Internet

2017 vs 2018

Avant d’entamer les réjouissances de cette nouvelle année, revenons quelques ­instants sur 2017. Que ­pouvons-nous dire des grandes tendances du Web social de l’année ­dernière ? Instagram a dominé le Web ! Les vidéos et les contenus sponsorisés sont de plus en plus présents (voire dérangeants ?), la messagerie sociale ­remplace les SMS et la live vidéo devient un moyen de communication à elle toute seule. Voici une petite ­rétrospective pour chacun des grands réseaux. 

Facebook devance de loin ses homologues en terme d’évolution. Pourtant, le réseau social le plus utilisé au monde (2 milliards d’utilisateurs) ne compte pas s’arrêter là. Voici ses dévelop­pements les plus significatifs en 2017, largement intégrés par la plupart des utilisateurs habituels: la possi­bilité de diffuser des live depuis un ordinateur, la démocratisation de la vidéo verticale (pour une meilleure lisibilité sur mobile), le lancement des ­stories (afin de ­s’aligner sur un jeune ­concurrent comme Snapchat), l’ajout d’émojis sur une publication, la réponse à un commentaire par des GIF’s, un nouveau design, l’apparition du bouton snooze permettant de réduire au silence ses amis ou des pages suivies pendant un temps donné, la possi­bilité d’envoyer de l’argent à ses amis via ­Messenger, etc.

Instagram n’est cependant pas en reste. L’application photo attire de plus en plus d’annonceurs et l’a bien compris, en permettant aux influenceurs d’indiquer leurs partenariats rémunérés. En 2017, la plateforme s’est dotée d’outils qui la rendent plus créative, surtout au niveau des stories. Sont apparus: le lancement de la publicité entre les stories (les annonceurs sont ravis, les consommateurs un peu moins…) et des albums photos, la possibilité d’enregistrer ses live, d’archiver des photos que l’on ne souhaite pas supprimer, de répondre à une story par une photo ou une vidéo, de regarder les ­stories sur son ordinateur (l’application ouvre de plus en plus d’accès via desktop),

le lancement de ­sondages via les stories, etc. Et oui, la petite application photo rachetée par Facebook en 2012 semble suivre le chemin de sa grande sœur.

Twitter, après quelques années difficiles, a tenté le tout pour le tout en 2017 en passant de ses 140 emblématiques caractères à 280. Ce qui n’a pas manqué d’agacer certains adeptes du réseau. Que s’est-il passé pour le petit oiseau bleu en 2017 ? Le développement de l’onglet Explorer rassemblant la recherche ainsi que la découverte de ­contenus, le durcissement des règles d’usage du réseau en cas de harcèlement. En effet, le bashing y est ­souvent employé car il est aisé d’apostropher une personne ayant un compte devant tout le monde. De nombreuses person­nalités ont d’ailleurs quitté le réseau, ­victimes d’intimidation et de remarques inappropriées. L’on notera encore un nouveau design: les photos de profil en forme d’œuf ont disparu (il s’agissait des comptes pour lesquels les utilisateurs n’avaient pas ajouté de photos de profil).

Quant à Snapchat, il a eu 6 ans en 2017 et une année un peu compliquée. En cause, le développement des stories Instagram. Quelques ­nouveautés sont tout de même apparues en 2017: une recherche d’amis simplifiée, de nouveaux effets 3D en réalité augmentée, la possibilité d’inclure un lien d’une page Web (ce que ne propose toujours pas Instagram), le lancement des stories sponsorisées pour les annonceurs, etc.


Perspectives 2018

Nous ne manquons jamais de vous le rappeler, le Web fait partie intégrante de nos vies. En ce début d’année 2018, Internet et ses données, contenues dans ce que nous appelons le Web, est partout ! À l’intérieur de nos maisons, dans les rues, dans nos téléphones, dans les objets de la vie ­courante, dans nos montres, etc… Le Web continue à changer nos habitudes. Pour preuve, en Belgique, nous avons envoyé 38,7 millions de SMS de vœux contre 70 millions il y a 4 ans. Où sont passés les 31,3 millions restants ? Est-ce que l’époque n’est plus aux bons vœux ? 

Bien au contraire, les 3 principaux fournisseurs de télécommunications du pays (Orange, Proximus et Telenet) ont enregistré de fortes augmentations de la consommation de data. Proximus a même doublé son trafic de données la nuit de la Saint-Sylvestre. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que la majorité d’entre nous a échangé ses vœux de Noël et ­Nouvel An en ­utilisant les médias sociaux tels que la messagerie instantanée Messenger, Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram, etc. La preuve que le net est intégré pour de bon dans nos vies. Que nous réserve 2018 ?

