Actualités

Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

UCLouvain, © Venyo 

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Solvay, la croissance programmée

Forcer l’avenir par l’innovation, c’est la formule de ­Solvay qui angoisse ses concurrents. Et la machine à inventer du chimiste belge n’est pas prête de s’arrêter grâce à sa ­nouvelle stratégie baptisée G.R.O.W (Grow, Resilient, Optimize, Win). À son habitude, Solvay n’a pas hésité à trancher dans le vif en ramenant ses activités à 3 segments. La croissance (Grow) passera par Materials (matériaux polymères et composites), un secteur aux marges élevées, dans lequel Solvay excelle. Priorité sera donnée aux investissements, à l’innovation et aux synergies entre Speciality Polymers et Composite Polymers via la plateforme du Groupe orientée sur les thermo­plastiques. Leader mondial en Soda Ash, Peroxides et Silica, Coatis et Rusvinyl, ­Solvay misera sur son segment Chemicals (Resilient) pour assurer un cash-flow solide. Fédérant les activités de Novecare, Technology Solutions, Aroma et Special Chem, le segment Solutions (Optimize) sera peaufiné pour permettre à Solvay de tirer le meilleur profit de ses positions de leader et générer de la valeur et des rendements supérieurs. Enfin, Solvay One (Win) sera le ­nouveau modèle opérationnel grâce auquel le Groupe entend révéler son potentiel par la priorisation de ses ressources financières, une approche en adéquation avec les besoins du marché et une gestion rigoureuse des coûts et cash-flow.

Notons que dans ses fardes, le chimiste a encore la construction, en Belgique, d’un nouveau siège social qui devrait accueillir un écosystème de startups et plusieurs activités de recherche dans les matériaux avancés et les batteries.

Par ailleurs et dans la foulée de l’achat par la Belgique du F-35, Solvay a signé un accord de coopération avec Lockheed ­Martin devant favoriser la recherche et l’innovation nationale dans les composites avancés pour l’aviation et ­l’espace. Associant industriels et universitaires, les ­projets, qui dureront de 12 à 24 mois, porteront sur le développement de matériaux composites ­nouvelle génération, les techniques de réparations et le collage du métal avec les composites. Solvay mettra à la disposition des équipes de recherche son Customer Engagement Center, lui-même connecté au Product Development ­Center d’Alpharetta (Géorgie) et dédié à la R&D en polymères hautes performances et composites thermoplastiques. Via ce centre, Solvay entend faire de son campus de Bruxelles un pôle ­d’innovation en solutions de haute technologie et durables en chimie et matériaux avancés.

Bien impliqué dans l’aérospatial, Solvay est déjà à l’origine d’une technique de fusion moléculaire des composites, baptisée FusePly™, qui devrait révolutionner le collage dans l’aéronautique en rendant les surfaces des pièces composites chimiquement actives. Durcies dans l’autoclave en même temps que le composite, la surface est alors prête à créer une liaison chimique avec ­l’adhésif utilisé pour la lier à une autre partie. En clair, au lieu de coller simplement les pièces ensemble, les pièces fusionnent les unes avec les autres !

www.solvay.com

02

Une connectivité signée UCLouvain

Avec un smartphone, disposer d’une connectivité sans faille est essentiel, notamment et surtout lorsqu’on bascule du WiFi à la 4G. Une opération pas évidente et qui pourtant, passe totalement ­inaperçue grâce à Multipath TCP (Multipath Transmission Control Protocol), une techno­logie ouverte développée par l’UCLouvain et aujourd’hui utilisée par 1 ­personne sur 8 dans le monde. Une évolution bien utile. En effet, si hier, un seul ­chemin suffisait pour faire circuler, via un câble, les données entre machine et ­serveur, ­l’arrivée du smartphone a chamboulé la donne. Désormais, 2 chemins se côtoient: le WiFi et le réseau mobile. Un environnement interconnecté sur lequel s’est ­interrogé Olivier Bonaventure, professeur au pôle en ­ingénierie informatique de ­l’UCLouvain, en vue de pouvoir combiner réseaux fixes et sans fil pour assurer un débit élevé et une bonne expérience utilisateur. Ainsi est né Multipath TCP, nouveau protocole Internet spécialement concocté pour ­assurer un trafic Internet en croissance exponentielle via un logiciel open source. 

