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Jean-Claude Quintart • jc.quintart@skynet.be

©UMONS, ©BELGA, ©Michel Houet Uliege, M. BOUTRY

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Théâtre médical

(Crédit: ©UMONS)

Si connaître les arcanes des maladies et le contenu des potions est une chose, savoir communiquer avec le patient en est une autre. D’où l’idée de l’UMons de placer potards et carabins sous le feu de la patientèle en leur inculquant, dès la fac, les us et coutumes de la profession via un Learning Lab composé d’une pharmacie et d’un cabinet médical. «Cet outil pédagogique innovant place les étudiants dans une situation semblable en tous points à celle qu’ils rencontreront bientôt dans leur vie professionnelle», explique Philippe Dubois, recteur de l’UMons. Concrètement, des jeux de rôle permettent aux étudiants de dialoguer avec le patient (savoir-être), et d’appliquer les bonnes pratiques officinales ou médicales (savoir-faire), grâce à un environnement proche de la réalité. «Le principe repose sur la recherche de solutions par les étudiants face à un problème contextualisé: le cas clinique. À eux de mettre en œuvre les solutions qu’ils ont trouvées, de tester leur pertinence et d’acquérir ainsi de nouvelles compétences. In fine, la contextualisation de l’apprentissage doit permettre à l’étudiant de mobiliser plus facilement ses nouvelles connaissances dans une sphère non didactique: une situation réelle», précise Alexandre Legrand, le doyen de la Faculté de Médecine et de Pharmacie.  

Côté décor, l’officine pédagogique ressemble à s’y méprendre à une véritable pharmacie de quartier avec de vraies boîtes de médicaments de toutes classes thérapeutiques et un système de gestion informatique identique. Face aux autres étudiants du cours, 2 acteurs interprètent respectivement, sur base d’un scénario, le rôle du pharmacien et celui du patient. Au futur pharmacien d’analyser l’ordonnance qu’il a reçue de son faux client et de mettre en évidence de probables contre-indications et signaux d’alerte; de consulter le dossier pharmaceutique pour déceler d’éventuelles interactions médicamenteuses, d’appeler le médecin si nécessaire, de donner les conseils de bonne prise des médicaments, etc. Un débriefing réunissant tous les étudiants passe ensuite au crible le comportement des acteurs: tension entre les parties, attitude, discours, regards et contenu du jeu. 

De leur côté, les candidats médecins disposent d’un cabinet médical pédagogique plus vrai que nature. Le patient est incarné soit par un étudiant, soit par Harvey, un mannequin de simulation auscultatoire. Le cas du patient est scénarisé afin de recréer toutes les étapes d’une consultation.
À l’aide des savoirs acquis dans ses cours (pathologies infectieuses, pathologies cardiaques, pathologies respiratoires, etc.), l’étudiant fait une anamnèse structurée (récolte des données du patient, antécédents médicaux familiaux, chirurgicaux, etc.) pour évoquer un ensemble d’hypothèses diagnostiques avant de réaliser l’examen physique. Les éléments de l’examen clinique sont obtenus par informations iconographiques ou auditives à partir du mannequin Harvey. Il suffit à l’étudiant de classer ses hypothèses diagnostiques suivant une probabilité décroissante et proposer un éventuel bilan complémentaire ou prescrire une thérapie. Notons que chaque séance de simulation s’inscrit dans des objectifs pédagogiques prédéfinis et est débriefée dans une ambiance bienveillante, où l’erreur est non seulement permise mais considérée comme un excellent moyen formatif. Pour ce projet,  l’UMons a déboursé 185 000 euros, dont 70 000 pour le matériel audiovisuel et technologique. 

http://www.umons.ac.be

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Award de la Factory of the future pour L’Oréal Libramont

