L'Adn de…

Adrian LORETI 
Ingénieur industriel (énergie durable)

Propos recueillis par Nadine SAHABO • nadinesah@yahoo.fr

G. TRAN, A. LORETI

Ingénieur industriel, c’est une vocation que vous avez depuis tout petit ?

Depuis mon plus jeune âge, j’ai envie de comprendre le monde qui nous entoure. Pendant mes études, j’étais attiré par les mathématiques et les sciences, plus particulièrement la physique. Cette matière m’offrait les réponses aux questions que je me posais le plus. La profession d’ingénieur a donc été une évidence pour moi. De plus, elle donne la possibilité de travailler dans beaucoup de domaines différents. Depuis tout petit, je me soucie également de l’environnement. Je me suis dit que contribuer au développement d’énergies alternatives me donnerait le sentiment d’être utile à la société de demain. Je voulais pouvoir être fier d’apporter ma pierre à l’édifice à la transition énergétique qui était en marche. 

J’ai fait mes études secondaires à l’Athénée Royal de Huy, dans l’orientation maths et sciences. J’ai ensuite fait mon bachelier de 3 ans à la haute école de Gramme. Durant mes études supérieures, l’école a ouvert une section Énergie Durable, qui concerne beaucoup de domaines. J’ai poursuivi par ce master de 2 ans, où nous avions des cours sur les performances énergétiques des bâtiments, l’efficacité énergétique, la production d’énergie alternative, la gestion de l’environnement, etc. La formation d’ingénieur permet d’acquérir des compétences diverses, autant sociales que techniques, et cela, dans plusieurs domaines. Pour ma part, mes études m’ont appris l’autonomie, la rigueur, l’organisation, l’autostructuration et l’autodidactisme.

Comment devient-on Ingénieur spécialisé dans les énergies renouvelables ?

Vous travaillez actuellement comme Field support engineer chez EDF
Renouvelable, quelle est votre journée-type ?

Je ne peux pas dire que j’ai une journée type. C’est un travail très varié. Au sein de notre département, nous assurons le suivi journalier des éoliennes afin qu’elles soient le plus rentable possible. Notre entreprise est divisée en 2 départements. Le service dépannage et maintenance s’occupe des maintenances préventives et veille au bon fonctionnement des éoliennes. Le service support terrain quant à lui, dans lequel je travaille, est chargé des travaux plus spécifiques à réaliser sur les éoliennes. Nous venons également en aide aux techniciens lorsque ceux-ci ont des difficultés à résoudre certains problèmes. Globalement, une bonne partie de mon travail consiste à faire des réunions au niveau local et international, à faire des rapports, du suivi de projets, de l’organisationnel, de la gestion de chantiers, de la budgétisation, des voyages d’affaires…

Je suis quelqu’un de curieux, qui s’intéresse énormément au monde qui nous entoure.
Je considère que la science est l’explication aux questions que nous pouvons nous poser au quotidien. Un souvenir marquant est lorsque j’ai assisté à l’inauguration du parc éolien de Villers-le-Bouillet, l’un des premiers en Belgique. Étant originaire de ce village et âgé de 10 ans à peine à l’époque, j’étais intrigué par ces grands moulins à vent que l’on venait d’installer dans ma campagne. J’ai donc commencé à poser plein de questions concernant cette technologie. À quoi cela sert ? Comment cela fonctionne ? Pourquoi on les installe là-bas ? On peut dire que j’ai grandi autour de ces éoliennes.

Quels sont vos rapports avec la science ?

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée dans l’exercice de votre métier ?

Je dirais de faire en sorte de récolter tous les éléments nécessaires afin de mener à terme un projet. Nous devons interagir avec divers services au sein de la société et suivre les projets du début à la fin. Ce qui est difficile, c’est de dépendre des autres, cela exige d’être très organisé. L’autre difficulté concerne la technologie que nous utilisons. Elle est très complexe. Il faut donc une bonne connaissance et des années d’expérience.

C’est d’avoir trouvé assez tôt un travail dans le domaine qui me passionne. Ce n’est pas toujours facile, en tant que jeune diplômé, de trouver un job qui nous plait. D’autant plus que le monde de l’éolien en Belgique est encore assez restreint. 

Quelle est votre plus grande réussite professionnelle jusqu’à ce jour ?

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui aurait envie de suivre vos traces ?

Persévérer et tout faire pour se donner les moyens de réussir. Les études d’ingénieurs ne sont pas faciles mais elles sont accessibles à toutes et à tous. Elles mènent à de très beaux métiers. C’est un diplôme qui vous permettra de vous épanouir professionnellement. 

CARTE D’IDENTITÉ

Adrian Loreti

ÂGE : 28 ans

SITUATION FAMILIALE : En
couple, pas encore d’enfant

PROFESSION : Ingénieur
Support Terrain en éolien
pour EDF Renouvelable

FORMATION : Ingénieur
industriel à finalité Génie Énergétique Durable

MAIL : adrian.loreti@edf-re.be

Je vous offre une seconde vie, quel métier choisiriez-vous ?

Je serais cuisinier. J’adore la cuisine. Elle vous permet de laisser aller votre imagination et de faire plaisir aux gens. Elle exige néanmoins un rythme de vie ardu.

Ce serait de pouvoir voyager dans le temps. J’aimerais voir comment était le monde à d’autres époques.

Je vous offre un super pouvoir, ce serait lequel et qu’en feriez-vous ?

Je vous offre un auditoire, quel cours donneriez-vous ?

Je ferais de la sensibilisation au réchauffement climatique. Il est plus qu’urgent de conscientiser le plus grand nombre et que chacun fasse des efforts pour préserver cette planète.

Cela rejoint un peu la question du super pouvoir mais j’inventerais une machine à remonter le temps, afin de découvrir la vie et le monde sous différentes époques.

Je vous offre un laboratoire, vous plancheriez sur quoi en priorité ?

Je vous transforme en un objet du 21e siècle, ce serait lequel et
pourquoi ?

Je choisirais une œuvre d’art, car contrairement à beaucoup de choses, on en prend soin et c’est intemporel.

J’irais en Amérique du Sud. C’est une destination qui m’attire depuis toujours pour la richesse des cultures et les paysages de ces pays.

Je vous offre un billet d’avion, vous iriez où et qu’y feriez-vous ?

Je vous offre un face à face avec une grande personnalité du monde, qui
rencontreriez-vous et pourquoi ?

Je n’ai pas d’idée… (Rires) !

Faux ! Il y a évidemment un intérêt à s’engager dans l’énergie renouvelable et la transition écologique. Certes, nous ne pourrons jamais revenir à notre mode de consommation d’avant la révolution industrielle, mais nous devons changer notre mode de production et de consommation. Nous devons d’ores et déjà penser à des moyens durables et écologiques de produire nos énergies afin de pouvoir réaliser une transition énergétique efficace. Cette transition doit néanmoins se réaliser de façon graduelle. 

La question «a priori»: Il n’y a pas d’intérêt à s’engager dans l’énergie renouvelable et la transition écologique tant que l’on n’aura pas changé drastiquement notre mode de production et de consommation… 

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