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Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

© MANDOMETER, © AMELIE-BENOIST / BSIP, © Mithra, © Institut Pasteur/Archives
Jules Bordet, © 2019 John Cockerill Group, © essenscia

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Le smartphone pour guérir

L’anorexie mentale fait peur. Et pour cause. Caractérisée par une évolution chronique, elle est réfractaire au traitement dans 50% des cas et affiche un taux de mortalité important. Pour Marie Delhaye, professeur et directrice du Service de Pédopsychiatrie de l’Hôpital Erasme: «L’anorexie mentale est une maladie très lourde qui renvoie à l’entourage un sentiment d’impuissance: les jeunes qui en souffrent sont comme des bébés qui se laissent mourir». Triste tableau. En Belgique, les citoyens sont perdus face à l’anorexie, poursuit Marie Delhaye qui, pour cette raison, s’est intéressée à une approche originale concoctée par le Karolinska Institutet de Stockholm. Qui part du principe que «quand un patient arrive sous un certain Indice de Masse Corporelle (IMC), il est beaucoup trop focalisé sur son poids ou sa taille que pour pouvoir poser des mots sur ce qui l’a amené à ce trouble alimentaire. Ces spécialistes ont donc pris le pari de commencer par le rééduquer à manger plutôt que par une prise en charge psychiatrique classique».

Pour soutenir le malade dans cette approche, des médecins suédois ont créé l’application Mandometer, que Marie Delhaye exploite désormais dans l’Unité Adolescents de l’Hôpital Erasme. À gros traits, il s’agit d’un outil conçu pour obtenir l’attention du patient tout en lui réapprenant à manger. Plus concrètement, la solution Mandometer est une balance connectée au smartphone du patient qui enregistre la perte de poids de l’assiette au cours du repas. Une manière pour lui de connaître avec précision la quantité de nourriture ingérée et la durée du repas. Il peut encore indiquer son sentiment de satiété à plusieurs moments. Si les données récoltées sont extrêmement utiles à l’adaptation des repas, leur force réside dans le fait que les patients y ont également accès et peuvent se situer par rapport à la norme tout en visualisant leurs progrès.

L’heure du repas est un moment anxiogène pour les anorexiques, notamment après avoir mangé et qu’arrive le stress d’avoir trop mangé. Pour pallier cet état, l’approche suédoise propose aux patients un temps de repos en chambre et sous couverture chauffante histoire de favoriser la détente et limiter de la sorte la prise de médicaments. L’introduction de cette méthode à l’Hôpital Erasme a été rendue possible grâce au mécénat du Fonds Erasme. «Grâce à son intervention, nous avons pu nous équiper et nous former en Suède où les études montrent que le taux de récidive à 5 ans a chuté de 50% à 25%», conclut Marie Delhaye

https://www.erasme.ulb.ac.be
https://ki.se

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IBA, première mondiale en cours

Pour rester dans la course, il faut innover sans cesse. Sur base de ce principe, le Wallon IBA, connu comme le premier fournisseur mondial de solutions de protonthérapie pour le traitement du cancer, développe actuellement à Caen (France) le premier système au monde de traitement par ions carbone, basé sur la technologie du cyclotron. Ces travaux sont conduits par Normandy Hadrontherapy (NHa), une filiale d’IBA, en collaboration avec la Région Normandie et des acteurs privés et publics, dont SAPHYN (SAnté et PHYsique Nucléaire). Cette filiale s’attachera au développement, à l’industrialisation et à la commercialisation de solutions et équipements d’hadronthérapie. Il s’agit, en quelques mots, d’une technique innovante qui détruit les cellules cancéreuses radiorésistantes et inopérables grâce à un faisceau de particules (hadrons). Utilisant des ions carbone, cette thérapie présente les mêmes caractéristiques que les protons, avec toutefois l’avantage de pouvoir concentrer la dose d’irradiation sur la tumeur afin d’obtenir une létalité maximale sur les cellules cancéreuses pour un minimum d’effets sur les tissus sains. 

IBA apportera son expérience en accélérateurs de particules à ce projet et collaborera avec divers partenaires à la conception, au développement et à l’installation des systèmes d’hadronthérapie. Comparé aux centres d’hadronthérapie basés sur la technologie du synchrotron, l’accélérateur de Caen sera basé sur un cyclotron isochrone supraconducteur multi-particules de 400 MeV (mégaélectronvolts) capable d’accélérer les ions carbone ainsi que d’autres particules telles que les protons. Son design permettra de réduire considérablement la taille du centre par rapport aux systèmes existants. 