Amazon Echo

2015

Google home

Pour en savoir plus sur Google Home, visionnez la vidéo de présentation de l’appareil: 

L’explosion du «vocal search» 

Vous ne l’aviez peut-être pas remarqué, même si vous utilisez la recherche de Google régulièrement, il s’agit de la possibilité de faire une demande de recherche vocalement. Il suffit pour ce faire, au lieu d’écrire votre requête de recherche, de cliquer sur le petit micro et de demander ce que vous cherchez (veillez toutefois à ce que le dispositif que vous utilisez possède un micro). Cette application est disponible sur Google depuis 2014. En 2011, c’est Siri qui avait fait son apparition sur les smartphones bien connus du géant Apple, puis Amazon Echo en 2015… et Google Home fin 2017, qui sont plus communément appelés pour ces 2 derniers, des assistants personnels.

Aujourd’hui, on ne parle plus simplement de recherches vocales, on parle de haut-parleur intelligent, de véritables assistants personnels connectés, interface entre l’utilisateur et les fournisseurs de contenus et de services Web. L’augmentation du nombre de requêtes vocales devrait passer de 15% fin 2017 à plus de 30% en 2018.

Focus sur le haut-parleur intelligent Google Home: Appareil d’un genre nouveau, il ressemble à une simple enceinte. L’appareil est composé d’un haut‑parleur et de 2 micros, sans écran. Toutes les commandes sont vocales. Vous posez des questions et il répond. OK mais que fait-il de plus que mon ordinateur ? Google Home possède un ­Google Assistant, qui est l’intelligence artificielle intégrée dans le Home. Voici dans les grandes lignes ce qu’il vous permet de faire:

  • • Regarder la TV: en demandant à Google Home de se connecter à votre TV, connectée elle aussi, vous pouvez choisir de lancer un programme.
  • • Idem pour écouter de la musique. Par exemple, demandez lui «J’aimerais écouter (artiste, titre de chanson, nom de playlist ou d’album)» et il le lancera sur son haut-parleur ou sur le Chromecast (appareil lecteur de flux multimédias).
  • • Planifier votre journée. Google Home se connecte à votre agenda, il suffit de lui demander: «OK Google, quel est mon prochain RDV ?»
  • • Gérer des tâches: demandez lui de vous prévenir dans 5 min, de vous rappeler d’envoyer votre déclaration d’impôts, d’ajouter des éléments à votre liste de courses, que vous retrouverez dans l’application Shopping List de Googlehttps://shoppinglist.google.com
  • • Vous pouvez également contrôler votre ­maison connectée. Pour cela les objets que vous connectés avec le Google Home doivent être compatibles…

Pour en savoir plus sur Google Home, visionnez la vidéo de présentation de l’appareil: http://urlz.fr/6mzu


OK Google

Si l’humour n’est pas sa caractéristique principale, ­Google Home est parfaitement capable d’occuper les petits et ­d’amuser les grands. «Ok Google, quel bruit fait la girafe ?». «Ok Google, combien pèse un hippopotame ?». «Ok Google, parle comme Yoda ». « Ok Google, raconte-moi une blague». Laissez libre cours à vos idées, l’assistant vocal peut tout entendre.

Encore plus fort, Google Home embarque des jeux pour ­divertir petits et grands. Lancez-lui simplement « Ok Google, jouons à un jeu », il vous proposera un quiz aussi ludique qu’instructif.

L’astuce en plus : Google Home répond aux questions comme un moteur de recherche. Demandez-lui comment faire un moelleux au chocolat, débloquer un niveau de jeu vidéo ou trouver le bon raccourci clavier.

Source: Boulanger.com

La personnalisation du service client

Comme nous le prédisions dans notre article de décembre dernier, les chatbots seront de plus en plus présents sur nos sites e-commerce. Pour ­rappel, il s’agit de la contraction de «chat» (messagerie instantanée) et «robot». Un chatbot est une application qui apparaît sur la page d’accueil d’un site et qui permet d’interagir avec quelqu’un de manière automatique et instantanée. Il s’agit d’un assistant automatisé que l’on retrouve sur les sites Web et qui a pour objectif de converser de manière naturelle avec les visiteurs via une boîte de ­dialogue, par clavier interposé.