Félicitations aux équipes de L’Oréal Libramont, dont l’infrastructure est la première entreprise chimique wallonne à remporter le Factory of the Future Award de l’Agence du Numérique (AdN). Ce prix récompense des investissements continus qui font du site de Libramont une référence en matière de développement durable, de nouvelles technologies, d’organisation et de formation. Remettant sans cesse ses travaux sur le métier afin d’améliorer ses processus de production et accroître sa compétitivité. Pour ce faire, L’Oréal Libramont a notamment installé des engins téléguidés pour le déplacement des palettes, des cobots (bras robotisés articulés) et mis en place une application connectée pour faciliter la tâche des équipes. «La transformation numérique a toujours été pour notre usine et notre Groupe une réelle ambition afin de maximiser la sécurité de nos salariés, la qualité de nos produits et l’environnement», note Laurent Mercenier, directeur de L’Oréal Libramont. Qui considère que «Ce label est une belle reconnaissance de l’expertise et de la mobilisation d’équipes engagées au quotidien pour développer des solutions agiles afin d’améliorer les procédures et la qualité de service». Membre de l’équipe Made Different d’essenscia, Rose-May Delrue se réjouit de cette première reconnaissance d’une entreprise du secteur en Wallonie, ainsi que de voir L’Oréal Libramont jouer un rôle de pionnier pour l’industrie chimique et être une source d’inspiration pour d’autres entreprises dans leur transformation vers l’industrie 4.0.

Depuis 1975, L’Oréal Libramont produit des solutions de coloration, de styling et de soin du cheveu pour le marché européen de la grande consommation. Quelque 400 salariés fabriquent ici plus de 200 millions d’unités et 4 400 références de produits finis sous 31 formats différents. Axé sur le métier de la beauté, L’Oréal compte 35 marques, 85 400 salariés dans le monde – dont plus de 4 000 chercheurs répartis sur 21 centres – et a réalisé, en 2020, un chiffre d’affaires de 27,99 milliards d’euros. Parmi ses marques phares, nous pouvons citer: L’Oréal Paris, Maybelline New York, Lancôme, Armani, Valentino, Prada, Cacharel ou encore, Yves Saint Laurent.

https://www.loreal.com

(Crédit: ©BELGA)

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HERA Awards for Future Generations

Cette année encore et parce qu’enseignement et recherche jouent un rôle essentiel dans l’émergence d’innovations soutenables et de réponses aux enjeux multiples auxquels devront faire face les générations présentes et futures, les HERA Awards for Future Generations ont récompensé plusieurs mémoires dans différents domaines (economy, finance, IT, Engineering, Food Systems, Design, Health, Architecture). Faute de pouvoir se réunir en présentiel, la Fondation pour les Générations Futures a tout de même tenu à organiser une cérémonie virtuelle, transmise en direct sur Youtube, pour saluer et récompenser les lauréats et nominés. En voici quelques-uns:

•  Lauréat Sustainable IT: Arthur Sluÿters et son mémoire sur la reconnaissance gestuelle à portée de main: un nouvel outil à la disposition des développeurs.

•  Lauréate Sustainable Engineering: Margo Hauwaert et son biocapteur électrique à base de papier: une révolution dans la détection de pathogènes dans l’eau.

•  Lauréate Sustainable Health: Fanny Brunin grâce à son mémoire intitulé «La nature: outil thérapeutique à considérer avec intérêt par les futurs médecins généralistes». 

Avantage du numérique, vous pouvez revoir l’entièreté de la cérémonie de remise de prix et découvrir tous les lauréats et nominé(e)s des 8 catégories ici: https://hera.futuregenerations.be/fr/content/la-ceremonie

https://hera.futuregenerations.be/fr

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Phosphorez et vous trouverez !

C’est en phosphorant que l’ULiège est arrivée à la mise point d’un système permettant de récupérer le phosphore à partir de boues séchées issues directement du traitement des eaux usées. Une excellente nouvelle lorsqu’on sait que la ressource en phosphore est limitée alors qu’il est un élément indispensable à la vie sur Terre et à l’agriculture. C’est pourquoi l’Union européenne l’a classé parmi les matières minérales critiques tant du point de vue de sa disponibilité que de son poids économique. D’où l’intérêt du démonstrateur PULSE (Phosphorus ULiège Sludge Extraction), par lequel l’ULiège nous invite à récupérer le phosphore pour le recycler et fermer ainsi une boucle de l’économie circulaire. De 400 kg de boues déshydratées puis séchées, PULSE restitue environ 12 kg de produits enrichis en phosphore, dépourvus de métaux lourds et pouvant être recyclés comme engrais dans l’agriculture en toute sécurité. 

