À lire

À lire avec nos enfants

Lucie CAUWE · lucie.cauwe@gmail.com

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Les animaux

Animaux architectes, texte de Daniel Nassar, illustrations de Julio Antonio Blasco, Albin Michel Jeunesse, adapté de l’espagnol par Yvelise Rabier, 32 pages, 13,90 euros.

Les animaux eux aussi ont des maisons, que ce soit pour se protéger des intempéries  ou disposer d’un lieu pour accueillir leurs petits. Mais que certaines espèces aient de telles capacités d’architecte, on ne s’en doute pas toujours. Cet album en donne un aperçu fabuleux. On s’y promène dans 14 maisons présentées comme des plans d’architecte, complétés par la description de l’habitat, la méthode de construction et les caractéristiques du propriétaire. Du tisserin gendarme au colibri en passant par la cigogne, du papillon monarque au chimpanzé en passant par 2 types de grenouilles. Sans oublier l’araignée, l’abeille et la fourmi… Chaque séquence sur double page avec un rabat à déplier laisse un bel espace à l’illustration, mêlant dessins et collages et générant un peu de fantaisie graphique. Les techniques des animaux sont extrêmement ingénieuses et leurs matériaux multiples. On découvre ici des maisons remarquables, portables ou suspendues, minuscules ou géantes, souterraines ou aquatiques, en hamac ou en pont… 

Pour tous à partir de 6 ans.

Les animaux

Migration, le merveilleux voyage des animaux, texte de Mike Unwin, illustrations de Jenni Desmond, traduit de l’anglais par Sébastien Cordin, Les Éditions des Éléphants, 48 pages, 15 euros.

Tous les 6 mois, on voit passer les oiseaux migrateurs dans le ciel, dans un sens et puis dans l’autre. Mais ils sont loin d’être les seuls à se déplacer dans les airs. D’autres espèces animales effectuent leurs périples saisonniers sur terre, ou même dans l’eau de la mer ou de la rivière. Certains animaux affrontent des parcours épuisants et croisent la route de nombreux prédateurs. Mais s’ils ne se déplaçaient pas, ils ne pourraient pas survivre. Cet album grand format présente les parcours migratoires de 20 espèces animales autour du monde. Il est absolument passionnant de découvrir comment s’organisent les baleines à bosse ou les balbuzards, les hirondelles ou les papillons monarques, les éléphants ou les requins blancs, les manchots empereurs ou les pilchards. Chaque fois, une remarquable illustration au pinceau présente l’animal dans sa migration sur toute la double page tandis qu’un texte narratif en donne un descriptif aussi explicatif que bien pensé.

À partir de 8 ans.

Les animaux

Le royaume des animaux, classification scientifique des espèces animales faite par Jules Howard et Fay Evans, illustrée par Kelsey Oseid, traduite de l’anglais par Anne Pernot, Glénat Jeunesse, 80 pages, 19,95 euros.

Pour bien comprendre ce documentaire, illustré dans une facture classique évoquant les planches des encyclopédies, il faut absolument connaître le sens du mot «taxonomie», soit la science qui classe les organismes vivants. Elle est en grande partie due au naturaliste Carl von Linné qui eut l’idée de répartir les animaux et les végétaux en familles, elles-mêmes subdivisées en familles plus petites, elles-mêmes subdivisées en… Linné a aussi attribué à chaque animal ou plante un nom propre et une place propre. La taxonomie nous permet d’appréhender les ressemblances qu’il peut y avoir entre 2 espèces apparemment différentes alors qu’elles sont en quelque sorte ­cousines. L’éléphant de mer et le léopard par exemple. La taxonomie révèle aussi l’extraordinaire diversité des animaux dans ce livre. Cet album qui rappelle tout simplement les différentes familles du règne animal peut apparaître un peu austère mais il est une mine d’informations, agréablement illustrées et complétées d’un bienvenu glossaire.

À partir de 10 ans.

Les animaux

Le grand livre des animaux géants/Le petit livre des animaux minuscules, textes de Cristina Banti et Cristina Paraboni, illustré par Francesca Cosanti, traduit de l’italien par Melina Mattia («Le grand livre») et Salvatore La Pira («Le petit livre»), Bayard Jeunesse, 40 pages, 16,90 euros.

Deux titres parce que les 2 livres sont imbriqués l’un dans l’autre, le petit étant fixé dans la couverture du grand ! Chaque fois, une double page illustrée présente dans un petit texte les caractéristiques de l’espèce choisie, 18 minuscules et 18 géantes, taille, poids, lieu de vie, alimentation, et des comparaisons permettant à l’enfant de comprendre pratiquement les infos. En témoin entre les 2 livres, une fleur rouge qui apparaît dans chaque image à l’échelle et permet de se rendre compte de la taille de chaque invité. Les grands animaux les plus connus sont au rendez-vous, baleine bleue, éléphant d’Afrique, éléphant de mer, autruche… dans des positions qui leur permettent de ne pas trop dépasser du cadre de la page, cou plié par exemple pour la girafe. Les surprises documentaires se trouvent sans doute davantage du côté des animaux minuscules, bien moins connus en général et à qui l’être humain doit paraître drôlement géant ! 