Soyons clairs, il ne représente pas une innovation majeure; depuis de nombreuses années nous ­discutions déjà avec Anna, le chatbot d’Ikea ! ­L’innovation aujourd’hui se trouve dans leur utilisation sur de nombreux sites e-commerce. Ceux-ci se veulent de plus en plus adaptés aux clients et cherchent à proposer une expérience, des offres et des services adaptés à chaque profil. D’où la ­présence d’assistants automatisés afin de répondre à toutes les attentes et questions des futurs consommateurs et clients. Dans le but, nous sommes bien d’accord, de convertir le visiteur du site en acheteur.

Malgré leurs limites, les chatbots pourront vous aider dans la réalisation de vos tâches telles qu’un paiement ou une livraison.

La fin de la neutralité du web?

Depuis décembre dernier, les fournisseurs ­d’accès Internet américains ne sont plus tenus de ­respecter la neutralité du Web. Qu’est-ce que cela ­signifie ? Un fournisseur d’accès ou opérateur Internet comme Proximus, Scarlet, Orange pour n’en citer que 3, fournit le service Internet à ses abonnés, c’est-à-dire l’autorisation, grâce à la souscription d’un abonnement, de se connecter aux données ­contenues par le Web. Le fournisseur d’accès est considéré comme un offreur de service neutre n’étant pas censé influencer l’usage que font les abonnés du réseau. Oui mais voilà, aujourd’hui, les fournisseurs américains ont le droit de gérer le flux d’informations qu’ils proposent… Ce changement va leur permettre de pratiquer de la gestion de trafic afin de différencier le service de transport de données qu’ils offrent à leurs abonnés. Un peu comme nos chaînes de télévision qui ne diffusent pas toutes les mêmes informations.

En 2015, la FCC (Federal Communications ­Commission), alors à majorité démocrate, avait fait entrer l’accès à Internet haut débit dans la catégorie des services d’utilité publique. Et édicté de nouvelles règles interdisant aux opérateurs télécoms de ­bloquer l’accès à des contenus légaux, de ­ralentir le débit en fonction du type de contenu et de mettre en place des «voies rapides» surfacturées. Les régulations adoptées sous l’ère Obama sont désormais annulées et les fournisseurs d’accès n’ont plus qu’une seule obligation: être «transparents sur leurs pratiques, pour que les consommateurs puissent souscrire à l’offre qui leur convient le mieux».

Quelles conséquences sur les consom­mateurs ? Le risque d’un Internet à 2 vitesses, où rien ­n’empêcherait désormais à un opérateur de ­fournir un débit plus rapide à un service de vidéos à la demande dont il est propriétaire, par exemple. Des offres d’abonnement à des «paquets» de ­services pourraient également être proposées, des ­bouquets d’information en fonction de l’intérêt des abonnés, toujours en comparaison avec nos chaînes de télévision, comme BeTV par exemple.

Une telle mesure pourrait-elle être prise en Europe ? Une telle mesure est protégée par le droit européen depuis 2016 (http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:OJ.L_.2015.310.01.0001.01.FRA), mais la liberté du Web pourrait en pâtir quand même. Pourquoi ? N’oublions pas que le Web est dominé par les GAFAM (acronyme des géants du Web, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), ces énormes sites servent d’interface à un grand nombre de services en ligne. Et ces géants américains ne sont plus soumis à la neutralité du Web.  Quid alors des contenus filtrés ou triés par leurs applications ? Qu’en est-il également de certains appareils, smartphones et assistants vocaux justement, déterminant ce qu’un internaute peut ou ne peut pas faire avec sa connexion ?

Il en va de même pour les usages d’Internet ­tendant à s’intensifier, comme l’Internet des objets par exemple. Ces usages-là vont demander plus de performance en terme de transmission de ­données. Proposer des puissances et des qualités de service à plusieurs niveaux afin de répondre à ces demandes nouvelles va forcément tenter les services marketing des opérateurs.

Ces questions vont s’intensifier et le BEREC (Body of European Regulators for Electronic Communications) communiquera à ce sujet pendant l’année.

Bon à savoir

Voici quelques TOP 3 de l’année 2017

› TOP 3 des vidéos les plus populaires en 2017 (hors-musique)

› TOP 3 des évènements qui ont généré le plus d’interactions sur Facebook

  • • La journée internationale des droits des femmes
  • • Le Super Bowl 51
  • • Les violences à Las Vegas

› TOP 3 des personnalités les plus suivies sur Twitter

  • @katyperry: 107 217 431 followers
  • @justinbieber: 104 218 357 followers
  • @BarackObama: 97 629 108 followers

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