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Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

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Cardiologie, progrès en vue !

Illustration d’une artère obstruée par une plaque de cholestérol. Le système mis en place par l’UMons permettra l’étude de ce cas par des analyses in vitro
 

Lorsqu’on sait que 2 à 5% de la population développeront un anévrisme dans leur vie, qui nécessitera une intervention chirurgicale ou endovasculaire, on comprend de suite l’intérêt du projet Pulso, axé sur l’élaboration d’une technique permettant de reproduire, en dehors du corps humain, des conditions dynamiques pulsatiles de différentes localisations artérielles: ou plus simplement dit, à reproduire in vitro le comportement du système cardiovasculaire humain. Sachant que la technique actuelle de pose d’une prothèse endovasculaire métallique (stent) n’est pas une solution totalement satisfaisante, on imagine nombreuses les attentes pour l’arrivée d’une solution plus efficace. D’où les espoirs suscités par ce projet porté par le service Fluides-Machines de la faculté Polytechnique de l’UMons et le Laboratoire de Médecine Expérimentale de la Faculté de Médecine de l’ULB au CHU de Charleroi; et soutenu financièrement par la Wallonie dans le cadre d’une aide FIRST Spin Off ainsi que du mécénat privé venant de Heidelberg Cement et Cardiatis.

L’objectif social de Pulso est la mise au point d’une pompe compacte, programmable et contrôlable. Baptisée PulsoPump, celle-ci devra reproduire le plus fidèlement possible tout type de flux pulsatile artériel du système cardiovasculaire à des fins d’analyse in vitro. «Les conditions pulsatiles de débits étant très complexes et très différentes selon le vaisseau étudié de la personne et des pathologies, le défi sera de reproduire le plus fidèlement possible la nature pulsatile des signaux caractéristiques du cycle cardiaque dans des conditions physiologiques et/ou pathologiques», explique Marco Testaguzza, porteur du projet à l’UMons. Plus précisément, la pompe devra reproduire les conditions hémodynamiques du système vasculaire utiles à l’analyse in vitro pour l’étude et la validation du comportement des prothèses vasculaires.

«La base du dispositif repose sur une technologie de double pompe, brevetée par l’UMONS/ULB et dont la synergie entre les 2 outils assure une reproduction fidèle du signal, dans des conditions physiologiques standards ou pathologiques tout en permettant des débits négatifs comme rencontrés dans certains vaisseaux lors du cycle pulsatile», détaille Marco Testaguzza. Précisant que «L’action simultanée d’une pompe rotative et du mouvement d’une pompe à piston contrôle l’intensité du débit et les oscillations pulsatiles autour de sa valeur moyenne. Par cette approche, le dispositif génère un large éventail de débits physiologiques, passants des débits cérébraux de plus faibles intensités aux plus importants flux aortiques en conditions standards ou pathologiques de maladies». Pulso bénéficie d’un financement de 200 000 euros sur 2 ans pour la création de la société prévue en 2023, et dont l’activité répondra aux besoins des acteurs de la cardiologie.  

https://www.umons.ac.be

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Des femmes qui comptent

Le 24e Prix international L’Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science, fondé en 1998 et doté de 100 000 euros par lauréate, a distingué lors de sa dernière cuvée: 

1) Marie Guadalupe pour ses travaux pionniers permettant de mieux comprendre et soigner la dengue ou grippe tropicale qui, chaque année, infecte entre 50 et 100 millions de personnes dans le monde;

2) Katalin Karikó pour sa contribution au perfectionnement de la technologie de l’ARN messager grâce à laquelle, on a pu aller de l’avant dans la mise en place des vaccins contre la COVID-19;

3) Hailan Hu pour ses découvertes majeures en neuroscience et notamment ses travaux sur la dépression;

4) Agnès Binagwaho pour son rôle décisif dans l’implémentation d’un nouveau système de soins de santé pour les plus vulnérables en Afrique, plus particulièrement au Rwanda;

5) Maria Angel Nieto Toledano pour ses découvertes fondamentales sur la différenciation cellulaire lors du développement embryonnaire, ayant ouvert la voie à de nouvelles approches thérapeutiques dans le traitement du cancer et de sa propagation à d’autres tissus. 

