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Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

Olivier DAVID/Flickr, ©ALXSYSTEMS,  ©AGC Glass Europe, ©TEXERE Biotech 2018, ©EIB

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Pommes de terre vaccinées

Après les humains et les animaux, c’est au tour des pommes de terre de passer par la case vaccin. Lancée par Medinbio, l’initiative s’inscrit dans la lutte contre le mildiou, principale maladie du tubercule due à des micro-organismes de type oomycète, et capable de décimer un champ en
3 jours ! Un fléau qui ne peut actuellement être contenu que par des
solutions à base de néonicotinoïdes ou autres substances toxiques, dont
certaines, aux effets rémanents, peuvent persister dans la plante pour une
durée variable et affecteraient le système nerveux central des insectes ou
l’environnement immédiat des plants. De quoi trouver des solutions alternatives plus «vertes» qui ne mettront pas en péril les récoltes futures tout en étant aussi efficaces que les pesticides chimiques qu’il faut pulvériser jusqu’à 12 fois pour vaincre le mildiou !

C’est en se penchant sur les méthodes des producteurs bio, qui optent pour des plants résistants et des produits naturels pour traiter les maladies, que les chercheurs de Medinbio ont lancé leurs investigations. Une voie logique depuis que des travaux agronomiques ont montré que l’on pouvait renforcer une plante par le sol comme l’on renforce un intestin par des probiotiques. Trois années de recherche ont été nécessaires à la mise au point d’Euclean, un cocktail à base d’extraits végétaux riche en huiles essentielles et composants naturels. «De même que l’on vaccine l’être humain, pulvériser des produits naturels sur les feuilles stimule le système immunitaire de la plante», expliquent les chercheurs. Les résultats engrangés par l’entreprise namuroise montrent ce qui était impensable il y a quelques années encore: les plantes peuvent être «vaccinées» et possèdent un système de défense complexe. Jusqu’à ce jour, il était utopique de viser les rendements de l’agriculture conventionnelle avec des traitements naturels. «Tout
simplement parce que ces produits agissent en surface et protègent moins
profondément la plante, raison pour laquelle on trouve des pommes tavelées et des fruits rarement impeccables dans les gondoles bio
», précise Thierry
Picaud, bioingénieur et CEO fondateur de Medinbio. Qui ajoute que «Les
molécules naturelles jouant le rôle de vaccins viennent souvent de fractions de champignons, d’insectes ou encore d’algues comme la laminarine, ancêtre des vaccins naturels identifiés. Ces substances, dont le nombre ne cesse de grandir, stimulent les défenses naturelles de la plante
».

Soutenue par le SPW Recherche (Département de la Recherche et du Développement technologique), Medinbio est parvenue à mettre au point des processus pour renforcer la plante par la racine et la feuille via des actifs naturels pertinents afin d’aider celle-ci à passer les caps difficiles avec des dosages et stades d’application optimum. «Ce qui est vertueux dans cette approche, conclut Thierry Picaud, c’est qu’elle arrive à une puissance d’action plus forte qu’avec les produits de traitement bio, permettant, dans certaines conditions, d’atteindre des rendements proches de ceux enregistrés par l’agriculture conventionnelle». Des déclarations confirmées par les premières utilisations sur 500000 barquettes de fraises et plusieurs centaines de milliers de sacs de pommes de terre.

Si l’agriculture conventionnelle nourrit bien la planète, elle se heurte aujourd’hui au problème des pesticides, tandis que planent des doutes sur la capacité de l’agriculture biologique de pouvoir nourrir 9 milliards de personnes, Medinbio prône une voie médiane, l’agriculture bio intensive combinant productivité et respect de l’environnement ou plus concrètement, une agriculture plus naturelle et moins chimique.     

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L’intelligence récompensée

Bravo et félicitations à la société liégeoise ALX Systems, qui a remporté le premier prix de l’OTAN et du Ministère allemand de la Défense pour sa solution SPARTIATH  lors du NATO Innovation Challenge. Pour les spécialistes, SPARTIATH est une des solutions les plus avancées en matière de lutte contre les systèmes volants automatiques terroristes ou indésirables (UAV – Unmanned System) dans leurs configurations les plus complexes. Atout qui a séduit le jury du NATO Innovation Challenge et notamment les représentants du Ministère allemand de la Défense, de l’US Air Force et de l’OTAN.   