«Pionnier en protonthérapie, nous nous consacrons au développement de nouvelles thérapies, telle que la thérapie au carbone, afin de mettre les traitements du cancer les plus avancés à disposition des radio-oncologues et des patients», déclare Olivier Legrain, CEO d’IBA. De son côté, Hervé Morin, président de la Région Normandie déclare que «Cette collaboration avec IBA est particulièrement stimulante car elle créera des emplois de qualité, positionnera sa région à l’avant-garde des nouvelles technologies et permettra de développer le futur de la thérapie par particules au profit des patients atteints du cancer».

http://www.iba-worldwide.com  

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Le confort en toute saison

Si l’été, notamment en période de canicules, nous souffrons en entrant dans nos véhicules, l’hiver qui approche nous rappelle le besoin de gratter le givre couvrant nos pare-brise. Certes, nous avons l’air conditionné et le chauffage, mais qui mettent du temps à opérer, sont bruyants et énergivores. Devant ce problème, certains se sont demandé si le verre ne pourrait venir à bout de ces inconvénients. L’idée a titillé le Technovation Center d’AGC Glass Europe, qui a développé un pare-brise recouvert d’une triple couche d’argent. «Ces couches sont des empilages ultraminces d’oxydes métalliques qui, déposés sur le verre, renforcent ses propriétés de contrôle solaire ou d’isolation. Multifonctionnelle, cette triple couche laisse passer la lumière visible mais réfléchit les rayons solaires infrarouges. Et grâce à ses propriétés conductrices, elle peut chauffer toute la surface du verre en quelques minutes à peine et sans fil visible», détaille AGC Glass Europe. Baptisé HeatControl, ce nouveau pare-brise offre confort et économie d’énergie en toute saison. L’hiver, il dégivre efficacement et rapidement; par temps humide, il désembue sans problème et par temps ensoleillé, il assure une réduction de chaleur à l’intérieur du véhicule allant jusqu’à 15 °C.

AGC Glass Europe n’en est pas resté là. À ces atouts, le Technovation Center a ajouté des fonctionnalités de sécurité et de connectivité supplémentaires. Grâce à sa couleur neutre, la triple couche se prête parfaitement à la projection d’images de système Head-Up Display avancé, qui projette dans le champ de vision du conducteur des images virtuelles affichant des données telles que la vitesse, la consommation, etc. On notera encore que certaines parties du pare-brise peuvent subir un traitement pour être perméables aux ondes radio habituellement réfléchies par les couches d’argent. Enfin, la solution HeatControl autorise l’intégration d’antennes invisibles.

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Mithra signe un contrat choc pour ses 20 ans !

Qui aurait pensé en 1999, qu’aujourd’hui, le liégeois Mithra rivaliserait avec les géants de sa profession ? Il est vrai que tout est permis aux audacieux. Avec Mithra, en référence au dieu de la fertilité, l’entrepreneur François Fornieri et le professeur de gynécologie Jean-Michel Foidart n’avaient qu’une ambition: devenir la référence mondiale en matière de santé féminine grâce à des alternatives innovantes en contraception et ménopause. Un objectif atteint et une année anniversaire marquée par une croissance du chiffre d’affaires au 30 juin de 191%, passant de 6,7 millions d’euros l’an dernier à 19,6 millions d’euros en 2019. S’ajoutent quelque 77,5 millions d’euros en trésorerie, de quoi pousser plus encore les opérations de R&D.

Une année où les succès se bousculent, notamment ces derniers mois. Durant l’été, Estelle®, une solution contraceptive orale, a obtenu au Japon un brevet pour l’indication dysménorrhée (crampes menstruelles), un marché 4 fois plus important que celui de la contraception. Quelques temps après, Mithra octroyait à l’Israélien Dexcel Pharma une licence exclusive pour la commercialisation de son contraceptif oral combiné Estelle® et de son anneau hormonal Myring™. Mithra d’annoncer ensuite la signature d’un contrat historique pour Estelle® avec la société américaine Mayne Pharma, le deuxième fournisseur de contraceptifs oraux aux États-Unis. Un couronnement pour l’entreprise wallonne lorsqu’on sait que leur marché annuel de la contraception se monte à 5,4 milliards de dollars, dont 51% pour les seuls contraceptifs oraux combinés, soit le double du marché européen. Bref, le dernier accord est une aubaine pour Mithra et Mayne. Un win/win qui devrait générer des revenus de 4,5 milliards d’euros sur les 20 années de la période de la licence.