Sur le terrain, tous les iPhones – soit près de 800 millions – utilisent la technologie Multipath TCP de l’UCLouvain pour ­basculer efficacement du WiFi vers la 4G et inversement. Les smartphones de Samsung, LG et Huawei font également appel à cette technologie pour gérer la combinaison WiFi/4G et proposer une connectivité inédite à des millions d’utilisateurs. Parmi les applications concrètes, on peut encore citer Tessares, spin-off de l’UCLouvain qui, avec Multipath TCP, améliore la connexion Internet dans les zones rurales. Les responsables d’expliquer ici que plus le câble Internet est long, plus les performances de la connexion diminuent. L’idée est donc de booster ici le réseau câblé via la 4G, moins sollicitée en soirée, et offrir de la sorte un Internet ultrarapide, stable et sécurisé. Récupérer un réseau existant pour l’optimiser au lieu de le remplacer est une solution astucieuse et win-win pour les abonnés et les opérateurs télécoms. Actuellement, elle a séduit Proximus et KPN, principal pourvoyeur Internet aux Pays-Bas.

Pour son apport à la connectivité, le team de l’UCLouvain a reçu de l’Association for Computing Machinery, le Networking System Award, l’un des plus prestigieux dans le domaine informatique. «L’UCLouvain a été récompensée pour avoir transformé les fruits d’une recherche en une solution technologique fonctionnant réellement sur Internet et pour le grand public. En fait, nous avons véritablement sorti notre solution du labo pour la faire fonctionner à grande échelle et en open source, ce qui assure que Multipath TCP continuera à être amélioré pour relever les défis de l’hyperconnectivité dans les années à venir», note Olivier Bonaventure.

https://www.uclouvain.be

03

Succès à l’exportation

Venyo est particulièrement fier d’annoncer qu’il a placé un simulateur de vol à base fixe reproduisant les caractéristiques du Boeing B737 NG chez Ayjet, basée à Istanbul. Cet outil permettra à l’entreprise turque de répondre à l’envolée de la demande en matière de formation de pilotes et notamment au programme d’entrainement MPL lancé conjointement avec plusieurs transporteurs aériens turcs.

Cette nouvelle commande confirme le bien-fondé de ce système de simulateur à base fixe, solution nettement moins coûteuse lorsque les tâches de formation ne requièrent pas la mobilité d’un simulateur de vol complet. «Nous sommes impatients de réceptionner ce simulateur à la pointe de l’Art, avec lequel nous pourrons améliorer nos programmes de formation de pilotes dans le respect de notre niveau d’excellence», note Celal Cingöz, Managing Director d’Ayjet. Selon le calendrier, ce simulateur de vol devrait être opérationnel dans le courant du premier trimestre 2020. Déjà connu du monde aérospatial wallon, Ayjet a actuellement 18 avions d’entrainement Sonaca 200 Trainer Pro en commande.

https://www.venyo.aero

http://www.ayjet.aero

04

Nouvelle collaboration, nouvelle efficacité

Être le plus utile possible pour ses membres acteurs de la santé en Wallonie, telle est la mission que s’est assignée BioWin. C’est donc pour être encore plus efficace que le Pôle a passé un accord de collaboration avec Ayming Belgium. Expert en matière de performances, ce nouveau partenaire entend, par l’expertise de ses collaborateurs en innovation, finance, opération et ressources humaines, pousser les entreprises à aller plus loin, à repousser leurs limites. Ayming épaulera donc le Pôle en complétant et en renforçant son offre d’accompagnement auprès de ses membres.

Grâce à cette collaboration d’un nouveau genre, BioWin soutiendra plus proactivement ses membres. «Avec l’aide de cette société de conseil spécialisée en performances entrepreneuriales, notre souhait est d’accélérer la croissance de nos entreprises par une mise en contact encore plus ciblée», déclare Sylvie Ponchaut, Managing Director. Ainsi, Ayming Belgium devient le levier de croissance et le conseiller-expert dans la définition, l’implémentation et la gestion de la stratégie de financement des innovations des acteurs du Pôle. 