À partir de 5 ans.

Les animaux

Insectes, de Simon Tyler, traduit de l’anglais par Basile Béguerie, Casterman, 96 pages, 15,95 euros.

Il existe plus d’1 million de sortes d’insectes répertoriées mais les scientifiques savent qu’ils sont loin du compte total. Ces bestioles présentent une incroyable diversité de formes, de tailles, de couleurs, d’environnements, de modes de vie. Cet album propose d’aller à leur rencontre grâce à des infographies modernes XXL pour mieux appréhender l’infiniment petit des insectes. Pas d’échelle donc puisque l’idée est d’occuper le maximum ­d’espace dans la page pour ­représenter au mieux les caractéristiques et les détails mais la mention de la taille, des noms français et latin, de l’habitat et de leurs particularités en regard de chaque dessin. L’ordre des chapitres est logiquement classique: définition d’un insecte, type, cycle de vie, anatomie, organes, alimentation, mode de défense, locomotion, habitat. Ensuite viennent les pages les plus spectaculaires, où les insectes sont regroupés par familles. Leur voisinage dans les pages permet de bien percevoir leurs ressemblances et leurs différences. Le documentaire aborde encore les thèmes des tailles, de la dangerosité et de l’utilité des insectes.

Pour tous à partir de 9 ans.

Les animaux

La baleine, texte de Smriti Prasadam-Halls, illustrations de Jonathan Woodward, traduit de l’anglais par Anne Pernot, Glénat Jeunesse, 48 pages, 16,95 euros. 

Elles chantent. Elles se déplacent sur des centaines de kilomètres. Elles vivent dans la mer mais allaitent leurs petits car elles appartiennent à la famille des mammifères. Elles, ce sont les baleines, ces merveilles des océans dont on fait connaissance de près grâce à cet album au texte aussi explicatif que poétique et aux illustrations superbes qui se distinguent par leurs couleurs et leurs angles de vue. Les baleines nous sont véritablement contées dans ces pages. Leur manière de chercher peu ou souvent l’air pour respirer, de nager incroyablement bien, d’émettre des sons, de chanter, on l’a dit, de s’être adaptées à la vie dans l’océan, de communiquer entre elles, de vivre en groupe… Toutes les caractéristiques des baleines sont abordées avec entrain ainsi que les dangers qui les menacent.   

À partir de 6 ans.

Les animaux

Mes 150 pourquoi, les animaux, textes d’Emmanuel Tredez, illustrations de Stéphane Nicolet, Père Castor/Flammarion, 64 pages, 10 euros.

L’observation des animaux suscite illico une foule de questions. Cette collection a choisi d’organiser les questions selon le type d’espèces et aussi de distinguer les vertébrés des invertébrés. On découvre alors des séries thématiques de doubles pages où apparaissent les animaux, dessinés ou photographiés, et les questions et réponses qui s’y rapportent. Pour les ceux du Pôle sud par exemple: «pourquoi les manchots se tiennent-ils les uns contre les autres ?» et «pourquoi le léopard des neiges s’appelle-t-il ainsi ?» Passées les pages relatives aux animaux de la ferme, de la savane, du désert et des pôles viennent celles sur les animaux par familles, bien plus organisées, complètes, étonnantes. On passe d’un «pourquoi les lémuriens ne vivent-ils qu’à Madagascar ?» à «pourquoi le criquet saute-t-il si loin ?» en passant par «pourquoi le ­vautour ­n’a-t-il pas de plumes sur sa tête ?» Une mine d’informations. Dans la même nouvelle collection, Mes 150 pourquoi, le corps humain

Pour tous à partir de 7 ans.

Les animaux

Vaches, texte d’Anne-Sophie Baumann, illustrations de Charlotte Molas, Gallimard Jeunesse, 24 pages, 20 euros.

Papier mat et doubles pages à rabats qui se déplient, illustrations réalistes mais vivantes, textes concis, précis et pointus, voilà de quoi découvrir la vache dans tous ses états. Car connaît-on si bien cet animal qui semble familier ? Quelles sont les races de vaches ? Comment appelle‑t-on une vache qui n’a pas eu de veau ? Quelle différence entre un taureau et un bœuf ? En 8 grands sujets, les mystères de la celle qui regarde passer les trains sont dévoilés: vie de la vache, conception et vie du veau, intérieur d’une bouse, transformations du lait, visite chez le boucher, races, sans oublier l’anatomie, les utilisations pratiques, les vaches divinisées et les particularismes locaux. De quoi considérer autrement ces pauvres animaux bousillés par l’élevage industriel.  