Pour rappel, la Fondation L’Oréal donne aux femmes l’occasion d’exprimer leur potentiel, de reprendre la main sur leur destin et d’avoir un impact positif sur la société au travers de 3 axes: la recherche scientifique, la beauté solidaire et le climat. De son côté, l’UNESCO est la seule agence des Nations Unies à exercer un mandat spécifique dans le domaine des sciences via lequel elle déploie des objectifs de développement et assiste les pays émergents à ­renforcer leurs capacités scientifiques. Paru en juin dernier, le Rapport de l’UNESCO sur la Science montre que si le nombre de femmes engagées dans les professions scientifiques progresse, cette évolution est encore trop lente: à peine plus de 33% des chercheurs dans le monde sont des femmes et seulement 4% des prix Nobel scientifiques ont été décernés à des chercheuses.

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Belgique, la drug valley européenne

C’est ce que montrent les chiffres les plus récents relatifs à la position de notre pharma au sein du vieux continent. Ainsi, avec 335,7 euros par habitant investis, notre pays est le leader de l’Union européenne en matière de Recherche & Développement. Nous trustons aussi la deuxième place en nombre d’essais cliniques par habitant, avec 503 essais approuvés en 2020. Nous décrochons encore, avec 371 demandes en 2020, une deuxième place pour le nombre de dépôts de brevet biopharmaceutique, soit plus d’une demande par jour ! À noter également qu’avec 127 381 salariés directs, indirects et induits par l’industrie pharmaceutique, nous occupons ici la troisième place européenne en terme de part de l’emploi pour le biopharmaceutique sur l’emploi total du pays. Enfin, avec un total de 56,3 milliards d’euros de produits biopharmaceutiques exportés, nous sommes le troisième plus gros exportateur de pharma de l’Union européenne.

D’excellents résultats mais des chiffres qui incitent à faire mieux encore, souhaite Caroline Ven, CEO de pharma.be. Qui déclare que «Nous devons être conscients que cette position ne peut être considérée comme acquise car les pays voisins nous envient et nourrissent des ambitions croissantes pour reprendre ce rôle». Et de conclure en soulignant que «la nécessité de continuer à protéger et à soutenir notre leadership et de saisir l’opportunité de le conforter dans les années à venir par une collaboration étroite entre tous les acteurs».

https://www.pharma.be

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Ambitions et formations

La crise liée à la Covid-19 n’a pas entamé le moral du Biotech et du Biopharma. Au contraire, ils y ont puisé une énergie nouvelle et font plus que jamais montre d’une agressivité scientifique débridée, nourrissant des objectifs santé et économiques toujours plus prometteurs. Constatant que depuis des mois, ils jouent un rôle considérable dans le combat contre le Coronavirus, Thomas Dermine, secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, estime qu’il faut «miser maintenant sur ces industries matures pour la relance économique du pays, en leur donnant un cadre approprié à l’augmentation de leurs capacités de bioproduction, de leur permettre de devenir des industries du futur durables et digitalisées et de trouver les profils scientifiques utiles à leur développement». Un vœu que les industriels ont déjà anticipé avec plus de 5,5 milliards d’euros investis dans leurs facilités au cours des 10 dernières années. Et pour conforter les intentions du secrétaire d’État, sur cette même période, le secteur a créé 10 000 emplois nouveaux pour atteindre actuellement 35 000 salariés. Bref, Thomas Dermine a raison de battre le fer tant qu’il est chaud car nous sommes aujourd’hui à un point de basculement pour ancrer fermement et durablement la Belgique dans l’univers des biotechnologies du futur. Ce que souhaite ardemment Frédéric Druck, secrétaire général de Bio.be/essenscia, pour qui «Il est temps de profiter de nos succès pour passer de l’Invented in Belgium à l’Invented and made in Belgium». Tout un programme ! Et des ambitions pour lesquelles il faudra multiplier les talents.

C’est dans ce contexte que l’EU Biotech School & Health Hub, un centre de formation à la pointe de l’Art et accélérateur d’entreprises, verra le jour en 2025 à Gosselies. Projet phare du plan de résilience de la Belgique approuvé par la Commission européenne, il représente un investissement de 25 millions d’euros. Ce centre de compétences multidisciplinaire, sorte de plateforme one stop shop, reposera sur 4 piliers, chacun associé à un programme élaboré: Promotion des STEM; Bioproduction de nouvelle génération; Numérisation et Soft skills & Mini MBA. Cette approche doit rencontrer le manque de personnel qualifié et spécialisé auquel est confronté le secteur, qui aura besoin de 2 400 salariés dans les 3 prochaines années et de plus de 10 000 lors des 10 ans à venir. Bref, une initiative essentielle dans la mesure où il s’agit ici d’ «Investir principalement dans les personnes, de former un plus grand nombre de talents dotés de bonnes compétences et du savoir-faire numérique pour aider davantage de patients grâce à des vaccins et thérapies du futur», note Frédéric Druck.

