier des bioprocédés et bioproduits innovants. Cette cellule entend également faciliter les partenariats privé/public en matière de développement. De son côté, Agriculture is life se focalise sur des propositions innovantes et de rupture en techniques de production et de transformation agricole sous les aspects agronomique, économique, social et environnemental à l’échelle des champs comme du territoire. Les objectifs visés ici sont: la préservation des ressources en eau, la réduction des intrants, l’optimisation des cycles du carbone et de l’azote, la diminution de la dépendance énergétique des exploitations, l’atténuation des rejets de substances toxiques dans l’environnement, etc. Enfin, avec Forest is lifeTerra prend à bras le corps l’étude des écosystèmes forestiers afin de mieux les appréhender pour mieux les gérer.

À en juger par ce programme, les acteurs ne manquent pas de travail. C’est pourquoi, ils se positionnent comme le partenaire scientifique des professionnels des secteurs agricoles et agroalimentaires, ouvert aux coopérations et au partage d’équipements dans le développement de projets innovants. Dès lors, Terra accueillera sur son site des partenaires pour initier des programmes de recherche interdisciplinaire et interfacultaire. Le Centre jouera aussi sur la réputation historique de la faculté de Gembloux pour engager des partenariats pérennes en Europe et à l’international. Pour rappel, Gembloux coopère déjà avec l’INRA, l’Université de Lille, de Jülich, la Chinese Academy of Agricultural Sciences, l’Université Mohammed VI Polytechnique de Ben Guérir, le Vietnam University of Agriculture… Une unité mixte de recherche est d’ailleurs en élaboration avec certains de ces associés.

Par cette infrastructure, «Nos chercheurs sont aux premières loges des enjeux de l’agriculture du futur» note Albert Corhay, recteur de l’Université de Liège (ULiège). De son côté, le vice-recteur, Éric Haubruge, place l’accent sur l’Ecotron, équipement unique «Que avons imaginé et conçu pour anticiper l’évolution des cultures en fonction de modifications du climat et de l’environnement… Pour innover ensemble dans une philosophie win‑win» Enfin, pour Philippe Jacques, professeur et président de Terra, «L’ouverture de notre centre se marque aussi par un positionnement fort à l’international, avec des coopérations ­renforcées, structurelles et de long terme avec d’autres universités et centres de recherche en Europe et dans le monde». Avec Terra, nouvelle perle de la recherche, notre assiette ne risque pas de rester vide demain.

https://www.terra.uliege.be

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À la barre de l’Union wallonne

Jacques Crahay assumera la présidence de l’Union wallonne des entreprises (UWE) dans le courant de septembre, au moment où Yves Prete, actuel président, terminera son mandat de 3 ans. Né en 1957, Jacques Crahay est rompu aux rouages des entreprises. Ingénieur civil en génie chimique, il a suivi 2 cycles de perfection­nement: le 1er en génie biochimique et le second en business. Il est actuellement président du Pôle de compétitivité Wagralim et administrateur délégué du groupe Cosucra Warcoing, entreprise familiale fondée en 1852 occupant aujourd’hui quelque 300 personnes.

À ses origines, centré sur la production sucrière, le groupe Cosucra évolua au cours de la dernière décennie pour être désormais une société de pointe en matière d’ingrédients santé issus de la chicorée et du pois. Pionnier sur cette niche, Cosucra en assume le leadership grâce à des investissements récurrents tant en Recherche et Développement qu’en capacité de production. Suite à l’agressivité de cette stratégie, la société exporte plus de 95% de ses produits dans plus de 45 pays !

«Chef d’entreprise performant, innovant et humain, Jacques Crahay incarne à merveille l’entrepreneuriat wallon, ­soucieux de construire le futur avec enthousiasme, courage et détermination», note Yves Prete, président en exercice. Et ajoute, «Sa grande connaissance des Pôles de compétitivité, du monde social, politique et économique wallon seront pour lui de grands atouts pour présider et mener ses actions en vue de poursuivre le redressement économique de la Wallonie».

