Curiokids

Monstres et compagnie

Laetitia MESPOUILLE • info@curiokids.net

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Des yeux qui brillent dans la nuit. Des empreintes géantes dans la neige. Des vagues qui bougent toutes seules dans un lac sombre. Depuis toujours, les humains inventent ou racontent des histoires de créatures bizarres, effrayantes, parfois drôles… mais qui nous laissent toujours une question en tête: et si c’était vrai ?

 
Ce dossier, c’est ton ticket d’entrée dans le club très secret des cryptides: Yéti, Nessie, Chupacabra, Kraken et compagnie. Tu vas frissonner, rire, t’étonner… mais aussi découvrir comment la science mène l’enquête pour différencier les canulars des vrais animaux. Alors accroche-toi: entre mythes, légendes et preuves scientifiques, tu vas entrer dans un bestiaire où la peur et la curiosité avancent main dans la main… 

Cryptozoologie: sur les traces des légendes

Tu as déjà entendu parler du Yéti, du Bigfoot ou du monstre du Loch Ness ? Et bien, il existe des passionnés qui passent leur vie à enquêter sur ces créatures mystérieuses. Leur domaine s’appelle la cryptozoologie. Ça veut dire «l’étude des animaux cachés». Ces chercheurs un peu spéciaux ne travaillent pas comme les biologistes classiques. Au lieu d’attraper des animaux dans la nature ou d’étudier leur squelette au musée, ils s’appuient sur… des témoignages, des photos floues, des vidéos étranges, ou encore des empreintes dans la neige.

Le mot «cryptozoologie» a été inventé dans les années 1950 par un Écossais, mais c’est un Belge, Bernard Heuvelmans, qui est considéré comme le père fondateur de cette discipline. Son livre Sur la piste des bêtes ignorées a donné envie à plein de gens de chercher des créatures encore inconnues.

Un animal étudié par la cryptozoologie s’appelle un cryptide. Savais-tu que plus de 300 spécimens ont déjà été répertoriés ? Du monstre marin géant au loup fantôme, un bestiaire incroyable a vu le jour. Certains, comme l’okapi ou le calamar géant, ont fini par être réellement découverts et sont passés dans la «vraie» zoologie. Mais beaucoup restent des mystères… et parfois même des canulars.

D’ailleurs, la cryptozoologie, est-ce une science ? Pas vraiment… La plupart des scientifiques considèrent la cryptozoologie comme une pseudoscience (qui ne respecte pas la méthode scientifique). Pourquoi ?

  • · Pour survivre, une espèce doit exister en plusieurs individus capables de se reproduire. Or, les observations sont bien trop rares pour que ce soit crédible.
  • ·  Aucun vrai spécimen complet (mort ou vivant) n’a jamais été trouvé.
  • · Certains monstres inventés ne collent pas avec l’évolution connue des espèces.
  • ·  Elle se base souvent sur des témoignages ou des preuves trop floues.
  • · Beaucoup de «preuves» se sont révélées être des canulars.
  • · Elle ne possède pas d’universités, ni d’instituts officiels.
     

   Le truc de ouf !

LE SQUONK QUI SE DISSOUT EN  LARMES

Le Squonk, c’est sûrement la créature la plus bizarre jamais inventée. Elle viendrait de Pennsylvanie, aux États-Unis, et son nom scientifique (accroche-toi) est Lacrimacorpus dissolvens. Ça veut dire, en gros, «le corps qui se dissout en larmes». La légende raconte que le Squonk est si moche, avec sa peau pleine de plis et de verrues, qu’il passe ses journées à se cacher… et à pleurer. N’essaie pas de l’attraper, car pouf ! il disparaît, ne laissant derrière lui qu’une flaque de larmes et de bulles. Un monstre qui s’évapore en pleurnichant: triste et terrifiant à la fois. Alors, si tu entends des sanglots étranges dans une forêt sombre à Halloween… tu sais peut-être qui c’est.