ALX Systems s’adresse aux niches spéciales et confidentielles des services secrets, de la surveillance des personnes ou des frontières, de la détection des menaces terroristes, avec des propositions innovantes d’intelligence embarquée sur drones et des programmes taillés sur mesure aux besoins précis de chaque client. Des systèmes de perception et de détection d’intrusions made in Liège et toujours sans concurrence. Un succès technologique, fruit d’une approche construite sur l’idée que l’IT permet aux systèmes autonomes d’être davantage que de simples engins radio-contrôlés.

L’originalité, la rupture avec les traditions, est qu’avec cette solution, rien ne se décide à distance. Si la machine échappe au contrôle humain, elle poursuivra sa mission, sachant ce qu’elle a à réaliser. À la grosse louche, on peut dire que cette solution fait du drone un smartphone avec apps. En effet, aux capteurs insérés dans le drone, la société ajoute les applications qu’elle a concoctées en interne et ajustables aux changements d’environnements opérationnels en quelques minutes seulement. Interdiction, inspection, contrôle ou même combat entre drones, la solution affiche la même efficacité. 

http://www.alxsys.com

Geoffrey Mormal , CEO de ALX Systems.

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Un double qui vaut le triple

AGC Glass Europe investira quelque 10 millions d’euros dans son site de Lodelinsart (Charleroi), spécialisé en production de vitrage sous vide à très hautes performances d’isolation. Il s’agit de double vitrage formé de 2 feuilles de verre de 3 mm chacune, dont une revêtue d’une couche isolante, séparées par un vide de 0,1 mm. Cette nouvelle infrastructure de production combinera le savoir-faire de Panasonic en matière d’écrans et la maîtrise d’AGC en transformation du verre pour offrir des vitrages dont les performances d’isolation thermique et acoustique équivalent, voire dépassent, celles d’un triple vitrage. Mieux encore, à taille identique, leur épaisseur inférieure à 1 cm s’avère 4 fois moindre pour un poids réduit d’un tiers, tandis que la finesse du verre sous vide assure une meilleure transmission lumineuse. Baptisé Fineo, ce produit propose enfin une finition esthétique inégalée.

Décliné dans la ligne des verres multifonctionnels d’AGC, Fineo vise les constructions nouvelles et la rénovation, marché à haut potentiel. «Avec Fineo s’ouvre la perspective de concevoir une nouvelle génération de fenêtres ultraperformantes ou d’introduire, dans un châssis existant, un vitrage recourant à un coût maîtrisé, et aux technologies verrières environnementales les plus efficaces», précise Serge Martin, New Business Development Manager d’AGC Glass Europe.

http://www.agc-glass.eu

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De quoi assurer l’avenir

Professionnel des composants mécaniques en acier et alliages par coulée à modèle à la cire perdue, Precimetal Precision Casting vient ­d’investir près de 2 millions d’euros dans un programme de modernisation de ses outils et procédures opérationnelles. Cet investissement comprend notamment 2 nouvelles presses d’injection des modèles de cire, 2 robots d’enrobage de céramique réfractaire, 2 lignes de cuisson, un système de gestion des flux de production robotisé, un nouvel atelier de finition, divers équipements de nouvelle génération pour les contrôles dimensionnels et non destructifs, etc.

Avec cette nouvelle mise de fonds, l’entreprise conforte ses capacités pour affronter les challenges d’une production de pièces plus complexes, répondre aux exigences qualitatives plus sévères et sécuriser des procédures de travail en «just in time» et service à la clientèle de ses marchés de la défense et de l’aéronautique, représentant 70% de son chiffre d’affaires.

Installé à Seneffe et créé en 1953, Precimetal fabrique des pièces de 1 à 50 kg en petites, moyennes et grandes séries, dans toutes les nuances d’acier, y compris les inoxydables, et dans la plupart des alliages de cobalt, cuivre et nickel. À ce jour, ­l’entreprise a livré plus de 10 000 pièces à quelque 600 clients en Europe, États-Unis, Inde, Chine, Australie… Quatre marchés alimentent le plan de charge des 125 salariés: Aéronautique, Défense, Industrie, et Médical.

