Comment expliquer que quelque chose qui n’existe pas physiquement puisse avoir une implication écologique sur notre environnement ? Le Web semble engloutir des quantités considérables d’énergie sans que nous nous en rendions compte ! En quelques clics, nous accédons à une quantité incroyable d’informations: des données, des documents, des vidéos, de la musique, … Toutes ces informations sont forcément stockées quelque part. C’est ce que nous appelons communément le cloud, le nuage de données informatiques auquel chacun fait appel à chaque fois qu’il utilise son ordinateur connecté, son GSM, sa tablette, sa montre connectée, et bon nombre d’objets du quotidien maintenant reliés au Web (caméras, voitures, systèmes de surveillance…).
Selon plusieurs sources dont le site www.greenit.fr, les émissions de gaz à effet de serre proviendraient des utilisateurs, du réseau en lui-même et des centres de données (Data Center) dans lesquels sont conservées toutes les informations stockées sur internet ! Il faut également ajouter à cela, les émissions liées à la fabrication mais également au recyclage des produits high-tech.
Oui, nous parlons d’un monde dématérialisé, seulement nos données sont bien réelles et ont besoin d’être conservées dans des centres physiques, les fameux Data Center.
Pour en savoir plus sur les sources de pollution du Web, visionnez cette vidéo https://youtu.be/hyziGePiG8U, produite par le collectif Le Tatou.
Plus internet prend de la place dans nos vies, plus le nuage de données s’agrandit. Tout comme les impacts écologiques liés à cet accroissement.
Tout le monde a conscience que les activités industrielles, les transports (routiers et non routiers), les activités domestiques (chauffage en particulier), l’agriculture, … polluent. En revanche, il est moins évident de se rendre compte de la pollution générée par les milliards de données traitées par le net. Voici quelques faits parlants et leurs chiffres, liés à notre empreinte numérique, mis en avant par le site www.ordi3-0.fr:
- • Regarder une heure de vidéo depuis un smartphone ou une tablette consomme plus d’électricité qu’un réfrigérateur en une année
- • Télécharger la version électronique d’un quotidien consomme autant d’électricité que de faire une lessive
- • Selon l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’envoi des courriers électroniques d’une entreprise de 100 personnes représente chaque année 13,6 tonnes de CO2, soit 14 allers-retours Paris-New York en avion
- • L’empreinte carbone mondiale annuelle du spam équivaut à 3 millions de voitures sur la route chaque année. 17 millions de tonnes de CO2 sont ainsi relâchées dans l’atmosphère, soit 0,2% des émissions mondiales
- • Une recherche sur Google pourrait, à ce qu’on dit, chauffer une tasse de thé…
Comment le cloud et Internet peuvent-ils utiliser autant d’énergie alors qu’ils n’existent pas ? En fait, si ! L’application, que nous appelons le Web et qui contient toutes les données est difficilement matérialisable, alors que le réseau qu’elle utilise, que nous appelons Internet est bien réel.