Pour Laurie Pilo, Directrice d’Ayming Benelux, «Notre expertise dans le domaine de l’innovation et ses références en biotech apportera une véritable valeur ajoutée aux membres de BioWin, confrontés aux difficultés que nous connaissons», En effet, précise-t-elle encore, «Si selon nos études de marché, 8 entreprises sur 10 considèrent comme une priorité l’optimalisation des ressources financières dédiées à la R&D, elles se jugent moyennement matures quant à la maîtrise du financement de leur innovation». Et, c’est ici que la griffe d’Ayming leur permettra de faire la différence. Expert en business performance, le groupe a vu le jour en 1986 à Asnières (France). Aujourd’hui, il mobilise quelque 1 300 collaborateurs, répartis dans 15 pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Il compte plus de 20 000 clients, dont Auchan, Renault, Philips, Burger King, EDF, etc. et chez nous: Solvay, Brico, Lhoist et Coca-Cola European Partners.

https://www.biowin.org

https://www.ayming.be

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Que du bonheur 

Willy Borsus, Ministre Wallon de l’Économie, a inauguré, lors de son voyage en Chine, le nouveau centre de production d’hydrogène de Cockerill Jingli Hydrogen à Suzhou. D’une superficie de 18 000 m², cette infrastructure de production verra sa capacité de fabrication annuelle d’électrolyseurs passer rapidement de 350 MW à 500 MW. Ce nouveau site conforte le leadership mondial de Cockerill Jingli Hydrogen en matière d’électrolyseurs de grande taille. Rappelons que l’entreprise possède déjà 2 sites clients dotés d’électrolyseurs pouvant produire 1 000 Nm3/h et que l’ajout d’un site de 1 500 Nm3/h est également attendu.

Le succès s’explique par les caractéristiques de ce modèle d’installation, le seul à permettre la production d’hydrogène à un prix compétitif. Cette solution est ainsi une réponse adéquate au développement de filières de production d’hydrogène décarboné de grande capacité, en rencontrant notamment les besoins des applications de mobilité ou les applications industrielles avec injection d’hydrogène dans les réseaux de gaz.

«Avec Cockerill Jingli Hydrogen, John Cockerill est aujourd’hui le leader mondial dans la fourniture de solutions globales liées à l’hydrogène vert», explique Jean-Luc Maurange, CEO de John Cockerill. Ajoutant, «Notre ambition est de mettre sur le marché des solutions innovantes, répondant aux besoins de notre temps et de proposer aux entreprises comme aux citoyens des solutions de mobilité et de transport douces et durables». Une volonté qui illustre la capacité de John Cockerill à innover et à se diversifier dans de nouvelles activités et de nouveaux marchés porteurs. 

06

UNamur: 2 découvertes !

Incroyable mais vrai !, selon la formule. Ainsi, grâce à la recherche wallonne, 2 avancées viennent d’être réalisées à propos de la bactérie Brucella, à l’origine de la Brucellose, pathologie qui infecte le bétail et peut aussi se transmettre à l’homme par la consommation de produits laitiers non pasteurisés, par contact avec des tissus infectés ou par inhalation. La Brucellose est toujours l’une des zoonoses les plus répandues dans le monde. Pour les initiés, l’équipe namuroise est parvenue à démontrer que Brucella est dotée de capacités de défense ultra-performantes face à des stress alkylants.

Agnès Roba, chercheuse de l’Unité de recherche en biologie des micro-organismes de l’UNamur (URBM), note qu’il s’agit «D’un type de stress qui touche l’ADN, pouvant générer des mutations ou tuer la cellule, autrement dit qui peut être mutagène ou toxique». Et d’illustrer son propos en expliquant que «C’est ce qui se produit lorsqu’une viande est trop cuite au barbecue: avec la chaleur, ses molécules deviennent toxiques. C’est le même type d’agression que rencontre Brucella face à des cellules de défense, chez les mammifères. Cela n’avait jamais été démontré jusqu’ici pour aucune bactérie pathogène». L’équipe a également observé que cette bactérie est très bien adaptée face à ce type de stress, qu’elle est capable de se défendre, ce qui explique sa résistance dans l’hôte. Avec cette découverte, le monde scientifique appréhende mieux la résistance de Brucella et espère, grâce à ces informations, pouvoir développer dans le futur de nouveaux traitements afin d’éliminer les bactéries pathogènes.

Dans la foulée, des biologistes de l’UNamur ont mis au point des outils capables d’analyser une bactérie à la fois. «Ce qu’on appelle dans notre jargon du single cell. Brucella mesurant à peine un millième de millimètre, elle est extrêmement difficile à observer, mais cette observation est intéressante dans la mesure où les bactéries présentent des différences entre individus», explique Xavier De Bolle, professeur et chercheur à l’URBM. Deux découvertes qui confortent l’UNamur comme place forte de la microbiologie moléculaire. Ainsi, ses chercheurs se sont notamment spécialisés depuis plus de 20 ans dans la bactérie Brucella. Forte d’une telle expertise en la matière, elle organise, depuis septembre 2019, un Master en microbiologie moléculaire, un master unique en Europe et dispensé en anglais. Les 2 découvertes de l’UNamur font l’objet d’un article publié dans Nature Communication (https://www.nature.com/articles/s41467-019-12516-08).

