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Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

© IBA, Rajarshi MITRA/Flickr, © JLWERTZ.BE/Uliège, © AGC Glass Europe, © AuXin Surgery, Vecteezy.com, Designed by snowing/Freepik 

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Succès en série

Gagner, c’est bien et pas facile, gagner tout le temps tient du miracle. C’est pourtant le tour de force qu’arrive à boucler le wallon IBA, spécialiste des technologies médicales, innovantes et intégrées, pour le diagnostic et le traitement du cancer par protonthérapie, la forme de radiothérapie la plus avancée à ce jour et dont il est le leader mondial. Ainsi IBA Industrial, une des 2 activités de la division Autres Accélérateurs d’IBA, vient de vendre à l’américain NorthStar Medical Radioisotopes 8 accélérateurs Rhodotron® TT300 HE, dont les 2 premiers ont fait l’objet d’un acompte. Le Rhodotron® TT300 HE affiche un prix de vente avoisinant les 6 millions d’euros. Les 2 premiers exemplaires devraient être opérationnels en 2021 dans le centre de production de NorthStar de Beloit (Wisconsin). La livraison des 6 machines suivantes s’étalera dans le courant des prochaines années. Cette flotte permettra à NorthStar de produire aux États-Unis du molybdène-99 (Mo-99), pour la fabrication de technetium 99m (Tc-99), radio-isotope le plus couramment utilisé pour diagnostiquer et établir la sévérité de maladies cardiaques, cancers, infections et inflammations entre autres.

Beaux débuts de carrière donc pour le Rhodotron®, dont les performances permettront à NorthStar de «Devenir une société leader dans la production de radio-isotopes» comme le souligne Stephen Merrick, President and Chief Executive Officer de NorthStar. Qui précise «Grâce à ces accélérateurs, nous pourrons étendre la production de radio-isotopes aux États-Unis sans recourir à l’uranium.» Heureux de ce contrat, Olivier Legrain, Chief Executive Officer d’IBA, ajoute que «Le Rhodotron® est la machine par excellence pour réaliser ce type de technologie avancée avec des électrons, qui permet d’éviter les pénuries du très utilisé Mo-99, et ouvre l’opportunité de créer de nouveaux produits radiopharmaceutiques pour le diagnostic et le traitement de maladies graves.» Pour rappel, IBA Solutions Industrielles développe, installe et entretient des solutions pour divers marchés et applications variées via les accélérateurs Dynamitron® et Rhodotron®.

Toujours au rayon des bonnes nouvelles, IBA annonce avoir été sélectionné pour l’installation d’un centre de protonthérapie à 5 salles au Shenzhen Tumor Hospital (Chine), membre de l’Académie chinoise des Sciences médicales. Cette facilité sera dotée de la solution Proteus®Plus d’IBA et comportera 4 salles de traitement munies d’un portique rotatif et d’une salle avec ligne de faisceau fixe. Chaque salle disposera du mode de traitement Pencil Beam Scanning de dernière génération. À côté de ces équipements, le contrat comprend aussi l’opération et la maintenance pour plusieurs années ainsi que la conception de l’immeuble qui abritera le système. Montant total de la commande, 90 millions d’euros dont le financement est d’ores et déjà sécurisé. Si tout se passe bien, ce centre devrait être la 5e solution de protonthérapie Proteus®Plus en Chine. 

https://www.northstarnm.com
https://iba-worldwide.com/

La solution Proteus®Plus d’IBA.

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Pronostiquer la mousson…

Grand phénomène naturel de notre planète, la mousson est crainte pour ses inondations, alors, qu’en revanche, ses pluies torrentielles sont une source de vie pour l’agriculture asiatique. De là l’intérêt de mieux appréhender ses mécanismes.

Cette remarque vaut particulièrement pour l’Inde dont les cultures de riz, canne à sucre et graines oléagineuses font vivre directement et indirectement près de 800 000 millions de personnes. Si savoir, c’est pouvoir, encore faut-il disposer d’outils de mesure. Ici entre en jeu Lucrezia Terzi, collaboratrice scientifique associée au Centre d’Étude Nucléaire (SCK-CEN) et le béryllium-7. «Si depuis longtemps, nous savions que la concentration en béryllium-7 fluctue en permanence dans l’atmosphère, maintenant, nous pouvons également associer aux pluies de mousson les valeurs que nous mesurons à différents endroits», explique la chercheuse. Soit une manière originale de pronostiquer les pluies de mousson. Pour ce travail, Lucrezia Terzi exploite les données de l’International Monitoring System (IMS) «Dont les quelque 300 stations opérationnelles mesurent les activités sismiques, les vibrations dans l’atmosphère et dans les océans ainsi que les concentrations de particules radioactives» note Johan Camps, scientifique attaché au SCK-CEN et membre du Centre belge qui analyse les données de l’IMS. Pour mémoire, le système IMS vérifie si le Traité d’interdiction complet des essais nucléaires est bien respecté. «Le béryllium-7 est un radionucléide d’origine naturel, créé dans la haute atmosphère – sous l’effet de l’interaction du rayonnement cosmique et des molécules d’air – et qui se déplace vers la surface de la Terre avec la circulation atmosphérique. Nous mesurons en permanence le béryllium-7 qui est pour nous une excellente référence dans l’interprétation des mesurages suspects, pouvant indiquer une explosion nucléaire» précise Johan Camps.

