Curiokids

La faune noctambule

Laetitia MESPOUILLE • info@curiokids.net

© creativenature.nl – stock.adobe.com, © VisorTech, Wiki/B kimmel CC BY-SA 3.0  •    Peter Elliott

Imagine une forêt, la nuit. Il fait noir, tu n’y vois presque rien. Mais autour de toi, ça bouge. Un hululement lointain, des bruissements dans les feuillages, un battement d’ailes silencieux juste au-dessus de ta tête… Tout le monde n’est pas au lit ! Bienvenue dans le monde des animaux nocturnes

 
Un animal nocturne, c’est un animal qui vit surtout la nuit. Il chasse, il mange, il se déplace, il communique… pendant que toi, tu dors. Et ce n’est pas pour faire la fête, c’est une vraie stratégie de survie !

Tu te demandes pourquoi vivre la nuit, alors qu’on n’y voit rien ? Les raisons sont nombreuses, et souvent vitales. D’abord, ça permet d’éviter les prédateurs actifs le jour. C’est ce que faisaient déjà les premiers mammifères à l’époque des dinosaures: mieux valait ne pas croiser un raptor en plein soleil ! Ensuite, pour les prédateurs eux-mêmes, la nuit est parfois le meilleur moment pour chasser: rongeurs et insectes sont de sortie, et la pénombre les aide à approcher leurs proies discrètement.

Mais ce n’est pas tout. La nuit, il y a moins de monde: moins de compétition pour la nourriture ou l’eau. Et dans les endroits très chauds, comme les déserts, c’est le meilleur moment pour éviter la surchauffe et la déshydratation. Enfin, de plus en plus d’animaux deviennent nocturnes pour fuir… les humains. Même s’ils ne sont pas chassés, leur simple présence perturbe leur activité. 

Ils vivaient le jour … jusqu’à notre arrivée

Face à nos bruits, nos routes, nos randos et nos villes toujours plus grandes, les animaux s’adaptent… en devenant plus nocturnes. Une grande étude menée sur 62 espèces de mammifères à travers 6 continents montre qu’en présence d’humains, les animaux augmentent leur activité nocturne de 36% en moyenne. Ça veut dire qu’un cerf ou un sanglier qui était actif moitié jour, moitié nuit, passerait désormais à 68% de ses mouvements pendant la nuit !

Même les gros prédateurs comme le tigre, le coyote ou le léopard deviennent plus discrets pour éviter de croiser notre chemin. Et ce n’est pas seulement à cause de la chasse: les simples balades en forêt ou les routes suffisent à faire fuir les animaux vers la nuit. Résultat ? Leur rythme naturel est chamboulé, ce qui peut avoir des conséquences sur leur reproduction, leur alimentation et même leurs relations avec d’autres espèces. Ces transformations créent un monde où la nuit devient le seul refuge pour les animaux sauvages. Une situation préoccupante qui menace l’équilibre des écosystèmes.
 
 

   Le truc de ouf !

ALLUMER SON DERRIÈRE !

La nuit, certains animaux ont trouvé une astuce brillante pour se faire remarquer: ils fabriquent leur propre lumière ! C’est ce qu’on appelle la bioluminescence. Une caractéristique développée chez la luciole ou le ver luisant par exemple.

Chez les lucioles, c’est un vrai langage codé: chaque espèce clignote d’une façon bien précise (vitesse, couleur, durée…). Le mâle envoie son signal lumineux et si une femelle de la même espèce est dans les parages, elle lui répond avec le bon «flash». C’est un peu comme une danse des lumières pour sélectionner son partenaire ! Mais ce n’est pas que pour la romance. Certains insectes lumineux s’en servent aussi pour dire: «Attention, je suis toxique, touche-moi et tu vas le regretter !» D’autres, à l’instar de certains coléoptères, balancent un gros flash surprise quand un prédateur approche, histoire de semer la panique et filer à l’anglaise. La lumière est donc un outil de communication chez certaines espèces nocturnes ! 

Et la lumière fut !