http://www.precimetal.be

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Joli contrat pour CMI

Nouveau succès pour CMI, dont la technologie a été retenue par le géant de l’acier indien Tata Steel, pour sa nouvelle facilité de laminage à froid de Kalinganagar (Jajpur, Inde). Le contrat porte sur la livraison de 3 lignes de traitement à la pointe de l’Art: 2 lignes de galvanisation en continu et une ligne de recuit également en continu. Ces 3 outils sont les pièces maîtresses de l’extension du site de Kalinganagar qui augmenteront sa production annuelle d’acier galvanisé de 1 million de tonnes. Les technologies les plus récentes de ces 3 nouvelles lignes permettront à Tata Steel de produire des revêtements pour les carrosseries de voiture et de conserver sa domination sur les fournisseurs nationaux sur les niches haut de gamme des secteurs de l’automobile et de l’électroménager. 

«Kalinganagar sera l’aciérie la plus avancée au monde et nous tirerons le meilleur parti de ces installations», explique le PDG de Tata Steel, Thachat Viswanath Narendran. En réponse, Jean-Luc Maurange, PDG de CMI, se dit «Honoré de faire partie de ce projet d’expansion d’un partenaire commercial de long terme comme Tata Steel et fier d’avoir pu aider ce client à atteindre la plus haute qualité d’acier grâce à laquelle il affirmera son leadership dans les segments haut de gamme». Ce 3e contrat entre Tata Steel et CMI Industry METALS couvre l’ingénierie, les achats, la fourniture et la supervision du montage. Après la modernisation de Segal, la ligne automobile haut de gamme de Tata en Belgique (Flémalle), la commande pour Kalinganagar est le second contrat que Tata Steel a conclu avec CMI.

http://cmigroupe.com

http://www.tatasteel.com

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Recyclage innovant

Coordonné par Heathland (Pays-Bas) et soutenu par un financement de 6,6 millions d’euros par l’Union européenne dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020, le projet MMAtwo (prononcez-le «Matou») entend s’attaquer et développer un procédé innovant pour le recyclage des déchets de polymethymethacrylate post-industriel (PMMA) et en fin de vie, en methylmethacrylate (MMA) de 2e génération. Chaque année, nous produisons en Europe quelque 300 000 tonnes de PMMA, soit une valeur marchande de près d’1 milliard d’euros, et si le PMMA peut être transformé en monomère par dépolymérisation thermique, la majeure partie de l’opération est pour l’instant réalisée par un lit en plomb fondu, ne permettant pas de retraiter toutes les qualités du PMMA. De surcroît, les procédures de recyclage actuelles du PMMA ciblent davantage le PMMA post-industriel que le PMMA en fin de vie, qui représente pourtant la majeure partie des déchets de ce produit exporté, enfoui ou incinéré. Innovant, MMAtwo a de quoi booster l’économie circulaire des polymères, favoriser les économies en ressources précieuses et réduire les émissions de CO2

D’une durée de 4 ans avec, en fin de parcours, la création d’une unité commerciale pilote en 2022, MMAtwo fédère 13 partenaires de 6 pays différents. À côté du coordinateur néerlandais Heathland, on trouve le français Arkema (producteur de PMMA); Delta glass (fabricant hollandais de fenêtres en PMMA); JSW Europe (division allemande de Japan Steel Work et fournisseur de la technologie de base); Speichim (leader français du traitement de déchets et spécialiste de la purification de solvants et de produits chimiques); Ecologic (collecteur de déchets d’équipements électriques et électroniques en France); AKG-Gazbeton (producteur turc de produits isolants); l’Université de Gand (qui formera des chercheurs au recyclage des polymères); Quantis (entreprise suisse spécialisée dans l’analyse du cycle de vie); Process Design Center (PME néerlandaise pour le développement, l’intégration et l’optimisation des procédés); Ayming (groupe de conseil français en gestion de projets, communication et dissémination); Comet Traitements (recycleur belge de véhicules en fin de vie) et le Certech (centre wallon actif en chimie, notamment au niveau des émissions et odeurs de matériaux, et standards pour le recyclage des polymères).

