Techno-fun in the snow

Qui dit neige dit forcément températures avoisinant zéro degré. L’objectif premier de certains est alors de bien se couvrir afin d’éviter d’être transis de froid et d’attraper une grippe qui vous cloue au lit pour une bonne semaine. On peut du coup se diriger vers la technologie et les vêtements chauffants. Prenons l’exemple du gilet conçu par G-Heat: réalisé en microfibre polaire, il est doté de 5 zones de chauffage, 2 au niveau du ventre et 3 au niveau des lombaires et du dos. La batterie intégrée est dotée d’un chargeur USB offrant une autonomie de 8h à 35 °C, de 4h45 à 40 °C et de 3h30 à 45 °C et un bouton rétroéclairé permet de choisir entre ces 3 options. Avec la batterie, ce gilet pèse 750 g et il est évidemment interdit de le mettre dans la machine à laver ou au séchoir. À porter seul ou en-dessous d’un manteau. Chaleur diffuse et douce garantie. Et vous pouvez compléter votre panoplie anti-froid avec les moufles ou gants chauffants ou même avec les chaussettes chauffantes munies d’une télécommande permettant de choisir entre 3 températures. Fini les orteils gelés en revenant d’une balade dans la neige ou d’une journée de ski de fond à la Baraque Michel.

Et si vous préférez Disney+ et que vos petites têtes blondes ne jurent que par La Reine des Neiges, ce service de streaming propose «La Bûche de Noël du Château d’Arendelle». Même concept mais en version animée, ce plan séquence de 3h montre une large cheminée du château décorée pour Noël et dans laquelle crépite un bon feu bien intense et qui d’ailleurs ne se consume pas du tout… Pour les plus chanceux, il est possible de repérer Olaf faisant un bref passage devant la cheminée. Si vous n’avez souscrit à aucun service de ce genre, rendez-vous sur YouTube en tapant «feu de cheminée».

Certains ont la chance (question de point de vue) d’habiter dans des parties du globe où la neige ne montre que rarement, voire jamais, le bout de son flocon. Qu’à cela ne tienne… Il existe des solutions, par exemple chez nous avec l’Ice Mountain Adventure Park de Comines dans le Hainaut ou encore Snow Valley à Peer dans le Limbourg. Mais allons plus loin, à Singapour, ville cosmopolite à la pointe de la technologie où la neige fait clairement défaut. Il y existe un parc d’attraction, Snow City, fonctionnant toute l’année autour du thème de la neige et du froid (voir photo ci-dessous). Une couche de 4 cm de neige y est présente en permanence, ce qui constitue environ 150 t de neige dont 10 à 15 t doivent être renouvelées chaque semaine pour maintenir le niveau. À l’aide d’air comprimé, de l’eau est décomposée en atomes et acheminée dans le canon à neige où elle entre en contact avec de l’azote liquide, ce qui donne des flocons de neige à la sortie. Il faut une tonne d’eau et une tonne d’azote liquide pour faire une tonne de neige… Diverses activités y sont proposées: auto-tamponneuse sur glace, toboggan de 60 m de long, balade sous la neige tombante ou parmi des sculptures de neige réalisées à la main, expositions interactives autour du thème de la neige et de la glace, expérience d’un vrai-faux blizzard, immersion dans la vie des Inuits avec igloo et pêche sous la glace, etc. Il est même possible de ramener Snow City chez vous (si vous habitez dans les environs de Singapour…) en louant une «Snow Fun House», genre de cube mobile au thème personnalisable, dans lequel vous pourrez réaliser l’évènement de votre choix rassemblant jusqu’à 40 personnes, sur la neige bien entendu. Ils offrent aussi en location une patinoire mobile et une aire de jeux pour enfants sur neige à disposer où bon vous semblera (air conditionné requis…). Bref, de quoi assouvir les envies les plus originales et les plus glacées…

Restons en Asie et citons encore par exemple la déneigeuse japonaise Yuki Taro, qui signifie «Neige Taro», Taro étant un prénom masculin (voir photo 2). Il s’agit d’un petit robot jaune autonome doté d’un GPS pour s’orienter et de capteurs infrarouges pour éviter les obstacles vivants. Il avale la neige pour la compacter et la «recracher» sous forme de briques qu’il range méticuleusement. Un prototype a fait ses débuts aux alentours de 2005 mais ne semble finalement pas avoir transformé l’essai. Dommage car on aurait presqu’envie de le serrer dans ses bras tellement il est mignon.

On continue sur notre voyage et du Japon, on traverse le Pacifique pour poser notre traineau au Canada et en particulier, au Québec, zone du monde, s’il en est, enneigée par excellence. Ce n’est pas Yuki Taro, d’ailleurs, qui pourrait venir à bout de toute la neige québécoise ! Au pays des caribous, du sirop d’érable, de la poutine et des balades en motoneige, les déneigeuses sont légèrement plus volumineuses et plus efficaces. D’ailleurs, les autorités québécoises font, depuis quelques années, appel à la technologie pour les aider dans cette tâche gigantesque qu’est le déneigement: des drones sont utilisés pour améliorer l’efficacité de l’entreposage de la neige via le suivi de la place restante dans les dépôts, une application INFO-Neige MTL a été créée il y a quelques années pour renseigner les habitants montréalais en temps réel sur l’avancement du déneigement selon les rues, de nouvelles machines de type «croque-glace» sont utilisées pour casser la glace afin de pouvoir la ramasser, entre autres moyens déployés (voir photo 3). Courage à eux pour cet hiver: c’est bientôt le printemps !