Démêler le faux du vrai

Géraldine TRAN | Rédactrice en chef • geraldine.tran@spw.wallonie.be

 Il suffit de taper la recherche «Faux aliments» dans Google pour commencer à se poser des questions. Vous trouverez en effet ces 2 mots associés à d’autres peu réjouissants, tels que surpoids, diabète, maladie cœliaque ou de Crohn et même cancer ! Ce dernier termine de ­transformer ce qui était jusque là une «simple» réflexion en véritable peur panique. Si vous avez vu le reportage «Envoyé spécial» diffusé le 13 septembre dernier sur France 2 à ce propos (pour le voir ou le revoir: https://youtu.be/sjAl94QtwWg), il est légitime pourtant de se demander comment des petits pois ou des racines de chicorée (voir photo ci-contre) ­pourraient engendrer de telles conséquences sur notre santé. Dans ce documentaire, il est ­question d’une usine belge (Cosucra à Warcoing) de transformation de racines de chicorée et de petits pois jaunes. Les produits qui en ressortent, après différentes phases de déstructuration (ou «cracking» dans le jargon agro-alimentaire), se retrouvent dans des centaines de denrées ­alimentaires partout dans le monde. Ces ­produits sont relativement «communs»: amidon, fibres ou protéines végétales. Que des éléments qui existent déjà à l’état naturel, dont nous avons besoin et qui sont ­d’ailleurs employés dans des produits de régime. Si cette entreprise familiale est reconnue pour ses innovations, les procédés de cracking et les «faux aliments» qui en découlent sont plus que jamais décriés. «Faux aliments», l’expression est forte: cela veut dire qu’il y a des vrais et des faux aliments, le bien et le mal en somme. Qu’est-ce qu’un faux aliment ? Quelque chose de totalement chimique, créé de toute pièce ? Comme une chique (terminologie typiquement liégeoise qui signifie un bonbon ou une gomme, entendez par là, un lacet à la fraise ou une Fruitella) par exemple ? Oui, mais pas que. On entend par «faux aliment» les produits ­ultra-transformés, ceux à qui l’on rajoute tout un arsenal d’additifs et que l’on qualifie ensuite d’«industriels». Faux aliments industriels versus vrais aliments sains et naturels, un choix pas tout à fait cornélien. Vu comme ça, non, notre cœur d’humain préoccupé par notre santé ne balance pas. Mais faut-il «balancer», justement, tout ce qui est un peu, beaucoup, à la folie transformé à la poubelle ? À quoi faut-il faire attention ? 

L’article de notre rubrique Société vous aidera à y voir plus clair et à démêler le vrai du faux. Quoi qu’il en soit, prenez soin de vous et de votre santé autant que ­possible !

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