Ces produits sont issus d’un processus de réductionnisme, ou «cracking». Le principe consiste à décomposer des aliments en ingrédients qui, une fois assemblés, permettent de créer d’autres aliments. «Le réductionnisme a amené les technologues à fractionner les aliments puis à isoler des ingrédients pour les recombiner ensuite en ajoutant sel, matières grasses, sucres simples et de nombreux additifs, afin de leur redonner le goût, la couleur et la texture qu’ils ont perdus suite au procédé de fractionnement-recombinaison des aliments d’origine», explique Anthony Fardet.
Exemple: le blé peut être décomposé en farine blanche, germe, son, gluten, amidon de blé, amidon modifié de blé, sirop de glucose, dextrose… Avec ces ingrédients, «on a pu fabriquer du pain de mie complet: l’industriel prend de la farine blanche à laquelle il ajoute un peu de son et du gluten, précise le nutritionniste. Il reconstitue donc artificiellement la farine de blé complète. Il y ajoute de l’huile, du sucre, de la levure et le tour est joué». Inconvénient: les produits ainsi obtenus ont perdu leurs qualités nutritionnelles dans l’opération.