Soucieux de former mieux et autrement, le Cefochim de Seneffe s’est agrandi et est devenu aptaskil. Apta pour aptitude, soit les capacités naturelles de chacun à l’éveil, et skil (de l’anglais skill) pour compétences, savoirs, savoir-faire, savoir-être. Les 10 millions d’euros consacrés à l’opération ont permis d’ajouter 800 m² supplémentaires qui abriteront une deuxième zone de salles blanches, des lieux d’apprentissage, un hall de maintenance et d’électro-instrumentation. Grâce à cela, le centre, qui formait annuellement 4 500 personnes, devrait pouvoir accueillir plus de 1 000 apprenants supplémentaires.  

https://www.essenscia.be

https://www.aptaskil.be

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Industrie 4.0

Toujours dans le pharma, mais sur un autre registre, le SCK CEN a passé un accord de R&D avec le wallon IBA pour la production d’Actinium-225, un nouveau radio-isotope à émission alpha capable de s’attaquer aux cancers les plus courants comme les plus rares, notamment le glioblastome, cancer du cerveau le plus létal. Selon les résultats techniques et économiques de l’étude de faisabilité en cours, le projet pourrait aboutir à la construction d’une unité de production sur le site de Mol du SCK CEN. À noter encore que l’IRE annonce un investissement de 330 millions d’euros dans 2 projets phares qui conforteront sa position de numéro 2 mondial en fabrication de radio-isotopes médicaux. Ce résultat montre que l’entreprise a de quoi animer l’industrie 4.0. Poursuivant ses objectifs, elle s’installera prochainement dans une nouvelle infrastructure de production de 4 500 m² et ajoutera à ses 30 salariés actuels une dizaine de nouveaux profils en R&D et production.

https://www.sckcen.be

https://www.iba-worldwide.com

https://www.ire.eu

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ULiège, nouveau défi

Si par ses nombreux atouts, l’aluminium (Al) est partout, ses classes de hautes performances en revanche posent problème. En effet, celles-ci nécessitent de nombreux éléments d’alliage, dont certains figurent parmi les Matières Premières Critiques (MPC) et pour lesquels se profilent des risques d’approvisionnement. D’où la subvention de 8 930 000 euros par la Commission européenne au projet EU H2020 SALEMA qui vise à la substitution des matières premières critiques dans les alliages d’aluminium utilisés pour les véhicules électriques, et que vient de rejoindre l’ULiège, via GeMMe, une unité de Recherche en Génie Urbain et Environnement axée sur les géo-ressources, le génie minéral et la métallurgie extractive.

Concrètement, et sur une période de 3 ans, SALEMA devrait développer des classes d’aluminium avec de grandes quantités de matériaux recyclés, récupérés de MPC déjà intégrées dans des déchets métalliques en tant que substitut à l’importation d’éléments purs raffinés. Ceci devrait démontrer la possibilité de remplacer les MPC dans les alliages d’aluminium par du fer, métal non critique. Sur ce programme, l’ULiège participe au développement d’alliages d’Al durables, efficaces et composés d’une part la plus large possible de matériel recyclé et coordonne l’optimisation du système de tri des ferrailles afin de développer un système multiplicateur de tri en ligne, multi-classes, automatisé et adapté au triage d’alliages d’Al; de conduire une campagne à grande échelle pour le triage pouvant aller jusqu’à 150 tonnes de Zorba pour fournir des lots d’au moins 30 tonnes de divers alliages d’Al. Pour information, le Zorba est un mélange de métaux non ferreux broyés, formé principalement d’aluminium mais pouvant aussi incorporer du cuivre, du plomb, du zinc, etc. Il est obtenu par séparateurs à courants de Foucault ou autres techniques en usage dans le recyclage. Enfin, l’ULiège évaluera la capacité des nouveaux alliages à être triés à partir des flux de déchets métalliques en fin de vie. Notons encore que dans le projet SALEMA, la Belgique est représentée par l’Association européenne de l’Aluminium, l’ULiège et Comet Traitements, ces 2 derniers partenaires entretenant de longue date des relations en industrialisation des process de post-broyage pour la récupération des métaux non ferreux, minéraux, oxydes de fer, plastiques et métaux précieux.  