Depuis toujours, l’être humain est un animal diurne, qui vit le jour. Il a besoin de lumière pour voir, se déplacer, travailler. Alors, il a inventé les torches, les lampadaires, les écrans, les néons… pour repousser la nuit et se sentir en sécurité. Mais ce qui est très pratique pour nous a un effet secondaire dangereux pour la nature: la pollution lumineuse. Pour beaucoup d’animaux, la nuit et le moment idéal pour sortir, chasser, se reproduire ou simplement vivre en paix. Mais nos lumières artificielles brouillent tous leurs repères.

Prenons le cas des tortues marines: les femelles, qui viennent pondre sur les plages la nuit cherchent un endroit calme, sombre et protégé. Mais à cause des hôtels, restaurants et routes éclairées en bord de mer, elles ne trouvent plus de coins suffisamment sombres. Il arrive qu’elles doivent choisir un endroit risqué pour leurs œufs. Et quand les bébés tortues éclosent, ils sont programmés pour suivre la lumière de la Lune qui se reflète sur l’eau pour rejoindre l’océan. Sauf que cette lumière est noyée dans le halo des lampadaires et des bâtiments. Résultat: les bébés se dirigent dans la mauvaise direction, vers les routes, où beaucoup se font écraser dès les premières minutes qui suivent leur naissance.

D’autres espèces sont touchées. Les oiseaux migrateurs, habitués à se diriger grâce à la lumière des étoiles, sont perturbés par les lumières artificielles. Ils se perdent en chemin et tombent de fatigue. Et les insectes nocturnes, comme les papillons de nuit ? Ils sont naturellement attirés par la lumière. Autour d’un lampadaire, ils tournent, tournent, jusqu’à se brûler les ailes, se faire dévorer ou mourir d’épuisement. Comme beaucoup d’insectes sont pollinisateurs, cette disparition massive a un impact direct sur les fleurs, les plantes… et même nos cultures alimentaires. Même les renards ou les blaireaux refusent de traverser des tunnels trop éclairés ! Du coup, certains animaux mangent moins, dorment mal ou ne se reproduisent plus correctement. Une seule lampe peut suffire à perturber tout un écosystème…

 
 

   BIG DATA

60%
Plus de 60% des animaux vivent principalement la nuit. Dont 80% des rongeurs. (1)

5 décibels (dB)

C’est le seuil de détection de l’ouïe d’une chouette, contre 20 Db pour l’homme. 

90
C’est le nombre de flashs par minute émis par une luciole.

100 000 Hertz (Hz)
C’est la plus haute fréquence utilisée par la chauve-souris (la capacité d’audition humaine est située entre 20 et 20 000 Hz).

 

(1)     https://www.science.org/doi/10.1126/science.aar7121

 
Comment agir pour que la nuit reste sauvage ? 

Bonne nouvelle: on peut tous protéger les animaux nocturnes en changeant un peu nos habitudes.
À la maison, on peut éteindre les lumières inutiles le soir, utiliser des ampoules jaunes qui dérangent moins les insectes ou installer des lampes dirigées vers le sol plutôt que vers le ciel.

Certaines villes organisent même des programmes «Nuits noires» où l’on éteint les grands bâtiments pendant les migrations d’oiseaux, ou bien on adapte les éclairages pour qu’ils soient moins intenses, plus doux et bien orientés. Les scientifiques parlent de «corridors noirs» pour désigner les zones sombres où la nature peut vivre tranquillement. En fait, redonner un peu d’obscurité à la nuit, c’est offrir un refuge aux créatures nocturnes et un ciel étoilé à nous aussi !
 
 

Eureka !

LE CYCLE CIRCADIEN, L’HORLOGE JOUR/NUIT

Pourquoi certains animaux vivent la nuit ? Tout commence avec une hormone très spéciale: la mélatonine. Chez tous les vertébrés, y compris toi, la mélatonine est produite par une petite glande du cerveau, appelée glande pinéale. Elle est fabriquée dès que la lumière baisse et stoppée dès que le jour revient. Tu peux voir ça comme un message chimique: «Il est temps d’aller au lit !». 

Mais ce message n’a pas le même effet pour tout le monde. Chez les animaux diurnes (comme nous), la mélatonine donne le top départ du repos. Elle fait baisser la température du corps, la vigilance et nous pousse au sommeil. 