Les stars des cryptides

KRAKEN: PLUS CALAMAR QUE CAUCHEMAR

Tu te souviens du film Pirates des Caraïbes ? Dans l’un des épisodes, Davy Jones lâche le Kraken et en quelques secondes, ses immenses tentacules désintègrent le bateau de Jack Sparrow. Cet effrayant monstre marin n’est pas qu’une invention de cinéma: il vient d’une vieille légende nordique. Dès le Moyen-Âge, les marins scandinaves parlent d’une bête géante, plus grosse qu’une île, qui avalait bateaux, baleines et marins. En 1861, un capitaine français, Frédéric Bouyer, affirme même avoir croisé le Kraken et en rapporte un morceau à l’Académie des Sciences. Impossible pour les biologistes d’identifier l’espèce. Pourtant la créature existe belle et bien.

Dès 1857, le zoologiste danois Japetus Steenstrup décrit officiellement le calamar géant (Architeuthis dux) grâce à un spécimen retrouvé échoué sur une plage. Les plus grands calamars découverts mesuraient jusqu’à 13 m de long. Depuis, les études scientifiques menées sur ces céphalopodes ont permis de découvrir d’autres espèces, comme le plus grand calamar au monde, le calamar colossal de l’Antarctique (Mesonychoteuthis hamiltoni), qui peut peser jusqu’à 700 kg. Le premier spécimen vivant a été filmé en 2004, mais c’est en 2012 qu’une équipe japonaise capture des images d’un autre spécimen de 8 m de long, à 900 m de profondeur.

Alors, le Kraken existe-t-il ? La science a démontré que les marins s’étaient inspirés d’un animal bien réel pour forger la légende de cette terreur des mers. Un monstre qui a gagné en popularité grâce au livre de Jules Verne intitulé 20 000 lieues sous les mers. Ce n’est donc pas un monstre qui détruit des navires, mais un vrai animal, avec des yeux gros comme un ballon de foot et des tentacules interminables.

   BIG DATA

138

C’est le nombre de cryptides découverts par Bernard Heuvelmans.

150
C’est le nombre de dossiers sur des animaux problématiques qui méritent d’être étudiés selon le biologiste Benoit Grison.

1940 – 1950
Invention du terme «cryptozoologie» (Écossais). Popularisé en 1955 par Heuvelmans (Belgique).

40 cm
C’est le diamètre des yeux du Calamar Colossal de l’Antarctique.

92 m
C’est la longueur de toutes les archives du cryptozoologue belge Bernard Heuvelmans.


SIRÈNES: QUAND LES MARINS VOYAIENT FLOU

Tu connais sûrement la petite sirène Ariel, ou encore les sirènes qui chantent dans Peter Pan. Mais dans les légendes anciennes, ces créatures n’avaient rien de gentil: elles attiraient les marins avec leurs voix magnifiques… pour ensuite les faire disparaître sous l’eau. Les premiers récits datent de l’Antiquité. On disait qu’elles vivaient dans les mers sombres, avec un buste de femme et une queue de poisson. Au fil des siècles, des marins jurèrent en avoir vu, surtout en longeant les côtes tropicales.

Mais qu’en est-il ? Accroche-toi, car selon la science, les «sirènes» existent bel et bien… mais ce ne sont pas des créatures magiques ! Au lieu de démontrer l’existence des créatures mythologiques, les scientifiques ont identifié quels animaux avaient pu induire les marins en erreur. Et il s’agit soit du dugong ou du lamantin, de gros mammifères marins herbivores, nageant près des côtes. Vus de loin, en train d’allaiter leurs petits, leurs nageoires pouvaient ressembler à des bras humains. De quoi tromper les marins fatigués, bercés par la houle et les récits mystérieux.