Après avoir compilé les données relatives à l’Australie et à la Russie, sur la période 2003/2018 et les avoir posées le long de la documentation sur les moussons indiennes, Lucrezia Terzi a découvert que «Les concentrations moyennes en béryllium-7 fluctuent. Et que, lorsque les concentrations de béryllium-7 sont faibles en Australie, elles sont plus élevées en Russie et inversement. Le point où les données des 2 pays se rejoignent pouvant être lié aux moussons.» Par cette méthode, la chercheuse permet de prédire 52 jours à l’avance le début des moussons, avec une précision de +/- 3 jours ! Un sacré résultat lorsqu’on sait que les méthodes actuelles ne peuvent les prédire que dans une fourchette de une à 3 semaines à l’avance. Cette étude a fait l’objet d’un article dans le magazine Nature.

https://www.nature.com/articles/s41598-019-39664-7

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Sur un autre registre…

Le SCK-CEN a conclu un partenariat avec l’Institut National des Radioéléments (IRE) quant au développement d’une solution structurelle pour la gestion des résidus hautement radioactifs issus de la production des radio-isotopes médicaux stockés à Fleurus par l’IRE. Des produits essentiels dans le diagnostic et le traitement de plusieurs maladies, dont le cancer. Pour rappel, annuellement 7 millions de patients dans le monde subissent un examen médical grâce à la production belge de molybdène-99, le radio-isotope le plus utilisé en imagerie médicale. Actuellement 25% des radio-isotopes médicaux sont produits par le réacteur de recherche BR2 de Mol, puis traités par procédures chimiques par l’IRE. Une activité dont les résidus, contenant encore des matières valorisables, s’accumulent à Fleurus, dans des conteneurs spéciaux. Fruit du partenariat signé entre le SCK-CEN et l’IRE, le projet RECUMO vise à traiter ces résidus pour les transformer en uranium faiblement enrichi et à les purifier ensuite à Mol, en vue d’obtenir une matière valorisable de haute qualité. Mené selon les normes le plus strictes en matière de sureté nucléaire, RECUMO répond à nos engagements en termes de non-prolifération nucléaire et sera conduit en étroite collaboration avec la DG Énergie du SPF Économie et sous l’œil de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire.

https://www.sckcen.be

http://www.ire.eu

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RAGI, le valet wallon

Nous nous souvenons d’Aibo, le chien de Sony, d’Aisimo, le premier humanoïde de Honda qui rencontra le président Obama, de Nao, Pepper, Roméo, etc. Humanoïdes ou non, les assistants intelligents envahissent notre quotidien. À l’usine, à la maison, à l’hôtel ou encore à l’hôpital, le système d’aide domestique est aujourd’hui notre alter ego ou presque ! La Wallonie ne pouvait donc rester les bras croisés devant les perspectives de cette évolution.

L’université de Liège (ULiège), en collaboration avec l’Institut Montefiore, a ainsi développé RAGI (Reconnaissance, Accueil, Guidance basé sur l’Intelligence artificielle), système d’accueil, de reconnaissance, de réception et de guidance des personnes dans les bâtiments. À gros traits, la formule fédère: robots, caméras, écrans et volées de calculs algorithmiques, grâce auxquels elle peut reconnaître et guider les personnes.

Une solution comme les autres ? Non, car l’originalité de la formule wallonne repose sur une reconnaissance faciale autonome. Alors que les produits classiques s’appuient sur la mémorisation de l’image des personnes à reconnaître, avec RAGI, les photos du visiteur sont prises au moment où il se présente à la borne d’entrée. Et c’est dès cet instant que la personne est reconnue dans le bâtiment par le système.