Coordinateur du projet MMAtwo, Heathland, fondé en 2006, est actif dans la collecte et le recyclage des déchets de plastique post-industriel qu’il valorise dans ses facilités d’Utrecht (Pays-Bas), de Varsovie (Pologne) et de Hong Kong (Chine). Quant au wallon Certech, créé en 1996 par l’UCLouvain, il compte 40 salariés hautement spécialisés en matériaux polymères, intensification des procédés pour la chimie, synthèse organique et inorganique, etc. Enfin, spécialisé dans la collecte et le traitement des métaux non ferreux, plastiques, véhicules en fin de vie, etc., le groupe wallon Comet est considéré comme pôle d’excellence environnemental sur la scène internationale.

http://www.heathland.com


COUP D’CRAYON

Une plante aurait poussé sur la Lune. Une graine de coton plus précisément, qui aurait germé dans un caisson étanche emporté par la sonde chinoise Chang’e 4. L’expérience a débuté le 3 janvier, jour de l’alunnissage, pour un 1er résultat (le cliché d’une petite feuille) rendu public 4 jours plus tard. Si ces données s’avèrent véridiques, il s’agirait d’un événement historique. Ce serait la 1e fois que l’on parvient à faire pousser un végétal ailleurs que sur la Terre… À vérifier et à suivre donc…


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La ligne robotisée la plus avancée du monde est wallonne

Inaugurée à Charleroi dans les installations de TEXERE Biotech, elle produit des greffons osseux. Bonne nouvelle car l’os est le deuxième tissu le plus transplanté après le sang et parce qu’en hausse constante, les problèmes musculo-squelettiques sont considérés comme le second facteur handicapant la vie et la productivité. Ces derniers, causés par des accidents, des tumeurs ou des infections sont souvent résolus via des interventions opératoires, pouvant engendrer des difficultés pour le traumatologue ou le chirurgien orthopédiste.

En intervention, les orthopédistes et chirurgiens des os font appel, en première ligne, à des greffons osseux; et en chirurgie maxillo-faciale ou dentaire pour réparer, remplacer, reconsolider et régénérer les os, restaurer leur fonction ou supprimer la douleur. Prélevé sur un donneur humain, le tissu est implanté sur le receveur, c’est ce que l’on appelle dans le jargon médical, une allogreffe.  Cette allogreffe osseuse se substitue au matériau de l’autogreffe et s’avère être une approche plus économe par rapport à l’utilisation de tissus d’origine non humaine. Si l’autogreffe est impossible, le chirurgien intervient avec un greffon provenant d’une banque de tissus. Ici entre en jeu la technique de TEXERE Biotech, qui automatise la procédure de traitement du tissu osseux en rendant cette matière vivante inerte (décellularisation) et décontaminée (vitro-inactivation et stérilisation) pour être compatible avec le patient.

La ligne comprend 6 robots et fait appel à l’Intelligence artificielle de reconnaissance visuelle, notamment pour l’optimisation de la découpe des tissus. Excluant l’intervention humaine, cette technologie évite la contamination croisée entre tissus d’origines différentes et assure sécurité et traçabilité du tissu que le chirurgien recevra conditionné pour une efficacité maximale. Bref, un produit d’une qualité inégalée à ce jour, clame TEXERE Biotech. Co-fondateur de la société, Denis Dufrane précise: «Le développement de techniques avancées d’automatisation pour la production du meilleur tissu recyclé possible au moindre coût doit bénéficier au plus grand nombre de patients à travers le monde». Pour la mise au point de sa technologie, TEXERE Biotech a reçu le support de la Wallonie via le SPW Recherche (DGO6).

http://www.texerebiotech.com 

08

Une biodiversité suivie à la trace… ADN !

D’une idée est née, au sein de l’UNamur, e-biom, spin-off spécialisée dans le suivi des espèces via une approche génétique. Partant du principe que chaque organisme vivant marque son passage par l’ADN qu’elle relâche dans l’environnement (urine, décomposition de matières organique, fèces, etc.), e-biom, sur base d’un échantillon prélevé dans la terre ou l’eau, récupère cet ADN pour déterminer rapidement et précisément la biodiversité d’un écosystème. En filtrant, par exemple, 1 l d’eau d’une rivière, il est possible, avec l’analyse de l’ADN relâché par les différentes espèces aquatiques et après comparaison des résultats obtenus avec des bases de données, de dresser une liste exhaustive des espèces de poissons présentes dans cette rivière.