Sans entrer dans les arcanes du contrat, Mithra percevra au minimum 295 millions de dollars en droits de licence, obtiendra une participation de 9,6% dans le capital de Mayne, y aura un siège au conseil d’administration et une participation au comité relatif à la commercialisation et aux développements futurs d’Estelle®. Enfin, c’est encore Mithra qui fournira exclusivement Estelle® à Mayne et le fabriquera au sein de son CDMO (Contract Development and Manufacturing Organization) de Liège. Cette facilité de 15 000 m² comprend 3 unités de production (formes polymériques, injectables stériles et comprimés hormonaux) complétées par une aire de R&D, de productions dédiées, de services de développement de médicaments, de lots cliniques et commerciaux, etc. Mithra est d’ailleurs fière d’être l’une des rares entreprises pharmaceutiques au monde à disposer d’une telle infrastructure intégrée de production. De son côté, Mayne assure aussi des services contractuels de développement et de production pour la formulation de formes pharmaceutiques orales et topiques complexes à plus de 100 clients dans le monde.

Les 2 entreprises étaient donc taillées pour se rencontrer. Et le CEO de Mayne, Scott Richards de se dire très heureux d’ajouter Estelle®, contraceptif oral de nouvelle génération, à son portefeuille de spécialités de marque et de renforcer ainsi sa relation avec Mithra, son partenaire pour l’anneau vaginal Myring™. «À l’occasion de notre 20e anniversaire, nous sommes ravis de signer cet accord avec Mayne, de loin le plus gros contrat de notre histoire», note François Fornieri, CEO de Mithra. Qui précise: «Nous sommes plus que satisfaits des conditions uniques négociées. Mayne est un acteur clé sur le marché américain des contraceptifs. Au regard de leur solide expérience en santé féminine et au lancement prochain de notre anneau vaginal Myring™ sur le marché américain, nous sommes convaincus que Mayne est le meilleur partenaire possible pour la commercialisation d’Estelle® aux États-Unis. Et grâce à notre position clé d’actionnaire et à notre participation active au conseil d’administration, Mithra sera impliquée directement dans le déploiement de la stratégie commerciale d’Estelle® sur le plus grand marché du monde.»  

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Jules Bordet, Nobel centenaire

Né à Soignies le 13 juin 1870 et décédé à Ixelles le 6 avril 1961, Jules Bordet, microbiologiste et immunologiste, est le premier de nos compatriotes à recevoir le Prix Nobel de Physiologie ou Médecine, en 1919, en reconnaissance de ses découvertes majeures sur l’immunité. Énoncés dans le Traité de l’Immunité dans les maladies infectieuses, ses travaux expliquent comment l’organisme réagit à l’introduction d’agents étrangers en créant des anticorps capables de se fixer à ces agents étrangers et de les détruire grâce à l’alexine, un complément naturellement présent dans le sang. Avec cette découverte, Jules Bordet pose les fondements de l’immunité humorale, la défense de notre organisme par l’action conjointe de l’alexine et des anticorps, et met en lumière le mode de destruction des microbes chez les personnes vaccinées. 

Le parcours de Jules Bordet est exemplaire. Jeune docteur en médecine de l’Université libre de Bruxelles (ULB), il entre à l’Institut Pasteur de Paris en 1894, où il s’intéresse aux mécanismes de bactériolyse, soit la destruction des bactéries. Âgé de 31 ans seulement, il fonde, en 1901, l’Institut Pasteur du Brabant (car financé par cette Province) à Bruxelles et y poursuit ses travaux en microbiologie, tout en étant titulaire de la chaire de bactériologie à la Faculté de Médecine de l’ULB. Prix Nobel en 1919, il entre à la Direction Scientifique du Centre des Tumeurs de l’Hôpital Brugmann à Bruxelles. En 1939 s’ouvre, à Bruxelles, le premier centre national de lutte contre le cancer, appelé Institut Jules Bordet en reconnaissance à Jules Bordet, précurseur en matière de recherche sur les tumeurs.