La légende a aussi persisté à cause d’un phénomène très rare: la sirénomélie, une malformation génétique où les jambes d’un bébé sont soudées. Ces naissances exceptionnelles, effrayantes pour les gens de l’époque, ont renforcé l’idée que des sirènes existaient réellement. Aujourd’hui, elles appartiennent aux contes, mais leurs «cousines», les dugongs et lamantins, elles, nagent bien dans nos océans.

LA BÊTE DU GÉVAUDAN: DU MYTHE AU LOUP

Imagine la campagne française au 18e siècle: des villages isolés, des forêts épaisses… et une rumeur qui glace le sang. Entre 1764 et 1767, dans la région du Gévaudan, des dizaines d’habitants sont attaqués et tués par une mystérieuse créature. On la décrit comme énorme, plus féroce qu’un loup, avec une cuirasse qui résiste aux balles. Certains vont même jusqu’à dire qu’elle se trouvait à plusieurs endroits en même temps ! Était-ce un loup garou ?

Le loup garou n’existe pas bien sûr, mais il y avait bien une bête qui tuait des hommes. Les registres de l’époque parlent de 88 à 124 attaques, dont les descriptions viennent de témoins terrifiés. Quand les chasseurs sont enfin parvenus à tuer plusieurs «bêtes», les analyses ont parlé: c’étaient «tout simplement» des loups bien réels. Les scientifiques rappellent qu’au 18e siècle, on en comptait environ 20 000 en France. Pas étonnant donc que certains, affamés, s’en soient pris aux hommes. La peur des villageois, amplifiée par les récits, a donné vie à un monstre qui n’existe pas. 

BESTIAIRE DE L’ÉTRANGE : 3 MONSTRES BIEN CONNUS

1) YÉTI

Tu te souviens du Yéti qui offre des glaces dans Monstres & Cie ? Il est mignon mais dans les montagnes de l’Himalaya, ce monstre géant et poilu fait encore trembler certains habitants. D’ailleurs, dans la langue locale au Tibet, le mot yéti signifie «homme sauvage». Tout a commencé en 1951 quand l’explorateur Eric Shipton a photographié une énorme empreinte de pied en pleine ascension de l’Everest, la plus haute montagne du monde. Cette photo a fait le buzz: et si c’était la preuve de l’existence de l’«abominable homme des neiges» ? La science s’est donc penchée sur le sujet. Est-ce une trace de singe géant ? Impossible, aucune espèce de grands singes ne peut survivre dans ces conditions-là. L’alpiniste Reinhold Messner a suggéré qu’il s’agissait peut-être des ours bleus du Tibet, connus pour leur grande taille et leur capacité à se dresser sur leurs pattes arrière. En 2012, le généticien Brian Sykes a étudié 57 échantillons de poils collectés dans les montagnes au fil des ans. Surprise: 55 venaient de vaches, chevaux ou loups… et 2 semblaient liés à une espèce d’ours polaire. En 2017, la piste de l’ours se confirme. L’analyse des poils, des os et des déjections indiquent que le Yeti appartiendrait en réalité à l’une des 3 espèces vivant dans ces régions. Pas de monstre poilu ! Alors pourquoi continue-t-on d’y croire ? Parce que les histoires font rêver, font peur… et font vendre ! Hergé, avec Tintin au Tibet (1960), a donné une notoriété mondiale au Yéti, décrit comme un monstre effrayant au grand cœur.

Eureka !

MONSTRES… OU MALADIES BIZARRES ?

Un cyclope à un seul œil, une sirène mi-femme mi-poisson, ou encore un homme sans tête… ça fait froid dans le dos ! Mais derrière ces créatures étranges, se cache une réalité beaucoup plus scientifique: des malformations génétiques.

Par exemple, les hommes sans tête, appelés aussi Blemmyes, étaient décrits dès l’Antiquité comme ayant les yeux et la bouche directement sur la poitrine. Aujourd’hui, on sait que ce mythe vient d’une malformation appelée anencéphalie. Chez ces bébés, la tête et le front ne se développent pas correctement, ce qui donne l’impression que le visage est collé au torse. Des momies anencéphales ont même été retrouvées en Égypte ! 

