Astronomie

À la Une du cosmos

Les filaments fins formant la toile cosmique de notre univers viennent enfin d’être détectés grâce à l’observation du proto-amas de galaxies SSA22. 60% de l’hydrogène de notre univers s’y trouve; les trous noirs supermassifs et les galaxies actives se placent à l’intersection des plus gros filaments.

Umehata et al.

Pour ceux qui aiment les chiffres: avec 82 lunes reconnues, Saturne dépasse le record de 79, détenu par Jupiter; l’astéroïde (10) Hygiea est assez rond, ce qui en ferait la plus petite «planète naine» du Système solaire.

ESO

Le Nobel de Physique revient, cette année encore, à des astronomes:

Peebles pour la cosmologie, Mayor & Quéloz pour les exoplanètes autour d’étoiles semblables au Soleil.

L’observation de 10 000 quasars à divers stades d’évolution indique que la distinction entre les quasars bleus et les quasars rouges n’est pas due à leur orientation par rapport à notre ligne de visée, mais bien à des phases d’activité différentes. Rouges, ils injectent énormément d’énergie dans leur environnement, ce qui «nettoie» les alentours, révélant ensuite un quasar bleu moins actif.

ESO – vue d’artiste

Rififi dans la communauté exoplanétaire. Deux équipes annoncent la détection de vapeur d’eau dans l’atmosphère de K2-18b, une exoplanète tournant autour d’une étoile rouge. En soi, rien de particulier puisqu’on avait déjà détecté de l’eau dans d’autres atmosphères – simplement, il s’agissait de planètes plus grosses alors que K2-18b est «seulement» 9 fois plus massive que la Terre. Le point croustillant est qu’une des équipes a voulu préciser son résultat en obtenant des données supplémentaires, ce qui a pris du temps – temps mis à profit par l’autre équipe, qui s’est emparée de leurs données devenues publiques, d’où 2 publications quasi-simultanées.

A. Boersma – vue d’artiste

On a détecté un deuxième visiteur interstellaire, baptisé 2I/Borisov. Cette comète se balade plus lentement que le premier du genre, ‘Oumuamua, ce qui permet de l’étudier plus tranquillement. Jusqu’ici, on n’y a rien repéré de spécial. Par contre, on pourrait avoir trouvé son origine: il y a un million d’années, la comète se trouvait à moins de 6 années-lumière de la binaire Kruger 60 et sa vitesse relative par rapport à ce système était très faible – elle pourrait donc lui être liée.

HST

Du neuf sur Vénus ! Trois décennies d’observations radar conduisent à une estimation précise de la période moyenne de rotation sidérale de la planète: 243,0212 +- 0,00006 jours. D’autre part, 10 ans d’observations avec la sonde Akatsuki permettent de mieux connaître la météo vénusienne et en particulier ses nuages: migration de ceux-ci vers l’équateur la nuit, vitesses très variables, asymétrie entre les 2 hémisphères, influence des composés absorbeurs sur le climat… Enfin, il semblerait qu’on puisse oublier l’idée de grands océans d’eau sur la planète dans un passé lointain.

JAXA

Si elle se confirme, la découverte de 4 nébuleuses planétaires avec le télescope VISTA de l’ESO doublerait le nombre de ces objets identifiés dans des amas globulaires de la Galaxie.

Minniti et al.

L’observation des étoiles de son halo indique la présence de 2 populations distinctes dans M31, la célèbre galaxie d’Andromède. La raison ? Elle aurait connu 2 gros événements par le passé: un il y a quelques milliards d’années, l’autre il y a 10 milliards d’années.

A. Evans

On trouve des comètes à divers endroits du système solaire. Il existe notamment une famille associée à Jupiter et son origine vient d’être mieux comprise en modélisant les trajectoires possibles dans notre Système solaire. Les Centaures, des objets issus de la ceinture de Kuiper au-delà de Neptune, deviendraient ainsi des comètes à courte période, après diverses interactions gravifiques.

NASA

Hoquets en X… 

1) MAXI J1621−501 lance des bouffées de rayons X tous les 78 jours environ: il s’agirait d’explosions thermonucléaires en surface d’une étoile à neutrons qui se répètent (imparfaitement) mais pourquoi ? Ce pourrait être lié à un effet de précession. 

2) De son côté, le trou noir central de la galaxie GSN 069 émet des flashs X toutes les 9 heures. Ce phénomène, jamais observé auparavant, reste lui aussi inexpliqué: une interaction avec un collègue ou une instabilité dans la matière qui tombe ?

ESA

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