(Crédit: ©Michel Houet Uliege)

Dans le procédé concocté par les Liégeois, la lixiviation acide (technique d’extraction via un solvant) permet de dissoudre le phosphore des boues séchées. Ce type de boue nécessite moins d’acide et facilite la séparation des fractions solides et liquides par rapport à des boues déshydratées. Les métaux et métaux lourds extraits avec le phosphore lors de cette étape sont ensuite éliminés par extraction réactive et le phosphore enfin récupéré par précipitation (opération par laquelle un mélange de solutions aqueuses donne un composé solide) sous forme de phosphate de calcium. Grâce à un investissement de 1,5 million d’euros, l’équipement mobile PULSE, conçu avec le support d’Interreg North-West-Europe (60%), de la Wallonie (30%) et de l’ULiège (10%), est capable de traiter 100 kg de boues déshydratées par lot. Après ses premiers essais dans la station d’épuration d’Oupeye, le démonstrateur poursuivra d’autres tests en Écosse. PULSE s’inscrit dans le projet Phos4you, soutenu par des fonds européens, visant à la récupération du phosphore depuis les eaux usées et dont le montant récupérable estimé à environ 113 000 t pourrait couvrir 26% de la demande en phosphore minéral de la région Nord-Ouest Europe. 

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OGM, n’ayez pas peur !

C’est ce que nous dit Marc Boutry, professeur émérite de l’UCLouvain dans son dernier livre (1). Par cet ouvrage, il nous invite à dépasser nos préjugés à travers une comparaison croisée entre plantes OGM et plantes naturelles. Des plantes OGM qui représentent aujourd’hui plus de 10% des surfaces cultivées mondiales et qui, malgré leur succès, restent associées à la notion de risques alimentaires et écologiques. Ce à quoi s’attaque Marc Boutry en décrivant les plantes OGM connues aujourd’hui et celles à venir, dont certaines intéressent davantage les consommateurs.

Bioingénieur et docteur en sciences naturelles appliquées, Marc Boutry a été chercheur au Fonds national de la Recherche scientifique (FNRS) et professeur à l’UCLouvain. Au cours de sa carrière, il a dirigé le Louvain Institute of Biomolecular Science and Technology (2003-2010). On lui doit des travaux sur les mécanismes de transport des métabolites dans les plantes ainsi que des recherches sur la production de protéines pharmaceutiques dans des cellules végétales. Marc Boutry est aussi membre de la Classe des Sciences de l’Académie royale de Belgique.  

https://academie-editions.be/catalogue/425-des-plantes-ogm-qui-vous-veulent-du-bien-.html

 

(1) Des plantes OGM qui vous veulent du bien, Marc Boutry, Éditions Académie Royale, mars 2021.

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Von Karman à Liège

Avec cette arrivée dans notre Région, la Wallonie ajoute une perle à ses atouts. En effet, qui ne connaît pas l’Institut von Karman de Rhode-Saint-Genèse ? Fondé en 1956 par le physicien et ingénieur américain Théodore von Karman, son nom est synonyme de référence et autorité en matière de dynamique des fluides pour l’aéronautique, l’aérospatial et l’environnement. Associé au programme Walloon Innovation for Green Skies (WINGS) lancé par le Gouvernement de Wallonie pour aider à la transition écologique de l’aérospatial wallon, l’Institut von Karman a décidé d’installer un filiale à Liège afin d’être au plus près de la réalité des entreprises aérospatiales wallonnes.