Chez les animaux nocturnes, c’est l’inverse: la mélatonine annonce le début de la fête ! Elle les stimule, augmente leur attention, leur énergie et donne le top départ de leur période d’activité: chasse, exploration, reproduction…

Une chouette, par exemple, commence à s’activer dès que la mélatonine grimpe dans son sang… tandis que toi, tu bailles, tu te frottes les yeux et tu penses à ton oreiller !

Au fait, comment  mesure-t-on l’activité  des animaux ?

L’activité animale, c’est quand un animal est éveillé, qu’il bouge, mange, chasse ou explore. Pour l’étudier, les scientifiques utilisent des caméras infrarouges automatiques, qui se déclenchent au moindre mouvement ou changement de température. En plus de cet outil, ils utilisent des balises GPS. Ces petites puces, posées sur certains animaux, permettent de suivre leurs déplacements dans le temps. En analysant l’heure et la fréquence des déclenchements des caméras, ainsi que les distances parcourues par les animaux, on peut déterminer quand et combien de temps les animaux sont actifs. Par exemple, dans une forêt, on a observé que les chevreuils sortaient surtout au lever du jour. Mais là où il y a beaucoup de promeneurs, ils deviennent plus actifs la nuit. C’est une adaptation comportementale. 

Le selfie du  jour

LE CROTALE «VOIT» LA CHALEUR

Parmi les animaux noctambules, le crotale (Crotalus), lui, a un superpouvoir encore plus fort: il ressent la chaleur ! Ce serpent vit surtout en Amérique, dans des zones sèches ou boisées. Il sort à la nuit tombée pour chasser de petits mammifères, même dans l’obscurité la plus totale. Son secret ? Un organe facial unique: le pit organ (ou «fossette loreale»), une cavité située entre l’œil et la narine. Au centre de cette cavité flotte une membrane très fine, pleine de vaisseaux sanguins et bourrée de nerfs. Ce n’est pas un œil, mais un capteur thermique. Quand la chaleur d’une proie atteint cette membrane, elle active des capteurs moléculaires. Ces capteurs déclenchent un signal électrique, que le cerveau transforme en une image de chaleur. Et donc, le crotale est capable de détecter une différence de température aussi minime que 0,003 °C ! Même une souris qui passe à un mètre dans l’ombre est repérée, localisée… et croquée. Le crotale combine ensuite cette perception thermique avec sa vue perçante pour viser une cible aussi petite qu’une oreille de rongeur. C’est l’une des adaptations les plus redoutables du monde animal nocturne.

 
Des sens aiguisés pour (sur)vivre dans le noir

Que l’animal vive dans l’eau, une forêt, ton jardin ou même ta cuisine, vivre la nuit, ça demande une panoplie de sens surentraînés. Leurs capacités exceptionnelles ne sont pas apparues par magie: elles sont le fruit d’une longue évolution. La nature a sélectionné, génération après génération, les individus les mieux armés pour survivre et se reproduire dans l’obscurité. C’est ainsi qu’on retrouve aujourd’hui, chez les animaux nocturnes, des sens hyper affinés.

1) LA VUE

Pas besoin d’avoir une lampe frontale quand on est né avec des super yeux. La plupart des animaux nocturnes ont des yeux plus gros que la moyenne, une pupille qui s’ouvre grand comme une fenêtre et surtout, plein de bâtonnets; des cellules spéciales qui captent la lumière, même très faible.

Mais ce n’est pas tout. As-tu déjà remarqué que les yeux des animaux brillent dans le noir ? Les chats, mais aussi des animaux nocturnes comme le renard, la chouette, le putois ou le raton laveur possèdent une couche réfléchissante au fond de l’œil: le tapetum lucidum. Cette fine couche est située derrière la rétine et se compose de cellules réfléchissantes, agissant comme un miroir. Cette couche renvoie le peu de lumière vers les photorécepteurs situés sur la rétine de l’animal, les fameux bâtonnets.

Résultat: la rétine reçoit beaucoup plus de lumière, permettant d’accroitre la vision des animaux nocturnes. 