Le fameux Cyclope, géant à un seul œil, est aussi né d’une vraie maladie: la cyclopie. Dans ce cas, les 2 orbites fusionnent pour créer un seul œil au milieu du front, parfois accompagné d’un «nez-trompe» appelé proboscis. C’est rare, mais ça arrive encore aujourd’hui chez les animaux comme chez l’humain. Et que dire des sirènes et des sciapodes (hommes à un seul pied géant) ? Là encore, il s’agit de malformations des membres. La sirénomélie, que tu as lue plus haut, soude les jambes d’un bébé, donnant l’impression d’une queue de poisson.

Comment le sait-on ? Des chercheurs qui étudient les embryons, comme Marie-Josèphe Wolff-Quenot, ont étudié ces anomalies dans le cadre de la tératologie (la science des malformations). Leur conclusion est claire: bien des monstres effrayants de la mythologie sont nés de l’observation de malformations réelles, amplifiées par la peur et l’imagination.

2) NESSIE

Nessie est le cryptide marin le plus célèbre au monde, aussi connu sous le nom du monstre du Loch Ness (un immense lac d’Écosse, sombre et profond). D’après les témoignages, il ressemblerait à un dinosaure au long cou. C’est en 1933 qu’un couple raconte avoir vu un énorme animal remonter à la surface avant de plonger. Un an plus tard, une photo appelée «la photo du chirurgien» montre une créature avec un cou dressé. Un monstre vivrait-il vraiment dans ce lac ? De nombreuses hypothèses fantaisistes voient le jour, dont celle du plésiosaure (un dinosaure marin). Encore une fois, la science démonte cette idée à coups d’arguments imparables: le plésiosaure n’aurait jamais pu survivre dans un lac d’eau douce et froide comme le Loch Ness. Et puis surtout, l’espèce s’est éteinte au Crétacé, il y a plus de 65 millions d’années. En 1993, la vérité éclate: un des auteurs de la fameuse photo avoue que c’était un canular réalisé grâce à un petit sous-marin d’enfant et une maquette en carton ! Mais en 2018, une équipe de scientifiques néo-zélandaise a tout de même entrepris d’analyser 250 échantillons d’ADN prélevés dans le lac. Résultat: pas de trace de dinosaure mais… des anguilles géantes ! Cette année, un nouveau témoignage a relancé les passionnés, pendant que les hôtels autour du lac se remplissent de touristes. 

   Le savais-tu ?

LES LICORNES : PAS SI IMAGINAIRES QUE ÇA…

La licorne est décrite comme un cheval blanc, majestueux, avec une corne torsadée sur le front. Mais attention : si cet animal n’a jamais existé tel qu’on l’imagine, son histoire vient quand même d’animaux bien réels. Quels animaux ont-ils pu donner naissance à un tel animal légendaire ? Voici plusieurs hypothèses :

HYPOTHÈSE 1 : L’ERREUR D’OBSERVATION
Imagine un explorateur grec en Asie, il y a plus de 2000 ans. Il voit une antilope ou un oryx… mais de profil. Résultat : deux cornes deviennent une seule ! D’autres décrivaient le rhinocéros indien, avec sa corne unique, mais en le mélangeant avec d’autres animaux dans leurs récits.

HYPOTHÈSE 2 : L’ANCÊTRE PRÉHISTORIQUE
Un rhinocéros géant, appelé Elasmotherium, vivait autrefois en Sibérie. Sa corne unique pouvait dépasser un mètre ! Certains fossiles montrent qu’il a peut-être croisé les premiers humains. On peut imaginer que ces rencontres, racontées de génération en génération, aient donné naissance à la légende.