Sise au Val Benoît, en collaboration avec les équipes de Rhode-Saint-Genèse, cette structure de 10 personnes à ses débuts participera aux objectifs du programme WINGS en s’attaquant à la modélisation, la conception, la fabrication et les essais aérothermiques d’échangeurs de chaleur avancés pour les futurs moteurs à très haut rendement; au développement de l’instrumentation de haute précision nécessaire aux essais et à la validation des nouvelles technologies moteurs et à la réalisation de campagnes de test complètes sur les nouvelles technologies afin de créer une base de données de mesure pour l’avancement des méthodologies de test virtuel et de simulation numérique. Une nouvelle qui réjouit le Ministre wallon de l’Économie, pour qui «C’est une fierté d’accueillir sur notre territoire une institution aussi prestigieuse et de haut niveau que l’Institut von Karman». Ajoutant que: «Nos entreprises-fleurons actives dans l’aéronautique pourront bénéficier clairement de l’expertise de l’Institut et accroître ainsi leur développement». Le Ministre de conclure en annonçant qu’inscrit dans la continuité du Partenariat pour l’industrie aéronautique wallonne, le Gouvernement de Wallonie a mobilisé une subvention de 41,42 millions d’euros.

Actif en Recherche & Développement et Études, avec actuellement quelque 180 étudiants, von Karman se singularise par ses savoirs acquis grâce à des équipements remarquables, dont certains uniques et mondialement connus, pour l’étude des mouvements des fluides liquides ou gazeux. Parmi les outils remarquables qui serviront les travaux de la filiale liégeoise, on trouve une soufflerie pour l’analyse aérothermique de composants 3D de turbines de moteurs d’avion unique au monde, qui permet de mesurer les performances en conditions similaires au vol réel; un banc d’essai pour l’étude de compresseurs axiaux à haute vitesse en boucle fermée permettant de modifier les conditions de fonctionnement (décollage, croisière, etc.); une soufflerie pour l’étude de performances aérodynamiques de pales en condition de vol en altitude et un jet d’air à axe vertical pour étalonner, à haute vitesse, différents types de sondes aérodynamiques. Bref, des moyens et bien d’autres encore, grâce auxquels von Karman Liège pourra concocter les moteurs et technologies aéronautiques de nouvelle génération.

https://www.vki.ac.be

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COUP D’CRAYON

   Olivier SAIVE

Vous n’aurez peut-être plus à refuser d’offrir la compagnie d’une petite boule de poils à votre progéniture car elle y est allergique. Vous-même aurez des chances de pouvoir à nouveau caresser votre chat sans restriction. Un nouveau médicament ? Non, des croquettes pour chats lancées par la marque Purina, dont l’équipe de recherche a découvert qu’une protéine d’œuf ajoutée à leur alimentation diminuait de presque 50% les allergènes contenus dans leur salive. Il faut savoir qu’un belge sur 10 et une personne dans le monde sur 5 présente une sensibilité à cet allergène. Ce n’est pas un remède miracle mais un énorme coup de pouce pour les amoureux de ces petits félins domestiques. 

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Innover reste un défi

Voilà ce que nous enseigne le rapport Most Innovative Compagnies 2021: Overcoming the Innovation Readiness Gap du Boston Consulting Group (BCG), en révélant que si 75% des entreprises citent l’innovation parmi leurs principales préoccupations, en revanche, seulement 20% d’entre elles ont pu déployer des systèmes pour transformer leurs aspirations en résultats concrets. En clair, si les sociétés les plus innovantes font montre d’une intensité toujours plus grande en matière d’innovation, force est de constater aussi qu’un écart préoccupant se creuse entre les aspirations et la capacité à les concrétiser. En cause: l’état de préparation, note BCG, expliquant que les entreprises qui soutiennent, à la fois leurs priorités par des investissements et mettent en place les plateformes et pratiques nécessaires multiplient par 4 leurs chances de succès. 