 
2)
L’OUÏE

Certaines espèces, comme les hiboux ou les chauves-souris, entendent des sons que toi, tu ne peux même pas imaginer. Ils repèrent un mulot qui gratte sous les feuilles ou un moustique qui vole à plusieurs mètres. Les animaux nocturnes vivent dans un monde sans lumière, alors leur ouïe est beaucoup plus fine, grâce parfois à des adaptations anatomiques. Par exemple, les chouettes et les hiboux ont des oreilles placées à des hauteurs différentes sur leur tête. Pour faire simple, une oreille est plus haute que l’autre. Bizarre, n’est-ce pas ? Ainsi, ils perçoivent les bruits avec un petit décalage de temps. Cette particularité leur permet de savoir exactement où se cache leur proie, même dans le noir total. Un vrai détecteur à en-cas !

D’autres, comme le chat, orientent chaque oreille indépendamment pour localiser un son en un éclair. Les chauves-souris, elles, sont encore plus impressionnantes: elles crient des ultrasons (qu’on n’entend pas) et écoutent l’écho pour «voir» avec leurs oreilles. Certaines entendent jusqu’à 100 000 Hertz, là où nous, on s’arrête à 20 000 ! Et le renard ? Il peut capter le bruit d’un campagnol sous terre… depuis plusieurs mètres ! En comparaison, les animaux qui vivent le jour ont une ouïe plus «classique»: leurs oreilles servent surtout à repérer des sons forts ou proches, car ils se fient d’abord à leurs yeux.

3) L’ODORAT

Pour les animaux de la nuit, l’odorat est un véritable GPS. Par exemple, le kiwi, un drôle d’oiseau de Nouvelle-Zélande, a ses narines tout au bout de son bec. Grâce à ça, il peut sentir les vers cachés sous terre ! Et tant mieux, car pour un oiseau nocturne, il ne voit rien dans l’obscurité. Le serpent, lui, ne renifle pas comme toi. Il sort sa langue fourchue pour «goûter» l’air et envoie les odeurs vers un capteur spécial dans sa bouche: l’organe de Jacobson. C’est un peu comme un second nez caché dans son palais ! Le chat et le chien, eux aussi, possèdent cet organe magique, qui leur permet de capter des messages olfactifs, (des odeurs) présents dans l’air: «qui est passé par là ? Suis-je en danger ? Y a-t-il un partenaire dans les parages ?» Certains rongeurs s’en servent pour reconnaître leurs copains ou savoir quand c’est le bon moment pour se reproduire.

   Le savais-tu ?

LA PLEINE LUNE INFLUENCE LE COMPORTEMENT DES ANIMAUX NOCTURNES.

As-tu déjà essayé de jouer à cache-cache sous une pleine lune ? Pas facile de se cacher quand tout est éclairé, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est exactement le problème pour plein d’animaux de la forêt ! Une récente étude menée dans les forêts tropicales du monde entier a montré que la lumière de la Lune, surtout quand elle est pleine, change carrément le comportement des animaux nocturnes. 

Quand la Lune éclaire fort, les petits animaux qui sortent la nuit pour chercher à manger deviennent plus visibles… et donc plus vulnérables. Alors, beaucoup préfèrent rester cachés.

 Moins de sorties, moins de dangers. C’est le cas des rongeurs qui évitent les sorties pour ne pas finir croqués. Certains prédateurs, comme le lion, chassent moins durant la pleine lune, car il est plus visible. 

En revanche, les batraciens sortent plus les nuits de pleine lune, car ils peuvent identifier plus facilement leur partenaire pour se reproduire.

Sur 86 espèces étudiées, la moitié changeait ses habitudes : certains bougeaient moins, d’autres sortaient à des horaires différents. Sur base de cette étude, nous pouvons nous interroger sur l’impact des lumières artificielles. La nuit noire est bien plus précieuse qu’on ne le pense.

 
Ce que la science découvre et copie

La nuit n’est pas seulement un terrain de chasse, c’est aussi un laboratoire d’idées. Savais-tu que les scientifiques s’en inspiraient pour créer de nouvelles technologies ? 

1) ET SI LES BACTÉRIES ILLUMINAIENT NOS NUITS ?

Et si au lieu d’éclairer nos villes avec des lampadaires aveuglants, on utilisait… des bactéries marines ? C’est le pari fou, mais génial de la start-up française Glowee, qui s’inspire de la bioluminescence, ce phénomène naturel qui fait briller certains poissons, méduses ou planctons dans les profondeurs de l’océan. Leur idée: créer une lumière vivante, douce et sans déchets, pour remplacer en partie l’éclairage artificiel, très polluant pour les animaux (et pour nous aussi !).