À partir de 6 ans.

L’homme 
et la nature

4 m² de nature trésors de la biodiversité, textes de Stéphane et Cathy Hette, illustrations de Marcello Pettineo, Plume de Carotte, 192 pages, 24 euros.

4 m², ce n’est pas grand mais à la fin de la lecture de cet abécédaire, qui va de l’«Ablette» à la «Zygène de la filipendule» (un lépidoptère), la surface paraîtra beaucoup plus vaste tant on aura rencontré de trésors de la nature au cours de cette aventure. Il s’agit en effet de faire l’inventaire de tout ce qu’on peut dénicher dans 4 m², par exemple à la croisée de prairies, de chemins, de mares et de forêts. Les pages se présentent comme les carnets d’un naturaliste d’hier car le papier est jauni. Elles abritent textes, illustrations et commentaires sur la faune et la flore, le tout en ayant le souci de l’information du lecteur. Elles sont organisées selon l’ordre alphabétique mais peuvent être consultées dans n’importe quel ordre. Très vite, on est émerveillé de ce qu’un bout de nature peut offrir et on n’a qu’une envie, aller soi-même à la rencontre de ce méli-mélo d’oiseaux, de mammifères, de fleurs, d’insectes, de fruits et d’herbes variées. À noter que 4 m², c’est encore, accessoirement, la surface que représentent toutes les pages de ce livre posées les unes à côté des autres.  

Pour tous.

L’homme et la nature

Terramania, biodiversité, écologie, écosystèmes, textes d’Emmanuelle Figueras, illustration d’Alexandre Verhille et Sarah Tavernier, Milan, 48 pages, 19, 90 euros.

Dans ce grand format en doubles pages, la Terre est comparée à une planète dont le sous-sol serait le centre, le plancher, la croûte terrestre, les pièces à vivre les planètes, la cuisine les ressources alimentaires, la salle de bains les océans, les colocataires les populations animale et humaine, le jardin d’hiver les milieux naturels et la végétation… Cela peut paraître étrange au premier abord, mais en fait, non. Car sur notre planète, tout est lié. Ce documentaire original va de la construction complète et détaillée de la maison à la visite des voisins en passant par l’exploration des différents éléments d’une habitation et le relevé des incidents possibles. Un point de vue qui permet de mieux connaître notre Terre, ses ressources et les dangers qui la menacent, de se rendre compte que tous ses éléments sont en interaction, y compris bien entendu les 7,5 milliards d’humains et le 1,9 million d’espèces animales qui l’habitent. Une approche qui renouvelle le regard et les connaissances qu’on a sur ce qui a trait à notre planète.

À partir de 7 ans.

L’homme 
et la nature

La mer !, Piotr Karski, traduit du polonais par Lydia Waleryszak, De La Martinière Jeunesse, 224 pages, 16,90 euros.

À la fois documentaire et livre d’activités, ce très épais format à l’italienne à la reliure apparente, aborde la mer sous toutes ses facettes. Montrant aussi bien une carte des grandes expéditions qu’invitant le lecteur à participer. Enseignant l’art des nœuds marins et expliquant l’accostage au port. Donnant le nom des nuages et proposant de dessiner les couleurs de la mer. Et ainsi de suite tout au long des 200 pages. C’est dire si on en apprend et si on est convié à faire des expériences intéressantes. 

À partir de 6 ans.

L’homme et la nature

L’évolution de l’homme, texte de Jean-Baptiste de Panafieu, illustrations de Élizabeth Holleville, Casterman, collection «Les sciences en bd», 64 pages, 14,95 euros.

L’histoire de l’espèce humaine, on l’a déjà racontée souvent. Mais pas de cette manière. Dans une bande dessinée où dialoguent un conteur pétri d’idées reçues, 2 enfants curieux et une scientifique quasi infaillible. En voiture pour un récit chronologique de notre histoire ancienne et celle de nos cousins les plus proches, des premiers petits singes au néolithique. On commence à 23 millions d’années avant Jésus-Christ, bien avant les hommes. On va jusqu’aux humains du futur, ceux du 30e siècle ! En ­chemin, on aura rencontré tous ceux qui nous ont précédés, avec leurs divergences et leurs ressemblances à nos contemporains. On aura aussi découvert comment travaillent les chercheurs pour remonter le cours de notre ­histoire, à la fois sur le terrain et en labo. Et tout cela avec une bonne dose d’humour.   

À partir de 8 ans.

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