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Retour en force

Rien n’est jamais perdu tant qu’on a foi en ­l’avenir. Ainsi, après avoir déposé le bilan en juin 2017, Idempapers refait surface sous le nom de Virginal Paper en lançant une production de papier spécialisé à haute valeur ajoutée. Un défi relevé grâce à l’opiniâtreté d’investisseurs privés scandinaves actifs dans la production de papier et de pâte à papier et de financiers ainsi que de la Wallonie, via une participation minoritaire au capital de la nouvelle entreprise et par un prêt de 3 100 000 euros, le tout mené par la Sogepa, fonds d’investissement public au service du (re)développement régional.

«Nous souhaitions investir dans l’activité papetière européenne, explique Terje Haglund, CEO de Virginal Paperet tirer profit de la demande importante et croissante du marché des étiquettes alimentaires et produits d’emballage en offrant des produits haut de gamme à prix compétitifs».Ministre de la Recherche et de l’Innovation du Gouvernement de Wallonie, Pierre-Yves Jeholet se dit ravi de la relance de cette activité, qui est aussi une bonne nouvelle pour l’emploi avec le retour au travail d’une septantaine de salariés, voire selon les prévisions, plus d’une centaine de postes dans quelques mois.

https://www.sogepa.be

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La Solar farm de Solvay

Pour faire face à la demande exponentielle en énergie renouvelable de ses clients aux États-Unis, Solvay a célébré ­l’ouverture, en Caroline du Sud, de la Solvay Solar Energy-Jasper County, la plus grande ferme solaire. Capable de produire 71,4 mégawatts via plus de 250 000 panneaux solaires, elle couvre une superficie équivalente à 500 terrains de football américain. Propriété de Dominion Resources Inc, le chimiste s’est engagé à acheter, durant 15 ans, tous les ­certificats d’énergie renouvelable produits par cette unité.

«Cet accord participe aux ambitions de Solvay ­d’augmenter les sources d’énergie renouvelable pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre en même temps que celles de nos clients, et notamment Apple qui utilise de l’énergie renouvelable pour ses activités» ­souligne Jean-Pierre Clamadieu, président du Comité Exécutif du groupe Solvay. Précisons que Solvay Specialty Polymers, qui fournit à Apple des matériaux entrant dans ses appareils, comme par exemple la bande ­d’antenne de l’iPhone, s’est engagé à recourir à 100% d’énergie renouvelable pour toute la production à destination des 10 facilités, dans 6 pays, de ce client.

Un geste hautement apprécié par Lisa Jackson, vice-présidente des initiatives environnementales, politiques et sociales du groupe Apple qui se dit «Ravie de travailler aux côtés de fournisseurs comme Solvay qui accompagne la transition d’Apple vers des sources d’énergie plus propres». Qui précise encore que «Désormais, Apple est alimenté à 100% par des ­énergies renouvelables et que 23% de ses fournisseurs, dont Solvay, se sont engagés à utiliser également 100% d’énergie renouvelable».  

https://www.solvay.com
https://www.dominionenergy.com
https://www.apple.com

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Beau fixe pour la chimie belge

Les années se suivent et se ressemblent et c’est tant mieux ! Ainsi, en 2017, notre secteur chimique et pharmaceutique a créé 1 125 emplois, portant l’augmentation totale de ses engagements à quelque 2 500 postes en 3 ans. Et cela devrait encore continuer car d’après les courbes d’âge, environ 22 000 salariés expérimentés partiront à la retraite au cours des 10 prochaines années. 2017 aura aussi été une nouvelle année record avec un chiffre d’affaires de 66 milliards d’euros, 2,2 milliards d’euros d’investissements et 90 778 ­salariés en activité, soit le 1/5e de tous les emplois industriels du royaume. Enfin, en 2017, 417 brevets ont été délivrés dans la chimie, le pharma, la biotechnologie et les matières plastiques, soit plus d’une invention par jour !