Un siècle plus tard, ses découvertes en immunologie inspirent toujours les scientifiques du monde entier. Elles animent également les travaux actuels de l’Institut Jules Bordet. «Ces études sont à la base de l’immunothérapie, un type de traitement qui vise, entre autres, à mobiliser les propres défenses immunitaires du patient afin qu’elles s’attaquent aux cellules cancéreuses et les détruisent», explique l’Institut Jules Bordet. À la lueur de ce commentaire, on comprend de suite qu’il s’agit d’un domaine important de la recherche oncologique actuelle. En effet, cette approche augmente la survie de certains patients tout en étant potentiellement moins toxique pour l’organisme que les chimiothérapies habituelles. Et les perspectives sont encourageantes car l’immunothérapie a déjà donné des résultats révolutionnaires chez des patients atteints de cancer de la peau, du poumon, de la vessie et du rein.

http://www.bordet.be


COUP D’CRAYON

    Olivier SAIVE

L’Université de Richmond (USA) vient de présenter les résultats d’une étude étonnante: des chercheurs sont parvenus à apprendre à conduire à des… rats ! De petits véhicules étaient mis à leur disposition, qu’ils pouvaient diriger vers la gauche, la droite ou tout droit grâce à des fils de fer en guise de volant. Aux points d’arrivée les attendaient des friandises. C’est déjà surprenant mais plus surprenant encore: les rongeurs élevés dans un environnement plus ouvert et riche de stimulations conduisent bien mieux que ceux qui ont grandi en cage. Et cerise sur le gâteau: conduire a sensiblement diminué leur taux de stress. Ce qui pourrait être lié à la satisfaction d’apprendre une nouvelle compétence… 


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Première centrale solaire à concentration à sels fondus

On attendait cet instant avec impatience. Le 21 septembre 2019, la première centrale solaire à concentration à sels fondus du wallon John Cockerill a été mise en route avec succès. Installée à Haixi (Chine), cette centrale thermo-solaire de 50 MWe peut alimenter quelque 50 000 ménages. C’est John Cockerill qui, au terme de 2 années de développement, a livré le récepteur thermo-solaire à sels fondus logé au sommet de la tour centrale. Dans les grandes lignes, cette unité se compose d’une tour de 150 mètres, au sommet de laquelle on trouve la chaudière mise au point par la société John Cockerill, elle-même d’une hauteur de 40 mètres; d’un récepteur solaire de 1 500 tonnes et de plus de 4 500 miroirs installés au pied de la tour 

Cette centrale se singularise par sa capacité à produire de l’électricité jour et nuit grâce à l’utilisation de sels fondus comme caloriporteur. Sis dans le récepteur à la cime de la tour et chauffés à plus de 600 °C, ces sels, une fois redescendus, conservent leur chaleur pendant 17 heures, permettant de produire de la vapeur et ensuite de l’électricité. Innovation encore, grâce à des caméras infrarouges, John Cockerill peut contrôler la variation de températures des échangeurs grâce à un logiciel développé en interne, directement depuis son siège de Seraing (Liège). Il peut ainsi les corriger afin de garantir l’intégrité de l’équipement et s’assurer que le sel soit toujours à la bonne température.

CEO de John Cockerill, Jean-Luc Maurange se dit très fier de cette grande première. «Démarrer cette centrale, c’est un peu comme lancer notre fusée Ariane à quelque 7 000 km de Seraing. Avec cette capacité de production 24h/24, nos équipes démontrent la force d’innovation qui fait l’ADN de notre Groupe». Et de continuer: «Le stockage est le grand défi lié aux énergies renouvelables. Au-delà du thermo-solaire, nous planchons sur le projet Miris, plus grand pilote industriel de stockage d’énergie en Europe, et sur divers projets dans l’hydrogène vert». Ces ambitions et audaces montrent que plus que jamais, John Cockerill souhaite rencontrer les besoins de notre temps en se déployant dans les énergies renouvelables, toutes les énergies renouvelables: le solaire, l’éolien, l’hydrogène vert, la biomasse et l’hydroélectricité.