«Alors que, reconnaissant les bienfondés de l’innovation en termes de résilience et de création de débouchés, les chefs d’entreprise redoublent d’efforts et d’investissements, nous voyons cependant un risque que leurs espoirs ne se matérialisent pas parce que leurs entreprises ne sont pas prêtes», déclare Justin Manly, directeur général et partenaire de BCG. Qui pondère sa remarque en soulignant que «La plupart de celles-ci peuvent améliorer radicalement leur état de préparation en apportant certains changements ciblés à leur stratégie, à la conception de leur modèle opérationnel et à leurs capacités organisationnelles». Pour le BCG, les 2 principaux obstacles à la préparation de l’innovation sont le leadership des dirigeants et la déconnexion entre les équipes orientées produits (R&D) et celles orientées clients (marketing). Aussi, le Boston Consulting Group estime qu’une culture de l’innovation axée sur la stratégie et pilotée par le CEO est essentielle pour mener à bonne fortune un projet d’innovation. 

«Les leaders déploient un éventail de solutions pour combler le fossé entre le Développement et la Vente et créer une dynamique pour une innovation disruptive», ajoute Konstantinos Apostolatos, managing director et associé principal du BCG. Précisant que «Ces efforts vont des aspects stratégiques comme les fusions acquisitions pour pallier les lacunes en matière de capacités, aux aspects quotidiens comme la mise en place de petites équipes responsables de bout en bout de l’idéation au lancement sur le marché, en passant par la stratégie». Et de conclure avec la question que devraient se poser tous les leaders: «Quelle part de notre chiffre d’affaires avons-nous perçue des nouveaux produits, services numériques ou modèles économiques ?». Fondé en 1963, BCG est leader mondial en stratégie d’entreprise avec des implantations dans plus de 90 villes réparties dans 50 pays.

http://www.bcg.com

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CANSAT Belgium 2021

Après 7 mois passionnants de développement et de tests, de sciences et de rapports, le concours CanSat 2021 connaît son dénouement. 18 équipes finalistes (sur 39 au départ), dont 10 de Bruxelles, 7 de Wallonie et 1 de Flandre, ont tout mis en œuvre pour remporter le titre lors de la finale belge grâce à une simulation de satellite en direct et une présentation devant le jury. Et le gagnant est… l’équipe The Fat Electrons, de l’École Européenne (Ixelles), qui défendra la Belgique avec son détecteur de muons lors de la compétition européenne en septembre prochain.

Le défi relevé par les élèves de 5e et 6e secondaire est de taille: développer un modèle fonctionnel de simulation d’un satellite, dans lequel tous les éléments importants s’intègrent dans une canette de 33 cl. La signification du nom «CanSat» prend tout son sens. Le satellite prendra place à bord d’une petite fusée lancée depuis la base militaire d’Elsenborn à une altitude de 1 000 m. Les jeunes se voient confier tous les aspects du projet scientifique: l’objectif de la mission, la conception de leur modèle de satellite, la création de tous les composants, les tests et pour finir, la réception des données lors du lancement.

Ce concours scientifique est organisé chaque année par la Région wallonne et la Région de Bruxelles-Capitale, dans le cadre du programme européen de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). L’initiative promeut les STEM (Science, Technology, Engineering, and Mathematics) auprès des jeunes en les sensibilisant aux sciences et aux technologies dans le domaine spatial.

Félicitations à toutes les équipes, encadrées par leurs professeurs et soutenues par Sébastien Rush d’Innoviris, Élise Munoz Torres de la Direction de la Sensibilisation du SPW Recherche et l’équipe de T-Minus Engineering, qui ont fait preuve d’une grande créativité, d’esprit d’équipe, de motivation, de détermination et de courage.

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Sabca: du drone autonome à l’avion de chasse

Dans un avenir proche, les véhicules autonomes feront partie de notre quotidien. Ne pouvant être absent de ce domaine en pleine expansion, Sabca et son partenaire DEME Offshore ont réalisé avec brio une série de tests de drones dans le parc éolien de Rentel (mer du Nord), dans le cadre d’un projet pionnier en vue de préparer des missions autonomes de surveillance, de sauvetage et de détection par supports autonomes. Un sacré programme à en juger par la gamme de tests: recherches et sauvetages, enquêtes environnementales, inspections de turbines et de sous-stations et livraisons de colis. À cette occasion, un drone multicoptère classique et un drone de surveillance à voilure fixe, d’une envergure supérieure à 3 m, ont été déployés en parallèle. Parti de la côte belge, le drone de surveillance devait rejoindre le parc éolien de Rentel situé à plus de 35 km de la côte, pendant qu’un drone résident automatisé effectuait des inspections et des vols de fret depuis une sous-station et des navires. Une démonstration de recherche et de sauvetage par détection infrarouge et avec largage de bouées de sauvetage devait compléter cette série de tests. 