Pour Yves Verschueren, administrateur délégué ­d’essenscia, «Ces chiffres illustrent le rôle clé de la chimie et de la pharmacie dans notre économie et avec 10% du chiffre d’affaires réinvestis en recherche innovante et extension des capacités, ses acteurs manifestent leur confiance en l’avenir économique de la Belgique.» Toutefois, malgré cette envolée, l’organisation garde la tête froide. Coût des énergies, Brexit et protectionnisme sont des épées de Damoclès, estime Wouter De Geest. Selon qui les entreprises et les écoles doivent poursuivre et intensifier leur coopération afin de motiver les filles et garçons à se tourner vers les études scientifiques et techniques, car: «La disponibilité des talents déterminera l’avenir de l’industrie chimique et pharmaceutique à forte intensité de connaissance dans ce pays».

http://www.essenscia.be

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Animaux des villes, animaux plus petits

Selon une équipe de chercheurs ­emmenée par Thomas Merckx, postdoctorant à l’Earth and Life Institute de l’Université catholique de Louvain (UCL), le fait de vivre en ville impacte la taille corporelle des animaux, qui deviennent plus petits. La raison ? «Le phénomène d’îlot de chaleur urbain qui, augmentant les coûts liés au métabolisme, favorise une taille plus petite» répond le team de recherche. Notant de suite que cette tendance s’inverse chez les papillons de jour et de nuit ainsi que chez les sauterelles, groupe dont la taille corporelle est favorablement liée à la mobilité. Constat qui montre que les communautés urbaines sont davantage modelées par le degré de fragmentation que par la température. Ainsi, en comparant le changement de taille selon des sites non-construits et très urbanisés, il ­apparaît que la taille corporelle des papillons et sauterelles augmente de 14% dans les sites densément construits, tandis qu’elle diminue de 16% chez les autres groupes animaux. 

Pour Hans Van Dyck, professeur à l’Earth and Life Institute de l’UCL et promoteur du travail, «On peut s’attendre à ce que la fragmentation des ressources écologiques en zone urbaine soit un filtre important de mobilité, de sorte que ce sont principalement les espèces les plus mobiles qui se maintiennent dans les communautés citadines». Dans une publication consacrée aux seuls papillons de nuit et éditée dans Global Change Biology, les chercheurs ont révélé qu’au sein des espèces les plus grandes, ce sont les individus les plus grands qui sont favorisés en milieu urbain et que ces changements de taille corporelle se produisent à la fois au niveau de la communauté et au niveau intra spécifique.

Compte tenu que c’est la taille corporelle qui détermine la dynamique des interactions écologiques, nous voyons ici que la perte de certaines espèces impacte fortement le fonctionnement des écosystèmes urbains. Pour Thomas Merckx, «il est démontré que l’urbanisation rapide de notre planète induit une perte de la biodiversité». D’où l’intérêt des résultats du travail actuel qui débouche sur de nouvelles voies d’études pour élucider la manière dont ­l’urbanisation conduit à ces changements de taille corporelle et ce que cela implique au niveau des écosystèmes. Bref, le genre d’étude dont les résultats sont essentiels si nous voulons concevoir demain des villes impactant ­toujours moins la biodiversité. Parmi les aménagements urbains d’ores et déjà envisagés, on note la création ou la modification des plans d’eau urbains et des infrastructures écologiques citadines pour augmenter la quantité et la qualité des habitats. La valeur de ce travail publié dans Nature réside dans la grande variété des groupes d’animaux étudiés, récoltés dans 81 sites du pays, soit au total un échantillon de 95 001 animaux appartenant à 702 espèces.  

https://www.uclouvain.be


COUP D’CRAYON

       Olivier saive/cartoonbase

Depuis toujours, l’Homme s’est inspiré de la nature pour le développement de nouvelles technologies, faisant du biomimétisme une discipline à part entière. Grâce à l’impression 3D, de plus en plus perfectionnée, un chercheur et designer japonais a mis au point des branchies artificielles, qui permettront au plongeur de respirer sous l’eau pour une durée indéterminée. Amphibio, au stade de prototype en phase de test, fonctionne par le réapprovisionnement continu de l’oxygène puisé dans l’eau, qui est elle-même stockée dans le masque. Le but est d’arriver à une combinaison qui couvrirait la totalité du corps pour un stockage maximal.