RAGI comprend 50 caméras et peut localiser une centaine de personnes en temps réel. Particularité de la solution wallonne : être indépendant du cloud, ce qui fait qu’aucune image ne sort du système. Il ne dépend d’aucun service extérieur, a un contrôle total sur le temps d’exécution et son algorithme de reconnaissance est optimisé par rapport aux conditions d’utilisation spécifiques.

Dernière originalité, la partie robotique repose sur un guidage par robots de type Loomo, dotés d’un module supplémentaire d’intelligence artificielle, afin de pouvoir communiquer avec le reste du système et de se localiser dans l’immeuble lors de déplacements. Prototype actuellement en opération à l’Institut Montefiore, l’évolutivité de la solution pourrait conduire à la création de produits finis du genre: robot d’hôtel pour conduire et porter les bagages de clients, identification de personnes potentiellement dangereuses, etc.

https://www.uliege.be et http://www.montefiore.ulg.be

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Nouvel outil de recherche

AGC Glass Europe a inauguré, il y a quelques semaines, 2 chambres anéchoïques dans son AGC Technovation Center, centre de Recherche et Développement de Gosselies (Charleroi). D’un montant de près de 10 millions d’euros, ce dernier outil permettra à AGC de développer et tester sa technologie de vitrages à antennes intégrées, concoctée en réponse aux besoins croissants en connectivité.

Tapissées de matériaux qui absorbent les radiations électromagnétiques pour prévenir toute réverbération sur les parois, ces volumineuses pièces logent tous les équipements utiles pour mesurer la réception/transmission d’ondes électromagnétiques pour une communication entre véhicules et avec leur environnement ainsi qu’à travers les fenêtres des immeubles. Un investissement qui ne chômera pas suite à la montée en puissance des besoins que génèrera l’arrivée de la 5G et la voiture autonome.

Cet outil, qui créera une vingtaine d’emplois, servira également de plate-forme technologique pour les acteurs concernés par les problèmes de la connectivité en Wallonie: construction, téléphonie, pouvoirs publics, secteur des transports, etc. En démarrant ce nouvel outil, AGC montre une fois encore que l’excellence est bien en point de mire de sa stratégie opérationnelle, dont le client est la finalité. Actuellement, l’entreprise consacre la moitié de ses dépenses en R&D à la quête de solutions et produits innovants.

http://www.agc-glass.eu

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Premier essai, premier succès

Décidemment, il ne se passe pas une semaine, sans que notre secteur de la santé n’annonce de nouveaux succès ou de nouvelles avancées. Aujourd’hui, c’est à AuXin Surgery, jeune pousse installée à Louvain-la-Neuve, de faire la Une de l’actualité économique et médicale, avec CADISS®, dispositif conçu pour épauler les chirurgiens lors de dissections délicates qui, après avoir obtenu son marquage CE, débute sa carrière commerciale dans 14 pays européens. Une étape importante pour AuXin Surgery et sa solution CADISS®, mise au point avec l’aide de la Wallonie.

Spécialement dédié à la dissection chirurgicale, CADISS® vise dans une première étape des pathologies complexes comme les tumeurs ORL et la chirurgie de la colonne vertébrale. D’autres pathologies devraient s’ajouter à la suite d’études en cours. L’originalité de CADISS® repose sur la combinaison d’instruments classiques avec une molécule pharmaceutique qui a pour effet de fragiliser les adhérences entre les tissus. 

Les effets de cette fragilisation sont des plus intéressants: moins de rechutes suite à l’ablation de tumeurs; moins d’effets secondaires liés aux dommages sur les tissus environnants; procédure chirurgicale facilitée; et temps d’opération potentiellement réduit. Le tout avec une garantie de qualité irréprochable et récurrente. «Afin de répondre au mieux aux besoins avérés des chirurgiens, nous accordons une importance capitale aux normes de qualité et sommes particulièrement actifs en Recherche & Développement ainsi qu’en contrôle de qualité de notre dispositif  CADISS®» explique Gilles Capart, fondateur et PDG d’AuXin Surgery. Bref, avec AuXin Surgery, le monde médical compte un partenaire de plus et la Wallonie une nouvelle pépite économique. 

https://auxin.eu


COUP D’CRAYON

    Olivier Saive/cartoonbase

L’homme, de tout temps, a toujours voulu relever des défis et en particulier, affronter la nature. Aucune raison que le toit du monde, le mont Everest de la chaîne de l’Himalaya, n’y échappe ! Depuis sa première tentative d’ascension en 1847 à nos jours, bon nombre d’aventuriers s’y sont risqués. Mais ces amoureux de l’aventure oublient parfois de prendre soin de notre point culminant, en abandonnant lors de leurs périples leurs kits de survie (eau, nourriture, oxygène, etc.). La française Marion Chaygneaud-Dupuy se préoccupe de garder ce lieu intact en escaladant depuis 2013 ce sommet pour ramasser les détritus via son association Clean Everest. Elle a déjà récolté 8,5 tonnes de déchets ! Ne serait-ce pas là le plus beau défi relevé non par un homme mais par une femme ? 


