Infodémie
en pleine pandémie

La campagne de vaccination, qui est pour l’heure la seule option médicale pour sortir de cette crise sanitaire, fait couler beaucoup d’encre. Trop d’encre ! Je suis de formation journalistique. Je lis beaucoup de par mon métier, des articles de presse scientifique comme la presse d’information générale. Et je dois dire que cette dernière me laisse dubitative. Je vois des chiffres sans explication, des informations sorties de leur contexte, des approximations et surtout, beaucoup de «sensationnalisme» et d’alarmisme. J’ai l’impression que ce qui fait vendre, c’est la peur. Je ne vous dis pas qu’il faut étouffer tout ce qui effraye, mais une communication plus uniforme, plus simple et surtout basée sur des informations fiables ramènerait sans doute davantage de sérénité. Or, pour donner du sens à une réalité difficile, l’on diffuse souvent des théories profanes, pas ou peu alimentées par des données scientifiques (vérifiables et vérifiées), qui une fois dans la tête des gens, sont difficiles à contrecarrer, à réfuter et ce, en dépit d’arguments valables. Sur la vaccination par exemple, si un média de grande écoute choisit de faire part de témoignages en sa défaveur, insinuant qu’il y a de grandes chances de faire une thrombose ou même de mourir, que va-t-il rester dans l’esprit du public ? «Je ne veux pas me faire vacciner, c’est trop risqué, et sans être sûr que ça marche en plus». Cette «infodémie», née de la pandémie, instaure clairement un climat de méfiance, qui ne bénéficie à la santé mentale de personne et qui, les 2 étant intimement liées, ne risque pas d’avoir un quelconque effet positif sur la santé physiologique.

Pourtant, avant qu’un vaccin soit mis sur le marché, même s’il y a une urgence mondiale, de nombreuses étapes doivent OBLIGATOIREMENT être franchies. Il y a d’abord une phase préclinique (tests d’évaluation de la réponse immunitaire, essais en laboratoire sur des cellules in vitro puis sur des animaux). Si les résultats sont concluants débutent seulement les essais cliniques, en 3 phases, sur les humains. Le nombre de volontaires augmente à chaque phase. Lors de la phase III, les essais sont réalisés sur des milliers de patients, dans plusieurs pays et sur plusieurs sites dans le même pays afin de garantir une efficacité maximale sur différents types de populations. Si le vaccin est jugé efficace et sûr, il fait alors enfin l’objet d’une autorisation de mise sur le marché par les autorités sanitaires internationales et/ou nationales. Il faut aussi savoir que les lieux de production sont scrupuleusement contrôlés et qu’il existe encore une phase IV post-commercialisation afin de continuer à surveiller l’efficacité et la sûreté du vaccin et adapter le protocole si besoin. Il est donc IMPOSSIBLE, comme les complotistes ou tout du moins les ultra-sceptiques l’affirment, qu’un vaccin soit mis «hasardeusement» sur le marché, en se disant «on verra bien». Néanmoins, le risque zéro n’existe pas, qui tient à la nature même du vaccin, soit «l’injection d’un antigène (virus atténué ou inactivé, protéine de membrane bactérienne, etc.), de manière à susciter une réaction immunitaire avec effet mémoire pour permettre à un patient de se débarrasser d’un agent infectieux déjà présent à l’aide de ses défenses naturelles (vaccin thérapeutique), ou de préparer le corps à se confronter à l’avenir à un pathogène sans déclarer la maladie (vaccin préventif)» (Futura-Sciences). Cette thérapie peut dès lors entraîner des effets secondaires. Rappelez-vous lorsque vous étiez petits, le médecin prévenait toujours qu’un risque de fièvre, de courbatures, de nausées… était possible. Mais vous êtes toujours là et protégés contre différentes maladies, potentiellement moins graves que le Coronavirus ! Pour plus d’infos, n’hésitez pas à consulter le site https://www.vaccination-info.be. Conclusion: prenez le temps de vous informer, de consulter plusieurs sources (fiables) et de prendre en compte tous les aspects avant de vous faire un avis sur une question.