Technologie

Plus
tard, je serai…

Virginie CHANTRY  •  virginie.chantry@gmail.com

ThisIsEngineering/Pexels

En dépit de cette période de trouble, l’année scolaire touche doucement à sa fin. Il est donc temps, pour certains, d’envisager un métier et de décider des études à suivre ou de l’orientation à prendre. D’aucuns savent ce qu’ils veulent faire depuis leur tendre enfance, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Et le choix est vaste. Nombre de critères sont à prendre en compte: ce que l’on aime faire, les matières dans lesquelles on se sent à l’aise ou qui nous passionnent, les ressources financières disponibles, le nombre d’années d’étude, les villes dans lesquelles la formation se donne, le type de vie que l’on souhaite mener, les sacrifices que l’on est prêt à faire, la demande du marché, les secteurs en pénurie, porteurs ou d’avenir… Mais que l’on ait 15 ans, 18 ans, ou même plus, c’est loin d’être évident…

 

Pour ceux qui seraient tentés par une carrière technico-scientifique mais qui n’ont pas encore totalement arrêté leur choix, ce qui suit pourrait les intéresser. Par souci de légèreté, le masculin est employé tout au long de l’article. Grâce notamment à la transformation numérique et à la digitalisation, le secteur de l’industrie technologique au sens large est en pleine croissance et est porteur en matière d’emploi. Selon Agoria, Fédération belge multisectorielle de l’industrie technologique, d’ici 2024, 22 000 emplois liés à la technologie pourraient être créés en Belgique. À noter que ces chiffres datent d’avant la crise sanitaire liée au COVID-19… Entre début 2015 et début 2020, pas loin de 19 700 emplois ont été créés dans le domaine. Ils parlent de 3,7 postes qui voient le jour dans le digital pour chaque emploi qui disparaît dans l’économie «classique». De plus, nombre de postes sont disponibles à l’heure actuelle et Agoria en prédit plus de 550 000 vacants d’ici 2030 si des mesures d’activation de l’emploi ne sont pas prises dans le secteur technologique. Passons en revue 4 métiers d’avenir (tous les liens vers les formations sont en fin d’article !).

  

Automaticien(ne)

Les automates programmables industriels (ou API) sont présents dans de nombreux secteurs: automobile, aéronautique, naval, sidérurgique, agroalimentaire… Un API, en bref, est un appareil programmable qui permet d’automatiser certaines tâches alors réalisées sans l’intervention de l’être humain. Le travail de l’automaticien ou du technicien automaticien peut inclure de concevoir ces machines, les assembler, les programmer, effectuer les réglages nécessaires, sans oublier l’entretien, le contrôle et la maintenance, ainsi que de tous leurs périphériques (instruments, réseaux…), dans le respect d’un cahier des charges et des normes de sécurité inhérentes au secteur concerné.

   Aptitudes : esprit logique, capacité à lire des fiches techniques et à réaliser des schémas, maîtrise de l’anglais technique.

   Formations : spécialiste en automates programmables industriels au Technocampus*, automaticien chez Technifutur*, bachelier en 3 ans en haute école en automatisation, en informatique et systèmes (orientation robotique) ou en mécatronique et robotique.

   Variante : électricien automaticien, spécialisé dans les systèmes électriques des API.

Expert(e) en cybersécurité

Vous vous sentez une âme de Zorro du digital prête à lutter contre le piratage informatique ? Le métier d’expert en cybersécurité est fait pour vous ! Ce secteur est plus que jamais d’actualité: il suffit de jeter un œil au nombre de cyberattaques qui ont eu lieu depuis le confinement pour s’en convaincre. La mission principale du cyber expert est de protéger les données informatiques d’une entreprise contre des actes malveillants: repérer et réparer les failles mais aussi prévenir et empêcher les intrusions, tentatives de vol de données ou de fraude. Parmi les matières abordées: systèmes d’exploitation et réseaux, aspects légaux et éthiques, cryptologie…

   Aptitudes : capacité d’analyse et de synthèse, respect de protocoles, respect de la confidentialité des informations.

   Formations : master (en anglais) en 2 ans en cybersécurité à l’ULB* (en partenariat notamment avec l’UNamur, l’UCLouvain et l’École Royale Militaire), bachelier en
3 ans en sécurité des systèmes à Hénallux*, administrateur de sécurité réseau en 100 jours à Technifutur* (pour les demandeurs d’emploi).

   Variante : gestionnaire en réseaux télématiques à l’IFAPME* (Charleroi, Liège) où sont abordés entre autres l’évaluation des risques liés à l’utilisation des réseaux, les
stratégies de sécurité et de confidentialité des données grâce au cryptage ou à
l’utilisation de pare-feu.