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SUNRISE, l’énergie autrement

En 2050, toute utilisation de carburants fossiles devrait être compensée par une captation de CO2 dans l’atmosphère. Atteindre cet objectif est un défi, un challenge que SUNRISE entend relever. Programme soutenu par l’Union européenne, SUNRISE doit s’atteler au développement d’une alternative durable pour la production de combustibles et de produits chimiques de base. Des activités aujourd’hui très énergivores et consommatrices d’énergies fossiles en quantité et que demain SUNRISE ambitionne de fournir par le soleil et les matières premières disponibles dans l’atmosphère. Parmi celles-ci, citons: le dioxyde de carbone (CO2), l’oxygène (O2), l’azote (N2). En d’autres termes, SUNRISE voudrait générer une économie circulaire fondée sur l’énergie solaire.

«En recyclant le dioxyde de carbone, nous pourrions produire des combustibles solaires et des produits chimiques. Par exemple, le CO2 produit par la combustion pourrait être capturé, concentré, puis reconverti en carburant, grâce à l’énergie solaire, au lieu de l’ajouter aux gaz à effet de serre de l’atmosphère. L’avantage de cette alternative ? Utiliser des ressources gratuites et infinies puisqu’il s’agit du soleil» explique avec conviction Gian-Marco Rignanese, chercheur à l’Université de Louvain (UCLouvain), université qui participe au projet SUNRISE. Comment réaliser un tel pari ? Pour les chercheurs, l’idée, à court terme, est d’utiliser les énergies renouvelables déjà existantes, comme l’éolien ou le photovoltaïque, pour produire de l’énergie, et ainsi fractionner l’eau et ses composants (procédés électrochimique et électrolyse), puis produire d’autres combustibles solaires au niveau industriel. Ensuite, à moyen et long terme, l’ambition est de convertir directement l’énergie solaire par une photosynthèse artificielle. L’idée repose sur les plantes qui convertissent l’énergie solaire, l’eau et le dioxyde de carbone en glucides qui agissent comme des carburants. «La photosynthèse artificielle fonctionne de la même manière, mais avec des matériaux créés par l’homme» précise Gian-Marco Riganese.

Avant d’en arriver là, on imagine sans peine qu’il y aura de nombreux défis à relever ! «Le principal challenge est celui des nouvelles technologies, soit développer des technologies pour atteindre 70% de la limite thermodynamique, en absorbant un maximum de lumière. Ensuite, il s’agira d’amener ces technologies à une échelle industrielle, sans que les coûts de production n’explosent. En développant, par exemple, des matériaux encore plus efficaces afin de capter le CO2 de manière plus optimale» conclut le chercheur néo-louvaniste.  SUNRISE, est l’un des 6 programmes d’action de coordination et de soutien de l’Union européenne dont le but est de lancer une recherche à grande échelle, en lien avec la transition. Chacun de ces projets travaille avec une enveloppe de 1 million d’euros. En 2020, 2 projets seront retenus et recevront 1 milliard d’euros pour mener à bonne fortune leurs travaux. Un budget à la hauteur des ambitions.

https://www.sunriseaction.com

https://uclouvain.be

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Jolie récompense

Adriano Arrigo, doctorant à l’Université de Mons (UMONS) a été élu lauréat du Prix CREG 2018 pour son travail «A Technical Survey on Optimal Power Flow Under Uncertainty: An Extensive Out-of-Sample Analysis». Plus simplement, ce mémoire de fin d’études concerne l’application de techniques d’optimisation stochastique, qui permettent de prendre en compte, à la clôture des marchés de l’énergie, de l’incertitude liée à l’état du système en temps réel.