HYPOTHÈSE 3 : LA CORNE DU NARVAL
Au Moyen Âge, on croyait que la corne de licorne guérissait les poisons. Mais cette “corne magique” venait souvent… du narval ! Un mammifère marin, surnommé la “licorne des mers”, possède une longue dent torsadée que les Vikings vendaient à prix d’or en Europe.

Comme tu peux le lire, la licorne est née d’un mélange d’observations réelles, de malentendus et de rêves humains. Elle n’existe pas dans les forêts… mais son mythe, lui, est bien vivant.

Vue d’artiste d’un elasmotherium.

Vue d’artiste d’un couple de narvals.

3) CHUPACABRA

Un monstre qui suce le sang des chèvres, tu y crois ? C’est exactement ce que raconte la légende du Chupacabra, née à Porto Rico en 1995. Dans un petit village, des dizaines de chèvres et de poules furent retrouvées mortes, avec 2 trous dans le cou et presque plus de sang dans le corps. Les habitants parlaient d’un monstre de la taille d’un humain, moitié chien sans poils, muni de griffes et de crocs saillants; moitié reptile recouvert d’une peau verte et d’écailles. Les scientifiques se sont penchés sur l’affaire. En 2007, un cadavre étrange fut découvert au Texas. Il avait une peau grise, pas de poils et de longues dents. L’analyse ADN menée par l’Université de Californie à Davis a révélé la vérité: il s’agissait d’un coyote croisé avec un loup. Son aspect effrayant venait d’une maladie de peau appelée gale, qui rend les animaux maigres et imberbes. Quant aux animaux vidés de leur sang ? Les autopsies ont montré que les blessures avaient trompé les observateurs. Il aura fallu une étude scientifique pour prouver que Chupacabra n’est pas un vampire.  
 
 

Le selfie du  jour

C’EST MOI LA «VRAIE» SIRÈNE, JE  SUIS… LE DUGONG !

Quand les femelles allaitent leurs petits, leurs nageoires peuvent ressembler de loin à des bras… et boum, c’est ainsi que le mythe est né. Mais je suis un mammifère marin (je respire de l’air) bien réel et j’appartiens à la famille des siréniens. Oui, mon nom rend hommage aux légendes ! Je peux mesurer jusqu’à 3 m de long et peser presque 450 kg. Pas mal pour une «vache marine», non ? D’ailleurs, ce surnom me va bien puisque je passe ma vie à brouter les herbiers marins, parfois plus de 30 kg par jour ! Mon corps est trapu, ma nageoire caudale est en forme de triangle (pas ronde comme celle de mon cousin le lamantin), et j’ai 2 petites incisives qui ressemblent à des mini-défenses d’éléphant. Je vis surtout dans les eaux chaudes de l’Indo-Pacifique, de l’Afrique à l’Australie. Mais attention, je suis un animal fragile. Les hélices des bateaux, la pollution et la chasse mettent ma survie en danger. Aujourd’hui, je suis classé espèce vulnérable, et dans certains endroits, même en danger. 

 
LE P’TIT DICO

EMPREINTE :
la trace laissée par un pied ou une patte.

CRYPTIDE :
animal mystérieux dont l’existence n’a jamais été prouvée scientifiquement.

ZOOLOGISTE :
un scientifique qui étudie les animaux

SIRÉNOMÉLIE :
malformation rare où les jambes d’un bébé sont soudées, donnant l’apparence d’une queue unique

SIRÉNIEN :
ordre de mammifères marins herbivores vivant dans les eaux tropicales.

ANENCÉPHALIE :
malformation grave où une partie du cerveau et du crâne ne se développe pas.

ADN :
molécule immense qui contient les informations pour «fabriquer» un être vivant.

IMBERBE :
qui n’a pas de barbe ou de moustache.


Ton p’tit LABO

Une expérience à faire avec Curiokids: «   Une potion de sorcière lumineuse et délicieuse pour halloween !»

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