Le secret ? Un petit réservoir rempli d’eau de mer et de bactéries bioluminescentes. Ajoute un peu d’oxygène, une pincée de levure… et elles se mettent à briller toutes seules, comme des lucioles aquatiques. Résultat: une lumière apaisante, sans électricité, et 100% écologique. Cette invention pourrait bientôt éclairer des rues, des vitrines, ou des musées, tout en respectant la biodiversité nocturne, notamment les insectes, oiseaux ou chauves-souris, sensibles à la pollution lumineuse.

Parfois, pour protéger la planète, il suffit d’écouter la nature et de la copier. Même les plus petites créatures peuvent nous éclairer le chemin.

2) LE PAPILLON QUI A INSPIRÉ… UN DÉTECTEUR D’EXPLOSIFS !

Chez le bombyx du mûrier, un papillon de nuit domestique, ce sont les mâles qui vont à la rencontre des femelles. Mais comment font-ils pour les trouver dans le noir ? Grâce à leurs antennes plumeuses ultra-sensibles, capables de capter des odeurs infimes, comme les phéromones envoyées par les femelles. Avec environ 16 000 capteurs minuscules sur chaque antenne, un mâle peut repérer une femelle à plusieurs kilomètres, rien qu’en suivant sa trace odorante !

Ce super « nez » naturel a donné une idée brillante à des chercheurs du CNRS : copier la forme et la structure des antennes du bombyx pour créer un détecteur capable de flairer… du TNT ! Ils ont construit un microlevier en silicium, recouvert de 500 000 nanotubes, qui réagit à la présence de substances explosives, ou de produits toxiques. Comme le papillon, le capteur repère des quantités minuscules de ces molécules dans l’air.

C’est un bel exemple de biomimétisme: observer les talents cachés d’un animal nocturne pour inventer des outils utiles aux humains… même en plein jour !
 
 

KÉSAKO ?

LE LUX, UNITÉ DE MESURE DE LA LUMIÈRE

Le lux, c’est une unité qui sert à mesurer la lumière. Un peu comme on mesure une distance en mètres, on mesure la quantité de lumière avec des lux. Plus le nombre est grand, plus il y a de lumière autour de toi.

Voici quelques exemples pour comparer :

     En plein jour, quand le soleil brille fort, on peut atteindre 100 000 lux ! C’est super lumineux.

     Lors d’une nuit de pleine lune bien dégagée, il y a environ 0,5 lux. C’est très peu… mais suffisant pour que certains animaux soient repérés.

     Une nuit sans lune, avec un ciel dégagé, on mesure 0,002 lux. Là, on n’y voit vraiment rien du tout… sauf notre mascotte Miss Chouette bien sûr !

 
   Le savais-tu ?

QUAND LA CHAUVE-SOURIS INSPIRE LES SCIENTIFIQUES… POUR FAIRE DES DRONES !

Des chercheurs américains ont créé Aerobat, un drone inspiré du vol unique des chauves-souris. Contrairement aux drones classiques, ce robot bat des ailes souples et légères pour se faufiler dans des endroits très étroits, comme des conduits d’aération ou des égouts.

Pourquoi la chauve-souris ? Parce qu’elle est incroyablement agile : elle plie ses ailes, freine net, virevolte dans le noir… un vrai ninja volant ! Aerobat tente d’imiter cette “danse dans les airs” pour aller là où les autres drones échouent.

Il reste encore des améliorations à faire, comme ajouter des doigts flexibles, mais cette invention prouve une chose: la nature est une source d’inspiration géniale pour les scientifiques, surtout quand elle vit la nuit.

LE P’TIT DICO

Hormone : Message chimique fabriqué et envoyé dans le corps pour dire à certains organes quoi faire.

Bâtonnets : Cellules dans l’œil, sensibles à la lumière. Contrairement aux cônes, ils ne distinguent pas les couleurs, mais sont très efficaces la nuit. 

Glande pinéale : Petite glande du cerveau qui produit la mélatonine, l’hormone du sommeil.

Photorécepteurs : Cellules de l’œil qui captent la lumière et permettent de voir.

 
Ton p’tit LABO

Une expérience à faire avec Curiokids: «   Et si tu fabriquais des lucioles phosphorescentes ?»

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