https://www.uliege.be

https://www.salemaproject.eu

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COUP D’CRAYON

   Olivier SAIVE

Et si un jour, on pouvait toucher ce qui n’existe pas ? C’est ce que l’Université américaine Carnegie Mellon tente de réaliser avec son projet ReSkin, une peau électronique capable de reproduire le sens du toucher. Constituée d’une membrane élastomère extensible et flexible de 2 à 3 mm d’épaisseur, elle intègre des microparticules magnétiques. Lorsque cette membrane se déforme en touchant une surface, l’espacement entre les microparticules se modifie. Le champ magnétique de la peau change et ces variations sont relevées par un minuscule magnétomètre. Des algorithmes permettent ensuite de déterminer la pression à exercer, ainsi que la localisation précise du contact sur la membrane. On vous le donne en mille: Meta (ex-Facebook) a déjà pris la balle au bond ! 

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Le cyclotron de Louvain-la-Neuve a 50 ans !

Cyclotron le plus important d’Europe lorsque l’UCLouvain l’inaugura au printemps 1972 dans le premier bâtiment universitaire achevé sur le campus. C’est donc avec fierté que l’Université wallonne rappelle le rôle tenu par cet équipement qui lui permit, au cours des 50 dernières années, d’engranger de nombreuses découvertes scientifiques et autres avancées technologiques.

C’est notamment sur ce cyclotron qu’en décembre 1990, une équipe de scientifiques de l’UCLouvain, de la KULeuven et de l’ULB produisit et accéléra des ions radioactifs de courte durée de vie et au passage, observa et analysa une réaction nucléaire se produisant dans les étoiles. Pour Marc Loiselet, qui y a participé, «Cette expérience fut d’une grande importance pour l’astrophysique nucléaire. Elle s’accompagna de développements techniques remarquables dans la production de faisceaux d’ions radioactifs qui ouvrirent la voie à de nouveaux domaines de recherche en physique nucléaire et en astrophysique». Et d’ajouter qu’«Ils inspirèrent la construction de grandes installations ailleurs en Europe, Amérique du Nord et Asie, et permirent diverses applications en médecine (notamment dans le diagnostic et le traitement des tumeurs), en sciences de la vie ou encore, dans l’étude des matériaux». 

Loin d’être au repos un demi-siècle après son inauguration et grâce à de nombreuses améliorations et mises à jour, le «bon vieux» cyclotron néo-louvaniste reste l’un des 3 outils reconnus en Europe et supportés par l’Agence spatiale européenne (ESA). Aujourd’hui, ses principales missions sont les tests de résistance aux radiations de matériaux et de composants électroniques et à la production de membranes nano- et micro-poreuses. Ici, explique un responsable, «La technologie utilisée permet par exemple de percer jusqu’à plusieurs milliards de trous sur un seul centimètre carré de membranes qui, ainsi traitées, pourront être utilisées dans le monde biomédical (filtration du sang,…) ou les biotechnologies». Parallèlement à ses travaux de recherche, via le Centre de ressources du cyclotron (CRC), des heures faisceaux sont vendues à des universités, centres de recherche et entreprises globales comme Airbus ou Thales; ou locales comme IT4IP pour ses membranes poreuses. Le cyclotron a également permis l’émergence de spin-off, dont IBA, leader mondial de la protonthérapie. «L’expertise du cyclotron de l’UCLouvain est reconnue internationalement et nous faisons tout pour rester concurrentiels et compétitifs», souligne Nancy Postiau, responsable du CRC. De quoi permettre à l’UCLouvain de développer demain de nouveaux outils pour le spatial et la radiologie.

Success story sans fin, la Société européenne de physique a tenu à honorer le cyclotron en lui décernant le titre de «site historique». Une belle promotion lorsqu’on sait qu’à ce jour, seulement 2 sites belges ont reçu un tel honneur: l’Hôtel Métropole de Bruxelles, qui accueillit le premier Congrès Solvay en 1911, et le Heilige Geest College de Leuven ou vécut et travailla Georges Lemaître, initiateur de la théorie du Big Bang.

https://www.uclouvain.be

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Le leader de la niche

Travailleur de l’ombre, Quality Assistance vient de passer le cap des 500 médicaments innovants auxquels ses équipes de recherche sous contrat ont contribué. Ces molécules thérapeutiques, déjà commercialisées ou prochainement en officine, touchent au traitement ou à la prévention de maladies chroniques, invalidantes, rares ou mortelles, dont différents types de cancers, maladies endocriniennes, neurodégénératives, inflammatoires, auto-immunes, métaboliques, du SIDA et du SARS-CoV-2.