«Sabca profite de son expérience en aviation et espace pour développer des systèmes aéronautiques de qualité permettant d’exécuter des missions essentielles à la sécurité dans des conditions extrêmes. La sécurité est l’aspect le plus important en exploitation urbaine, à proximité d’infrastructures ou dans un espace aérien contrôlé. Aussi, la réussite de ces tests confirme les possibilités commerciales de nos systèmes», explique le PDG, Thibauld Jongen. Ce qu’approuve Bart De Poorter, directeur général de DEME Offshore, pour qui «Ces technologies autonomes ont un potentiel révolutionnaire en matière de sécurité et d’impact sur l’environnement dans l’exploitation et d’entretien d’un projet offshore». Avec plus de 140 ans d’expérience, DEME est leader mondial en travaux de dragage et de solutions offshore.

Sur un autre registre, le site de wallon de Sabca a remporté le nouveau contrat de maintenance des 80 F-16 de l’US Air Force Europe. D’un montant total de 250 millions de dollars, ce contrat mobilisera plus de 100 salariés à Charleroi et dans les bases américaines en Europe pendant 10 ans. À ces bonnes nouvelles, on peut encore ajouter les 135 millions d’euros de crédits de la Défense octroyés par le Gouvernement Fédéral à Asco, Sonaca et Sabca pour engager le contrat de production de l’Horizontal Tail Plane (empennage horizontal) de 400 F-35 qu’exportera Lockheed Martin.

http://www.sabca.com

http://www.deme-group.com

https://www.kbs-frb.be

https://www.fwo.be

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LE CHIFFRE

1 436

C’est le nombre d’emplois supplémentaires créés par le secteur de la Chimie et du Pharma en 2020 et ce, malgré un affaissement de 6,3% du chiffre d’affaires et un statu quo des exportations suite à la pandémie Covid 19. Avec cette augmentation des jobs pour la 7e année consécutive, le secteur de la chimie, des matières plastiques et des sciences de la vie compte aujourd’hui plus de 95 500 salariés, soit son plus haut niveau depuis près de 20 ans, et représente désormais 20% des emplois industriels en Belgique. 2020 aura été une année charnière avec des montants records d’investissements en matière d’innovation et d’outil de production. Marquant ainsi sa confiance en l’avenir, les investissements en R&D ont crû de plus de 20% pour atteindre 5,5 milliards d’euros, notamment grâce aux vaccins et à la mise au point de nouveaux médicaments. Aussi, avec près de 1 000 demandes de brevets pour innovations en chimie et biologie, soit 40% du total belge, l’année dernière a été particulièrement féconde. À ces bons chiffres, on peut encore ajouter quelque 2,4 milliards d’euros en investissements de modernisation des sites de production, soit un nouveau record. Et le secteur de rappeler à cette occasion qu’au cours de la dernière décennie, ses entreprises ont investi plus de 20 milliards d’euros dans l’expansion et la modernisation de ses facilités de production. Pour le Président d’essenscia, Hans Casier, «La valeur ajoutée sociétale du secteur chimique et pharmaceutique n’a jamais été aussi évidente». En effet, notre pays développe et fabrique des vaccins contre le coronavirus, produit des matériaux plastiques innovants ainsi que des produits chimiques performants. Qui ajoute: «Nous sommes l’industrie de l’hydrogène et avons les connaissances nécessaires pour transformer une molécule comme le CO2 en une matière précieuse»

https://www.essenscia.be

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