«Nous avons l’ambition d’offrir de nouveaux outils pour décrire la biodiversité et mettre en place des mesures de gestion et de restauration plus efficaces», explique Jonathan Marescaux, confondateur et CEO d’e-biom. Qui ajoute: «Nos partenaires sont très intéressés par notre méthode car elle permet d’avoir une idée précise de la biodiversité tout en comblant les difficultés rencontrées lors des inventaires biologiques traditionnels». Suite à ces atouts, la jeune spin-off a été sélectionnée pour détecter, par l’ADN environnemental, la présence et la répartition de 2 espèces d’amphibiens menacées, l’alyte accoucheur et le triton crêté, dans quelque 1 000 mares de Wallonie. Compte tenu des problèmes environnementaux actuels, la spin-off, créée avec l’aide du SPW Recherche (DGO6) via le programme First Spin-Off, ne manquera pas d’activités.

https://www.unamur.be

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Enfin remboursé !

Une mutualité intervient dans le financement des tests de diagnostic moléculaire du cancer développés par OncoDNA. Cette première en Belgique est un grand pas vers la médecine de précision. Pour les médecins, décrypter les caractéristiques d’une tumeur ouvre des perspectives thérapeutiques inédites. L’analyse complète (ADN, ARN et protéines) des tumeurs permet aux oncologues d’offrir aux patients touchés de cancers métastatiques des traitement adaptés, même en phase d’essais cliniques. L’ambition est d’arriver à des prises en charges thérapeutiques vraiment personnalisées. «La médecine progresse de jour en jour et sachant que chaque cancer a ses spécificités et que chaque patient est unique, nous voulons soutenir l’accès aux innovations qui ont fait leurs preuves et permettre aux oncologues d’avoir les meilleurs outils d’aide à la décision thérapeutique», explique le directeur de la mutualité engagée dans le financement des tests. Pour ce profilage, OncoDNA met à disposition des oncologues des tests complets et combinés de tous les biomarqueurs du cancer pertinents sur le plan clinique. Grâce à l’analyse de 313 gènes et protéines, la société procure aux médecins un rapport complet des caractéristiques de la tumeur du patient au départ duquel des suggestions de traitements pourront être échafaudées: immunothérapie, thérapies ciblées ou chimiothérapie. Notons que, uniques en leur genre, les analyses d’OncoDNA dépassent largement les procédures de routine actuelles, pouvant associer l’analyse de la biopsie solide avec l’analyse de la biopsie liquide.

Si l’intérêt d’une telle méthode est évident, en revanche, son non remboursement en freinait jusqu’à présent l’application. Désormais, chaque personne atteinte d’un cancer de stade 3 ou 4 et affiliée à cette mutualité profitera d’un remboursement de quelque 1 500 euros de son analyse, soit près de la moitié de son coût. Une excellente nouvelle donc pour les malades et les familles. «Après les assureurs anglais et luxembourgeois, nous sommes ravis de voir enfin cet outil unique mis à la disposition des oncologues belges pour certains de leurs patients, confirmant l’intérêt croissant pour nos solutions et la personnalisation des traitements», déclare Jean-Pol Detiffe, CEO d’OncoDNA. Basée à Charleroi, l’entreprise emploie 55 salariés.

http://www.oncodna.com


LE CHIFFRE

À ce jour, c’est plus d’1 milliard d’euros que le partenariat entre la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et Belfius a consacré au développement des villes intelligentes en Belgique. Ce montant a permis d’aider concrètement 120 projets au bénéfice de plus de 2 millions de citoyens. Face à ce succès, les compères remettent 400 millions supplémentaires sur la table afin de soutenir plus encore les initiatives de villes intelligentes, à l’économie circulaire et à la lutte contre le changement climatique. Baptisé Smart Cities, Climate Action & Circular Economy II, ce programme entend assister les pouvoirs locaux, les intercommunales et organisations non-marchandes du secteur social et de l’enseignement à réaliser leurs projets intelligents et durables, avec des financements à des conditions préférentielles.

«D’ici à 2050, plus de 75% de la population mondiale sera concentrée dans les villes. Transformer les espaces urbains, les rendre plus intelligents et plus durables est un objectif primordial pour la BEI», explique Jean-Christophe Laloux, son directeur général. Dirk Gyselinck, membre du comité de direction de Belfius confirme que son institution entend, par ses financements et son expertise, jouer un rôle moteur dans les projets de villes intelligentes.

http://www.bei.org
http://www.belfius.be

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