Astronomie

À la Une du cosmos

La sonde Mars Express avait enregistré un écho radar qui avait fait penser à la présence de glace souterraine, mais en fait, il pourrait s’agir de couche de sable, très poreuse.

ESA

Le «jupiter chaud» Wasp-104b est très sombre: il réfléchit moins de 3% de la lumière (c’est moins que le charbon!). La raison vient probablement de la proximité à son étoile: elle est si près qu’elle lui présente toujours la même face et avec un côté ultra-chaud et un ultra-froid, les nuages se forment peu, or ceux-ci réfléchissent très bien la lumière.

Photography

Les «tornades solaires» sont mal nommées, elles ne tournent pas. Leur apparence, qui nous a trompé, est un simple effet de projection.

SDO

Les orbites hyperboliques de certains objets du Système solaire refléteraient les perturbations dues au passage de l’étoile rouge dite «de Scholz» à moins d’une année-lumière du Soleil il y a 70 000 ans…

SINC (schema/vue d’artiste)

Les observations faites par Juno montrent que les mouvements de ­l’atmosphère de Jupiter s’enracinent très profondément et l’on estime l’épaisseur de la couche météorologique à 3 000 kilomètres –  en-dessous la planète semble tourner rigidement. De plus, les cyclones polaires forment des groupes polygonaux assez particuliers, encore mal compris. Enfin, ça se confirme: la Grande Tache rouge de Jupiter change. Si elle est petite actuellement, elle a aussi connu une épisode d’agrandissement dans les années 1920. Son mouvement et sa hauteur par rapport aux autres nuages changent aussi, ainsi que sa couleur (plus orangée aujourd’hui).

Juno

L’analyse des données du télescope spatial X Chandra a révélé la présence de 12 trous noirs à moins de 3 années­-lumière du centre de notre Galaxie. Ceux-là possèdent un compagnon, dont ils se «nourrissent», ce qui permet de les repérer, mais il en existe d’autres, isolés, non repérables. Partant des 12 repérés et extrapolant la population entière, on arrive à plusieurs milliers de trous noirs de faible masse, un nombre qui confirme les prévisions théoriques. En parallèle, des modèles indiquent que les galaxies comme la nôtre devraient contenir plusieurs trous noirs supermassifs, pas seulement un en leur centre… mais il reste à repérer ces ogres géants !

Columbia ( vue d’artiste)

On l’avait écartée des planètes «habitables» mais de nouvelles analyses indiquent que Vénus a peut-être eu pendant très longtemps un climat favorable à la vie et des conditions propices existent encore aujourd’hui dans l’atmosphère vénusienne, entre 40 et 60 kilomètres d’altitude, là où évoluent justement des nuages sombres… Certains imaginent qu’ils pourraient contenir des bactéries.

ESA

L’examen des débris de l’astéroïde 2008 TC3 qui avait explosé au-dessus de la Nubie révèle la présence de micro-diamants particuliers, ne pouvant se former qu’à haute pression. Cela suggère que cette matière provient d’une proto-planète détruite à l’aube du Système solaire. Les météorites de même type (baptisées «uréilites») proviendraient de la même planète.

EPFL

L’analyse des données de la défunte sonde Cassini continue, avec de nouveaux résultats: 

  1. les nuages s’enfoncent de 3 000 km dans la planète, 
  2. des grains de glace tombent des anneaux vers la planète,
  3. les couleurs planétaires pourraient provenir de la matière organique qui lui tombe dessus, 
  4. les îles magiques de Titan ne sont ni des îles ni des bulles mais plutôt de grosses vagues sur lesquelles se reflète le Soleil,  
  5. et les jets d’Encelade s’allumeraient grâce à l’action d’une autre lune, Dioné.

Cassini

La dernière décennie a vu la détection de flashs lumineux courts (quelques jours) et mystérieux. Baptisés FELTs, ces phénomènes sont désormais expliqués: ils résultent de l’illumination temporaire d’enveloppes de matière autour d’une étoile en train de mourir en une explosion de supernova.

NASA/ESA/A. Feild (vue d’artiste)

Une moisson inestimable ! La mission Gaia de l’ESA vient de présenter le catalogue stellaire le plus complet à ce jour. Il inclut des mesures de position très précises de près de 1,7 milliard d’étoiles, contre 100 000 environ pour la mission précédente (Hipparcos) – ce qui donne une idée du chemin parcouru ! Pour les étoiles brillantes, la précision est en effet de l’ordre de la taille d’une pièce d’un euro qui serait sur la Lune. De plus, pour 10% des étoiles du catalogue, les astronomes ont désormais une distance précise à disposition… sans oublier des mesures de vitesse, de couleur et de variabilité pour de nombreuses étoiles. Bref, cette mine de données va révéler les détails insoupçonnés de notre Galaxie… Rappelons que la Belgique est très impliquée dans cette mission et l’analyse de ses données.

ESA

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