L'Adn de…

Vincent
THIELENS
Doctorant Aspirant FNRS

Propos recueillis par Géraldine TRAN • geraldine.tran@spw.wallonie.be

G. TRAN

Vous êtes ingénieur  mécanicien et doctorant, la recherche, c’est  une vocation que  vous avez depuis tout  petit ?

Petit, j’ai toujours été animé par une curiosité insatiable et un désir de chercher à  répondre aux questions qui m’étaient posées ou  que je me posais. Sans avoir pu mettre de  vocable correct à ce moment-là, je pense que  oui, la recherche a toujours été une vocation.

Lorsque l’on souhaite entamer une formation  doctorale, différentes sources de financement  sont possibles. Il est ainsi envisageable de  travailler pour l’université sous un mandat  d’assistant en donnant par exemple des travaux  pratiques, la recherche peut être  subventionnée par une entreprise intéressée  par une thématique en particulier, ou bien  provenir de fonds publics comme c’est le cas  pour la bourse d’aspirant FNRS. Le candidat  constitue dès lors un dossier qui sera ensuite  classé parmi d’autres sur base de l’excellence de  son profil (parcours académique), de  l’environnement dans lequel les recherches  seront réalisées, du sujet de thèse, etc. À l’issue  du classement, les bourses sont attribuées aux  chercheurs présentant un profil qualifié  d’«exceptionnel». Il s’agit donc d’un système  relativement élitiste. 

Comment devient-on  Doctorant Aspirant  FNRS (Fonds  National de la  Recherche Scientifique) ?

Vous réalisez  actuellement un  doctorat en tant  qu’aspirant FNRS en  partenariat avec l’UMONS, DLR  (centre aérospatial  allemand) et ENGIE  Laborelec, mais  quelle est votre  journée-type ?

Dans la recherche chaque jour est différent des  précédents ! Pratiquement, on se laisse guider  au travers de grandes questions que l’on essaie  de résoudre à l’aide de simulation,  d’expériences ou de recherche dans la  littérature scientifique. À côté du va-et-vient  entre l’essai et l’erreur, la vie de chercheur est  particulièrement enrichissante et se temporise  également par des séjours à l’étranger pour des  conférences et des réunions avec des experts de  la communauté scientifique.

Quotidiens ! C’est un univers passionnant dans  lequel je suis plongé chaque jour pour tenter de  résoudre les grands défis de la transition  énergétique. Ces rapports prennent plusieurs  formes par des réunions avec des pairs, par des  expériences en laboratoire ou même des  simulations sur ordinateur. La science est à la  fois une profession et une passion.

Quels sont vos  rapports avec la  science ? 

Quelle est la plus  grande difficulté  rencontrée dans  l’exercice de votre  métier ?

Chercher ne veut pas nécessairement dire  trouver ! J’aime cependant prendre pour  allégorie, celle d’une grotte dont il faut déceler  l’issue. Il est certes glorieux de trouver la sortie  du premier coup, néanmoins pouvoir dire qu’un  chemin n’y mènera pas, est selon moi  tout aussi crucial. En tant que chercheur, il faut  donc être prêt à coudre et découdre son travail  et admettre parfois d’avancer à tâtons.

L’encadrement d’étudiants et l’obtention de  bourses pour embaucher des stagiaires. À côté  de la fondamentalité de la recherche, la  transmission des savoirs est selon moi un  élément crucial. Contribuer au développement  des compétences de jeunes et potentiellement  les inspirer à rejoindre la communauté  scientifique est une source immense de  satisfaction et de fierté. 

Quelle est votre plus  grande réussite  professionnelle  jusqu’à ce jour ?

Quels conseils  donneriez-vous à un  jeune qui aurait envie  de suivre vos traces ?

Que s’il aime relever des défis et répondre à des  questions complexes en mobilisant une  multitude d’outils, la recherche est faite pour  lui ! C’est un métier passionnant où passionnés  se rencontrent pour faire avancer la science. Il  faut croire en soi et ne rien lâcher car la  recherche est à la portée de tous ! 
 
 

CARTE D’IDENTITÉ

Vincent THIELENS 

ÂGE : 24 ans

PROFESSION : Doctorant aspirant FNRS

FORMATION : Ingénieur civil mécanicien en génie énergétique à l’UMONS

ADRESSE : Service de Thermique et Combustion,
rue de l’Épargne 56,
7000 Mons

   +32 (0)65 37 40 69

   vincent.thielens@umons.ac.be

    https://www.linkedin.com/in/vincent-thielens-a72923225

Je vous offre une  seconde vie, quel  métier choisiriez- vous ?

Boucher-traiteur, j’adore cuisiner pour des  grandes tablées. J’aime beaucoup les moments  de convivialité et de partage.

Une boule de cristal pour connaître l’avenir,  mais j’accepte à ce moment-là de me retirer du  jeu car avoir les solutions en avance à tous nos  problèmes serait beaucoup trop facile.

Je vous offre un  super pouvoir, ce  serait lequel et qu’en  feriez-vous ? 

Je vous offre un  auditoire, quel cours  donneriez-vous ?

Je choisirais d’abord un jeune public car je  trouve que les enfants ont une capacité  d’émerveillement à ce qui les entourent ainsi  qu’une curiosité que l’on ne devrait jamais (ou  presque) réprimander! Pour ce qui est du cours,  je prendrais les mathématiques. Il s’agit d’un  langage universel qui permet de décrire le  monde qui nous entoure avec précision et  beauté.

Un laboratoire de physique nucléaire, pour  mieux comprendre ce qui se passe dans  l’infiniment petit. 

Je vous offre un  laboratoire, vous  plancheriez sur quoi en priorité ?

Je vous transforme  en un objet du  21e siècle, ce serait  lequel et pourquoi ?

Un drone pour prendre de la hauteur et voir le  monde sous un autre angle.

Je choisirais plutôt un billet de fusée pour  pouvoir aller sur la lune et ainsi observer la  Terre de l’autre côté.

Je vous offre un billet  d’avion, vous iriez où  et qu’y feriez-vous ?

Je vous offre un face  à face avec une  grande personnalité  du monde, qui rencontreriez- vous et pourquoi ?

Coluche, je trouve le cocktail d’un personnage  investi, serviable avec un soupçon de folie  particulièrement explosif. C’est une personne  qui m’inspire énormément.

Je pense qu’en effet chercheur est un métier à  part entière, qui reste cependant accessible à  tout un chacun. Quiconque a un brin de  curiosité peut se mettre à chercher une solution  aux challenges qui nous entourent. Ce  que j’aime aussi avec la science, contrairement  à la politique, c’est qu’elle ne cherche ni à  plaire, ni à séduire. Elle est factuelle ! 

La question «a  priori»: Tout comme  politicien.ne par  exemple, Chercheur,  est-ce que c’est  vraiment un métier à  part entière ? 

   En savoir plus :

Fonds national de la Recherche Scientifique (FNRS)
   https://www.frs-fnrs.be/fr/financements/chercheur-doctorant

Faculté Polytechnique UMONS (FPMs)

   https://web.umons.ac.be/fpms/fr/

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