Après Khi Solar One en Afrique du Sud, Haixi est la deuxième centrale thermo-solaire munie d’un récepteur solaire signée John Cockerill. Actuellement, l’entreprise wallonne s’active sur 2 autres chantiers, l’un au Chili dans le désert d’Atacama et l’autre à Dubaï, dans le parc Mohammed bin Rashid Al Maktoum. Fort de 6 000 salariés, implanté dans 23 pays et actif sur 5 continents, John Cockerill a réalisé un chiffre d’affaires de 1,3 milliard d’euros en 2018.

https://johncockerill.com/

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essenscia a un nouveau Président

Soutenir les innovations de la biotechnologie et stimuler leur croissance jusqu’à la production industrielle, tel était le message de la Fédération des entreprises actives dans les sciences de la vie et les biotechnologies (essenscia) lors de la présentation de leur nouveau président, Geoffrey Pot, patron de Takeda. Un appel important lorsqu’on sait combien notre qualité de vie est redevable aux savoirs scientifiques et aux innovations de la biotechnologie. Des progrès grâce auxquels nous pourrons nourrir demain une population croissante, traiter des maladies comme le cancer, entrer dans l’ère de la bioéconomie pour mieux gérer les ressources naturelles. Pour relever ces défis, les industriels misent grandement sur les innovations en matière de sélection végétale, la thérapie cellulaire et génique, les polymères biobasés, etc.

Mais alors que nous ne cessons de vanter les bienfaits qu’apportent à notre société les connaissances scientifiques et les avancées technologiques, d’autres, par préjugés, craintes ou incompréhensions, y compris en Belgique, sont dubitatifs, voire hostiles aux derniers développements. Pour pallier cette situation, essenscia estime indispensable de promouvoir, auprès des Belges, l’image de marque de nos biotechnologies, déjà reconnues mondialement, et de soutenir plus encore les innovations afin qu’elles portent rapidement leurs fruits. Frédéric Druck, secrétaire général de bio/essenscia, déclare que: «Bien que nous soyons le berceau de nombreuses technologies de pointe, trop d’obstacles juridiques nous empêchent de continuer à développer, produire et appliquer ces avancées chez nous». Et d’étayer ses propos par quelques exemples et notamment le fait que «La modification génétique est une méthode révolutionnaire pour rendre, dans des conditions strictement contrôlées, les plantes plus résistantes à des conditions climatiques extrêmes ou à des maladies, permettant une agriculture moins vulnérable». Et de conclure en soulignant qu’avec la thérapie génique et cellulaire, «Nous ne traitons plus seulement des symptômes mais nous pouvons désormais guérir efficacement certaines maladies. Tandis que, par leurs propriétés spécifiques, les plastiques biobasés facilitent le développement d’applications durables dans l’agriculture et les soins de santé».

Même insistance pour Geoffrey Pot, qui estime qu’«Avec ses quelque 300 entreprises et 35 000 salariés, la Belgique excelle en matière de biotechnologies». Soucieux de poursuivre le développement par une consultation constructive et une approche orientée solutions en dialogue avec l’ensemble des forces vives, le nouveau président révèle qu’«essenscia a déjà demandé aux décideurs politiques de stimuler l’innovation et de mettre en œuvre une politique-cadre qui soutient au maximum la production industrielle et qui se concentre sur une formation de qualité des talents».

http://www.essenscia.be


LE CHIFFRE 

16,09 

Si 26% de la population wallonne disposent d’un diplôme de l’enseignement supérieur et 28% en Flandre, seulement 16,09% peuvent afficher un même diplôme à Charleroi. Pour pallier cette lacune, la Province de Hainaut, la Haute école Condorcet, l’Université libre de Bruxelles (ULB), l’UMONS et la Ville de Charleroi unissent leurs efforts pour développer, sous le vocable CampusUCharleroi, un pôle d’activités fort et emblématique en matière d’enseignement universitaire et supérieur de formation, de recherche scientifique, de diffusion de culture scientifique et de sensibilisation aux métiers scientifiques et techniques.

Fruit de ces synergies, Charleroi proposait déjà, depuis la rentrée 2018, 2 Bacheliers en cours de jour (Sciences humaines et sociales; Sciences biologiques) et un Master en horaire adapté en Management territorial et Développement urbain. Poursuivant sur sa lancée, CampusUCharleroi a ajouté, à l’occasion de la rentrée 2019-2020, un Bachelier en Sciences de l’ingénieur. Au total, une centaine d’étudiants sont inscrits à ces différents cursus.

Installé dans les quelque 20 000 m² du bâtiment Zénobe Gramme, élevé lors de l’expo industrielle internationale du début du 20e siècle, le campus carolo subira un profond lifting entre 2020 et 2030. Au total, pas moins de 25 millions d’euros seront injectés dans le Centre universitaire Zénobe Gramme (CUZG) grâce notamment à l’appui du Gouvernement de Wallonie et des Fonds structurels européens.

http://www.ulb.be/fr/pole-ulb-charleroi/charleroi-ville-haute

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