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Un bel outil

Telle devait être la pensée de Pierre-Yves Jeholet, Ministre de l’Innovation et du Numérique du Gouvernement wallon, en inaugurant le nouveau data center BelgiumDC, fruit d’une joint-venture 50/50 entre NRB et Etix Everywhere. Installé à Villers-le-Bouillet, le ­nouveau centre de données s’ajoute aux 3 unités de NRB de Herstal, les 2 zones étant reliées par la fibre optique. Ces data centers abritent des systèmes, des applications et des données pour les entités régionales, fédérales et municipales ainsi que pour des entreprises industrielles, financières, hospitalières, publiques, etc.

 D’une superficie de 300 m², la première unité de BelgiumDC, dont 2 modules supplémentaires devraient être activés dans quelques mois, ­renforce les capacités du Cloud privé de NRB en tant que pilier de sa stratégie de Cloud hybride. Pour rappel, depuis le début de cette année, NRB coopère avec IBM afin d’offrir à ses clients une plateforme Cloud broker en services Cloud qui les conseille dans l’optimisation de leur ­gestion et le traitement de leurs données. Avec cette ­nouvelle facilité, NRB conforte également son rôle ­d’hébergeur. Souvenons-nous que, depuis plus de 30 ans, l’entreprise wallonne est ici le partenaire privilégié d’hôpitaux et organismes publics, ­wallons, bruxellois, flamands et européens qui apprécient à sa juste valeur la qualité, la sécurité et l’intégrité apportée par NRB dans l’hébergement des données confiées. 

Pour Pascal Laffineur, administrateur délégué de NRB«BelgiumDC permet non seulement à NRB de prendre une longueur d’avance sur les autres fournisseurs de services informatiques et opérateurs de centres de données en Belgique, mais aussi de continuer à offrir à la clientèle une solide valeur ajoutée». L’investissement dans cette ­nouvelle facilité et le partenariat avec Big Blue sont les clés de voûte du plan de croissance stratégique du groupe NRB, qui fêtera ses 35 ans en 2022. Un bail dans un secteur aussi volatil que l’Informatique ! Font également partie du plan, des acquisitions et la poursuite de la croissance organique. Des objectifs réalistes dans la mesure où les activités de l’entreprise sont en adéquation avec la transformation numérique de l’économie. Selon ses prévisions, le Groupe devrait compter quelque 4 000 salariés à la fin 2022. 

Actif sur les niches informatiques du conseil, du logiciel, de l’infrastructure & Cloud et de la gestion des ressources humaines, NRB, avec 2 000 salariés, réalise un chiffre d’affaires ­consolidé de 323 millions d’euros, résultat par lequel le Groupe se hisse à la 3e place du secteur ICT en Belgique. Parmi ses entités, nous pouvons citer: Trasys International qui s’attache aux organisations internationales et européennes; Xperthis orienté sur les solutions aux soins de santé; et Cevi et Logins en Flandre ainsi que Civitadis à Bruxelles et Wallonie, proposent des produits et services au secteur public local. Associé à NRB dans le cadre de BelgiumDC, Etix Everywhere est une entreprise luxembourgeoise active dans la construction et le déploiement de centres de données clé sur porte.

http://www.nrb.be
https://www.etixeverywhere.com

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Terre d’essais

524 nouvelles demandes d’essais cliniques ont été approuvées chez nous en 2017, soit 18 de plus qu’en 2016. Un nouveau record dû à la forte augmentation des études de phase 1, où nous sommes passés de 112 études en 2016 à 160 en 2017. Des chiffres qui confirment la Belgique comme une terre d’essais cliniques. «La rapidité avec laquelle ces études peuvent être lancées contribue à la forte attractivité de la Belgique» indique Nathalie Lambot, expert en études cliniques chez pharma.be.  