Fondée en 1982 et installée à Thuin (Charleroi), Quality Assistance est une CRO (Contract Research Organisation), leader en son domaine, offrant à l’industrie pharmaceutique une panoplie complète de services analytiques pour les mises en conformité avec les règlementations EMA et FDA dans le développement et la commercialisation de médicaments innovants de la médecine humaine. «Nous accompagnons l’innovation de nos clients, recourant à nos services et en prenons soin pour l’amener, ensemble, sur le marché», explique Nathalie Draux, Chief Operations Officer, ajoutant: «notre responsabilité vis-à-vis d’eux et des patients concernés est d’être,  sans relâche, alignés avec nos valeurs de respect, engagement et excellence, tout au long de la gestion et du co-développement de leurs projets en vue d’accélérer la mise sur le marché des médicaments de demain».

https://www.quality-assistance.com

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Lorsque la façade prend l’antenne…

Offrir des débits toujours plus élevés et des délais de latence toujours plus faibles tout en garantissant qualité et stabilité, tel est le challenge auquel sont confrontés les opérateurs mobiles. Pas évident au moment où ils doivent déployer la 5G, nécessitant un nombre important d’antennes. Une véritable gageure compte tenu du nombre de sites déjà occupés, notamment dans les villes, et des limitations relatives aux champs magnétiques (EMF) qui empêchent la pose d’antennes sur les sites existants. Mais qui dit problème pense solution ! Ainsi, Proximus vient-il de tester avec succès une nouvelle antenne en verre développée par AGC

Baptisée WAVEATTOCH et destinée aux réseaux mobiles, cette antenne en verre s’installe directement sur les façades vitrées où une fois posée, elle booste la couverture et la capacité des réseaux mobiles, y compris en 5G, contribuant ainsi à la demande croissante d’accès à l’Internet à haut débit, principalement en milieu urbain. S’intégrant parfaitement aux façades des immeubles, l’antenne WAVEATTOCH est transparente et déployable rapidement à l’intérieur en offrant une couverture extérieure. S’insérant discrètement et harmonieusement dans l’univers urbain, elle se veut une alternative de choix aux solutions apparentes déployées jusqu’à ce jour dans les centres villes. Enfin, à côté de son faible coût d’installation dû à sa simplicité, cette antenne offre des services de données mobiles plus efficaces et plus rapides à un plus grand nombre de personnes.  

WAVEATTOCH se prête à la plupart des fréquences de télécommunication belges tant pour les générations 2G, 3G, 4G que 5G. Parallèlement à cette solution, AGC a aussi développé les technologies GIL (Glass Interface Layer) et WAVETHRU via laquelle les antennes WAVEATTOCH peuvent être installées sur des façades à vitrage isolant de tout type et dans le respect des limites réglementaires en émissions EMF. L’antenne en verre (5G; 3,7 GHz; 4×4 MiMo) testée sur la Tour Proximus à Bruxelles a été développée par le Centre de recherche d’AGC à Gosselies, laboratoire ultra-moderne du verrier où sont notamment conçus et testés des verres à antennes intégrées pour le bâtiment et l’automobile en réponse aux besoins croissants de connectivité.  

https://www.agc-glass.eu

https://www.proximus.com

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LE CHIFFRE

3200

Telle est en mètres la nouvelle longueur de la piste du Brussels South Charleroi Airport après un chantier d’allongement de 600 m. L’aboutissement d’un dossier vieux de quelques décennies et dont la conduite à bonne fortune permet désormais aux vols longs courriers de décoller du BSCA pour les destinations les plus lointaines.

Réalisé par Wanty (Binche), ce chantier de 30 mois a nécessité l’assainissement de 180 000 m³ d’une ancienne décharge; le ­renforcement du terrain par 6 473 colonnes ballastées et 2 331 inclusions rigides; la mise en mouvement de 700 000 m³ de terres; le revêtement de 70 000 m² de surface (allongement piste, création de 2 nouvelles bretelles d’accès et d’une aire de dégivrage); la création d’un bassin d’orage de 9 000 m³ ; 170 km de câbleries; 22 km de gaines ; 725 nouveaux feux et quelque 200 000 h de travail !

Les origines du BSCA remontent à 1919 avec l’installation d’une école de pilotage, inaugurée par le roi Albert I. Berceau et siège de l’industrie aérospatiale belge, la plateforme occupe 3 000 salariés, dont près de 800 pour les services aéroportuaires. Quelque 190 destinations sont offertes par le BSCA, deuxième aéroport du pays.

http://www.wanty.eu

https://www.brussels-charleroi-airport.com

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