Ainsi, via un processus intelligent de prise de décision, l’intégration d’unités de production d’électricité d’origine renouvelable nécessiterait peu ou pas d’investissements supplémentaires dans des mécanismes de réserves d’énergie. Dans la foulée, le jeune chercheur a également comparé, par une analyse numérique ex-post, ces techniques sur un même cas d’étude. Cette comparaison doit permettre aux régulateurs d’avoir plus rapidement une idée du gain, en termes de coût salarial, lié à l’implémentation de ces techniques d’optimisation dans les opérations de clôture du marché. Organisme fédéral, la CREG ou Commission de Régulation de l’Électricité et du Gaz décerne chaque année un prix couronnant le mémoire le plus innovant en rapport avec l’énergie. Une excellente initiative lorsqu’on sait l’importance que prendra cette dernière dans le monde économique de demain. 

https://web.umons.ac.be

https://www.creg.be 

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L’essenscia Innovation Award 2019 pour Estelle®

Une récompense largement méritée tant pour le produit que pour Mithra, entreprise au parcours sans faute, depuis sa fondation, comme spin-off de l’Université de Liège en 1999, par Jean-­Michel Foidart et François Fornieri (voir photo). Spécialiste de la santé féminine, Mithra joue aujourd’hui dans la cour des grands et est même sur le point de réinventer la pilule contraceptive. La rupture de Mithra tient ici en Estelle®, une nouvelle pilule contraceptive à base d’estétrol (E4), un estrogène naturel produit par le foie du fœtus humain pendant la grossesse. Par son profil pharmacodynamique et pharmacocinétique, sa tolérance et son profil de sécurité, l’estétrol (E4) pourrait, selon Mithra, représenter une percée majeure pour plusieurs niches de la santé féminine comme la contraception et la ménopause et dans des applications hors sphère féminine comme les cancers hormono-dépendants, l’ostéoporose, la neuro-protection et la cicatrisation des plaies. Bref, un estétrol (E4) aux sacrés atouts en termes de prospective santé et une hormone que Mithra a réussi à reproduire grâce à un processus de production complexe. Un pari gagné comme le confirment les tests cliniques réalisés auprès de quelque 4 000 patients et qui montrent un fonctionnement efficace et sûr, avec en prime moins d’effets secondaires pour la femme. À côté d’Estelle®, solution de contraception orale de 5e génération, objet de l’Award, Mithra, toujours sur le registre de l’estétrol (E4), planche également sur le Donesta®, traitement hormonal des symptômes vasomoteurs de la ménopause de nouvelle génération. 

Les fondateurs de Mithra ont profité de la remise de ce Prix par Son Altesse Royale la Princesse Astrid, pour signaler la fin des tests cliniques et la mise sur le marché d’Estelle® l’année prochaine. «C’est une pilule made in Belgium, développée et  produite dans notre pays pour être principalement exportée dans le monde entier. Si Estelle® est un blockbuster potentiel, qui impactera positivement sur l’économie nationale, nous avons également 2 autres produits à base d’estétrol en cours de développement pour soulager les symptômes de la ménopause et de la périménopause» notèrent Jean-Michel Foidart et François Fornieri. D’un montant de 30 000 euros, la biennale essenscia Innovation Award est le prix le plus important de l’innovation industrielle de notre royaume. Mithra ajoute aujourd’hui son nom à ceux de BASF/Emulco, Agfa Graphic et GSK, les vainqueurs des 3 premières éditions. 

https://www.mithra.com
http://www.essenscia.be


LE CHIFFRE

900 milliards 

Une enquête du Boston Consulting Group (BCG), réalisée aux États-Unis et en Europe, montre que l’introduction de l’automatisation des processus par la robotique (APR) peut être évaluée à quelque 900 milliards de dollars, notamment par une baisse substantielle des coûts d’exploitation de 40%. En pratique l’APR automatise une foule de tâches: contrôle de fiches, rédaction de rapports, etc. Des tâches effectuées aussi plus rapidement, avec beaucoup moins d’erreurs et en libérant les collaborateurs d’un travail de routine qui peuvent ainsi se concentrer sur des opérations plus intellectuelles, créant davantage de valeur ajoutée pour leur organisation.

Concrètement, l’automatisation, par exemple, des processus du service clientèle améliore à la fois la rapidité et la qualité des prestations. D’après certaines estimations, la satisfaction des clients peut croître ici de 10 à 20%. Résultat qui les incite à acheter plus rapidement à l’avenir. Autre atout de l’APR : plus une société est automatisée, plus sa direction a une vue exacte et en temps réel des chiffres et résultats de chacun de ses départements. Cette vision permanente des activités permet de prendre des décisions ou des réactions plus rapides et mieux éclairées, permettant aussi de profiter d’opportunités pour booster la croissance. Avec l’APR, il est possible de recruter de 30 à 40% plus vite, de rédiger des rapports 50 à 75% plus rapidement, de faire chuter les frais généraux de 5 à 20% et last but not least d’obtenir plus rapidement le paiement des factures. Boston Consulting Group est une entreprise globale de conseil en management dont l’approche analytique combine une connaissance approfondie de la dynamique des sociétés et des marchés à une étroite collaboration à tous les niveaux de l’entreprise cliente.

https://www.bcg.com

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