Cette vitalité a encore été renforcée l’année dernière avec le vote par la Chambre des Représentants d’un nouveau cadre légal pour les études cliniques de nouveaux médicaments. Grâce à ce texte, nous sommes l’un des premiers pays de l’Union européenne à être prêt pour l’implémentation des règles harmonisées au niveau de l’Union. Parallèlement à d’autres initiatives destinées à faire de notre pays LA terre d’accueil des études cliniques, le Gouvernement a aussi réduit le coût des demandes d’études, créé un collège national et adapté le cadre légal pour les biobanques. Dernier détail, en 2017, les entreprises bio­pharmaceutiques de notre royaume ont réalisé quelque 3,5 milliards d’euros d’investissements en Recherche et Développement, financés à raison de 80% par les entreprises et 20% par le monde universitaire.  

https://www.pharma.be

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Enrich U, jeu gagnant

Bravo à l’équipe Nuclairons ! du Collège Jean XXIII de Bruxelles qui, face à quelque 100 élèves provenant de 17 écoles, a remporté le Nuclear Game Challenge, avec son jeu Enrich U. Organisée par le Centre d’Étude de l’Énergie Nucléaire (SCK-CEN), cette compétition scientifique s’adresse aux jeunes issus du troisième cycle de ­l’enseignement secondaire, en leur demandant de réaliser un jeu éducatif basé sur les sciences et applications nucléaires. L’occasion pour eux de travailler en équipe et de piocher ensemble des matières comme la radioactivité, la radio­protection, les applications nucléaires, la recherche nucléaire, etc. Au total, 18 jeux ­créatifs ont été présentés au Jury.

Vainqueur de la compétition, le jeu Enrich U est novateur et original en raison de sa variété, de son degré de difficulté, des différents domaines de spécialité qu’il traite, de son aspect constructif et du défi posé qui oblige à réfléchir de manière stratégique. «Dans ce jeu, vous partez en mission dans le but de vous attaquer aux défis en matière d’énergie nucléaire, de déchets nucléaires, de navigation spatiale ou de médecine nucléaire. Vos moyens ne sont pas ­illimités, vous devez les rassembler, sachant que d’autres sont à l’affût», explique Julia Zaman, étudiante au Collège Jean XXIII. «Suspense assuré, les cartes chance et autres tournants tiennent en haleine. L’équipe a également prévu une extension du jeu où certains niveaux seront bloqués par les rayons gamme, donnant ainsi une toute autre dimension au jeu. Pour gagner, il faut élaborer d’autres stratégies», note Michèle Coeck, chef de la SCK-CEN Academy.

http://www.sckcen.be
http://jean23.be 


LE CHIFFRE

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Alors que nous pensons tous qu’Internet a ruiné le marketing papier, une enquête du bureau d’études de marché Profacts, conduite auprès de 1 006 personnes, révèle que 9 Belges sur 10 continuent de lire les folders publicitaires et la presse gratuite. Avec les faveurs de 7 Belges sur 10, le dépliant publicitaire de supermarché est le plus apprécié des supports en papier.

Tout aussi surprenant, la moitié des Belges avoue recourir aux folders pour décider de leur choix, tandis que 3 sur 5 les utilisent pour comparer les prix et 2 sur 5 pour y découvrir des données ciblées sur les produits désirés. Enfin, 8 consommateurs sur 10 se servent des dépliants publicitaires pour dresser leur liste de courses.

À n’en pas douter, «Le folder publicitaire est une forteresse dont les résultats de l’enquête montrent clairement qu’ils prouvent leur pertinence dans une société numérique et donc que les marques et magasins doivent miser un maximum sur cet outil de promotion» estime Tin De Witte, Chief Commercial Officer chez BD myShopi, entreprise qui alimente, chaque semaine, quelque 4,5 millions de boîtes aux lettres en packs promotionnels papier.

Bref, malgré les bouleversements médiatiques, le folder publicitaire reste une valeur sûre et qui résiste envers et contre tout aux assauts de l’e-promotion ! Et, même si les pubs via smartphones et tablettes grignotent du terrain, aujourd’hui encore, à peine 3% des Belges optent intégralement pour le numérique.

https://www.profacts.be
https://www.bdmyshopi.com

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