Deux
vies

L’été est à nos portes et avec lui commence la période la plus propice aux brocantes, bourses, vide-dressings… Le soleil, l’envie de sortir se balader, la vitamine D, la bonne humeur, les congés, ça donne envie d’acheter ! À l’heure de l’obsolescence programmée, de la fast fashion, de la surconsommation et heureusement, d’une conscientisation écologique, la seconde main est-elle LA bonne solution éco-responsable ? Les arguments en sa faveur sont «massue»: prolonger la vie des objets, réduire les déchets et limiter l’empreinte carbone, que demander de plus ? Acheter de l’occasion n’est plus perçu comme un signe de peu de moyens, mais comme un véritable choix économique et engagé. Évidemment, le secteur du commerce l’a bien compris et il n’a pas fallu attendre très longtemps pour qu’aux magasins de fripes physiques viennent s’ajouter des plateformes en ligne, telles que Vinted, 2^e main, Vestiaire collective, etc., qui connaissent un immense succès… Les enseignes comme Zalando et certaines grandes marques elles-mêmes proposent aujourd’hui un volet «deuxième vie». Mais quelle forêt se cache derrière cet arbre ? Est-ce un modèle d’économie circulaire aussi vertueux qu’il n’y paraît ? En achetant en seconde main, s’inscrit-on vraiment dans le durable ?

Une chose est sûre, la mode, quelle qu’elle soit, se met désormais davantage en scène dans les fils d’actualités des réseaux sociaux que dans les vitrines des avenues commerçantes. La cible ? Les jeunes, eux qui sont nés et grandissent en même temps qu’Instagram ou TikTok. Eux qui ont 2 vies: la «vraie» et la virtuelle. Eux qui doivent vivre avec, grâce et malgré ça. Eux qui sont nés après 2010. Cette génération, elle est aussi transparente que fragile… comme du verre ! S’ils n’ont jamais connu le monde non digitalisé, ils ne sont pas pour autant parfaitement équipés pour y faire face. Comment trouver son identité ? Sa vraie identité j’entends. Comment être authentique tout en désirant ardemment faire partie de la communauté ? Comment gérer l’incessant afflux d’informations, parfois anxiogènes ? Comment garder la tête froide et sur les épaules ? Des chercheurs y travaillent et des éléments de réponse apparaissent. À titre personnel, je me demande pourquoi l’éducation aux médias ne fait pas encore partie du programme scolaire obligatoire dès l’école primaire… Il est tellement facile, même pour un adulte réfléchi, de «tomber dans un panneau» et «d’oublier» de prendre le recul nécessaire…

Je profite de cet espace d’écriture pour remercier chaleureusement Paul Depovere, qui nous a régalés de ses anecdotes chimiques et qui va profiter dès à présent de son temps pour s’adonner à ses autres passions. Merci Paul pour ces belles années de collaboration. Je ne suis pas la seule à avoir étoffé mes connaissances en chimie et plus largement, ma culture générale. La fin d’un chapitre pour l’un, le début d’un autre pour Geoffrey Van Hecke, auteur spécialisé en exploration spatiale, qui nous fera découvrir l’espace à travers un regard plus poétique, et Nathan Uyttendaele, que vous connaissez peut-être via sa célèbre chaîne Youtube du Chat sceptique et qui rejoint l‘équipage avec un défi de taille: vous faire adorer les maths ! Le bateau rentre au port quelques semaines pour entretien annuel avant de reprendre la mer. Bonnes vacances !