https://www.unamur.be 


COUP D’CRAYON

   Vince • vincent_dubois@me.com

Impossible de passer à côté de l’épidémie de coronavirus qui touche actuellement la Chine. Les scientifiques ont déjà identifié la chauve-souris comme étant l’hôte «réservoir» (c’est à dire qui héberge un virus sans être malade et peut le transmettre à d’autres espèces) du virus.  Mais il lui est impossible de transmettre la maladie à l’homme, elle n’est pas équipée pour. Il y a donc un hôte «intermédiaire», qui reste à déterminer. Selon des chercheurs chinois, il pourrait s’agir du pangolin. En effet, les analyses génétiques de virus prélevé sur le mammifère et sur l’homme sont à 99% identiques. Mais d’autres analyses doivent encore confirmer cette hypothèse. 


07

Des jobs pour assurer !

Conforter sa place de leader en chimie et sciences de la vie, tel est le mot d’ordre que se donnent les chimistes wallons. Une excellente nouvelle lorsqu’on sait que chimie et sciences de la vie représentent 23% de l’emploi industriel, 34% de la valeur ajoutée industrielle, 40% du total des exportations et 40% des dépenses privées. Colossal ! Mais comme toute activité d’aujourd’hui, également fragile. De fait, pour rester en tête, la chimie wallonne devra attirer, développer et retenir ses femmes et hommes de talent afin de répondre au triple défi auquel elle se heurte: croissance, démographie et technologies.

Si, avec quelque 1 000 salariés engagés entre 2017 et 2018, l’emploi a crû de 3%, c’est de plus ou moins 1 500 personnes dont a besoin annuellement le secteur. Attirer, former et garder de nouveaux salariés est donc essentiel à la pérennité du succès. Un défi quand on pense que la moyenne d’âge des salariés de ce secteur est de près de 43 ans, qu’en 2018, plus d’1 salarié sur 4 était âgé de 50 ans et que plus de 5 500 départs à la retraite sont attendus au cours de 10 prochaines années. Ce à quoi il faut ajouter des difficultés liées la mutation en industrie 4.0, comme la numérisation, la robotisation, l’automation, etc.

Décidé à réagir au plus vite, le secteur lance Talents, un masterplan destiné à sensibiliser les élèves des filières Science, Technology, Engineering, Mathematics (STEM) et dont le point d’orgue sera la tenue en mars 2020 de Jobs Days ainsi que l’ouverture de nouvelles filières de formation en alternance dans le supérieur. Pour se donner les moyens du succès, un investissement de 7 millions d’euros permettra au secteur Cefochim d’ouvrir de nouvelles infrastructures et d’acquérir de nouveaux équipements de formations. Parallèlement, le secteur initiera des programmes de formation continuée pour assister la mise à niveau des compétences numériques des salariés des entreprises et la numérisation des cursus via, par exemple, la réalité virtuelle ou augmentée.

Bref, une sacrée machine de guerre ! Mais pour Frédéric Druck, administrateur délégué d’essenscia Wallonie, pas de panique car in fine, «Ces défis sont autant d’opportunités pour réussir la consolidation du secteur de la chimie et des sciences de la vie en matière d’innovations, de productions et d’exportations. Un secteur pourvoyeur d’emplois porteurs de sens – par la création de matériaux innovants, de vaccins et de thérapies nouvelles – pour lesquels nous sommes en quête de talents».

https://www.essenscia.be

08

BEWARE: la Wallonie engage 75 chercheurs

Le Service public de Wallonie, pour la troisième fois, vient de lancer un programme de mobilité des chercheurs détenteurs d’un doctorat vers les entreprises, les universités, les hautes écoles et les centres de recherche wallons. «L’objectif est d’attirer, en 5 appels ouverts en 2020, 2021 et 2022, près de 75 chercheurs de toute nationalité, belge comprise, vers nos unités de recherche», explique Pierre Demoitié. «Ils travailleront à la fois en entreprise et dans le monde académique pendant au maximum 3 ans.»

Le programme, baptisé BEWARE2, fait suite à un précédent qui poursuivait grosso modo les mêmes objectifs. «Puisqu’il avait été apprécié par la Commission européenne, tant dans sa forme que dans sa gestion, nous avons décidé de soumettre un nouveau projet, poursuit-il. Avec cependant quelques petites nuances comme l’ouverture aux centres de recherche des hautes écoles.» Au terme d’une sélection de plus en plus sévère, le projet a été accepté en juin de l’année passée.

«Maintenant que le contrat entre la Région et la Commission est signé, nous pouvons à présent lancer notre campagne de promotion.» Les premiers engagements de chercheurs sont ainsi attendus pour la rentrée de septembre 2020.

BEWARE2 est partiellement financé par la Commission européenne, qui apporte 7 millions d’euros !

www.bewarejobs.be

09

Avec un leader mondial pour gagner contre le cancer

Après avoir secoué le marché en réalisant, en 2018, une levée de fonds historique de 64 millions d’euros, iTeos Therapeutics surprend à nouveau en annonçant avoir signé un partenariat avec le géant américain Merck. L’objectif est d’évaluer l’innocuité et l’efficacité d’un produit candidat (EOS100850) d’iTeos Therapeutics contre le cancer en combinaison avec le Keytruda®, un traitement d’immunothérapie de Merck. Désignée comme antagoniste du récepteur de l’adénosine A2A, la molécule pointée par iTeos Therapeutics combat les mécanismes mis en place par les tumeurs pour déjouer le système immunitaire lors d’une immunothérapie ou en cas de réponse normale à une agression. À cause de ces mécanismes, les niveaux de réponse aux traitements d’immuno-oncologie sont limités entre 10 et 50% selon le type de cancer et de patient.

Déjà en tests de phase 1/1b en Belgique, les essais, qualifiés par Merck de phase 1/2, débuteront au début de cette année et se dérouleront en Belgique et au Royaume-Uni. Les cancers du poumon, de la prostate, des reins et gynécologiques sont la cible des essais actuels, qui dureront plus d’un an et dont les résultats sont espérés dans 18 mois. Si tout se passe bien, les essais devraient alors passer en phase 2 ou directement en phase 3 selon la qualité des résultats à la fin 2021. Spin-off de l’UCLouvain créée en 2011 et installée à Charleroi, iTeos Therapeutics est une entreprise de biologie dont les travaux gravitent autour du développement de petites molécules immunomodulatrices pour le traitement du cancer. Avec 68 000 salariés dans 140 pays, l’américain Merck ou MSD développe des traitements pour la santé humaine et animale. Ses domaines sont l’oncologie, les maladies infectieuses, les maladies cardiovasculaires, l’immunologie et la gynécologie.

https://www.iteostherapeutics.com
https://www.merck.com 


LE CHIFFRE

2  

D’après une étude de Page Personnel, plus de 2 Belges sur 10 rechercheraient un nouvel emploi faute de perspective de carrière dans leur position actuelle. Commentant ce chiffre, Olivier Dufour, Executive Director, estime que «L’apprentissage au travail est un élément important au bien-être des employés. Plus ils apprennent, plus ils peuvent espérer accéder à des postes enrichissants et à responsabilités. Et d’affirmer que: la perspective d’évolution professionnelle est un point important pour les entreprises si elles veulent garder leurs employés».

L’enquête montre que les Belges sont toutefois plus optimistes que le reste des Européens. En effet, nous sommes 68,8% à estimer de bon à excellent le marché de l’emploi contre seulement 53% pour la moyenne européenne. 64,2% des Belges trouvent leur situation économique bonne contre 54,4% dans la moyenne générale européenne. Et nous sommes toujours aussi positifs avec 18,5% des Belges à penser que l’évolution du marché sera médiocre pour les 6 mois à venir contre 29,2% pour la moyenne européenne.

Tout aussi étonnant, le fait que seulement 14% des candidats en quête d’un nouveau job avouent être motivés par l’idée d’empocher un meilleur salaire, pour 27,9% au niveau européen. C’est finalement le désir de développer de nouvelles compétences qui motive 37,8% des employés à envisager un nouvel emploi. «Le bonheur au travail est désormais un enjeu de poids dans la guerre des talents. Si cela passe par la possibilité de pouvoir se développer tout au long de sa carrière, les chiffres de notre étude montrent malheureusement qu’un grand nombre d’employés voient leurs perspectives d’évolution chez un autre employeur plutôt que dans leur entreprise actuelle», conclut Olivier Dufour. Membre du PageGroup (Royaume-Uni), le Cabinet Page Personnel est spécialisé dans les profils juniors et l’intérim.

https://www.pagepersonnel.be

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