Dans ma famille, à Noël, lors de l’apéro, on a l’habitude de tirer au sort un prénom et de veiller particulièrement sur cette personne durant toute la fête. Il faut la jouer finement car le but est de ne pas être démasqué en fin de soirée. C’est vraiment une tradition. Je me souviens encore très bien de ces premières soirées où je devais avoir 8 ans. En arrivant, chaque invité inscrivait son nom sur un papier qu’il déposait dans un bonnet de Père Noël et ensuite, dès l’ouverture des festivités, le plus âgé (privilège de la vieillesse me disait-on) plongeait sa main dans le bonnet pour y piocher un nom.
Évidemment, s’il tirait son propre nom, il remettait le papier et en sortait un autre. On passait alors le bonnet à la 2e personne la plus âgée – souvent Mémé Louise – et on continuait ainsi de suite. Si elle piochait son nom elle le remettait. Sinon, elle passait le chapeau. Tout se passait bien sauf si (ce que j’espérais) le dernier piocheur tirait son propre nom. Ben oui, impossible pour lui d’échanger alors avec quelqu’un d’autre, sans quoi notre jeu n’aurait plus eu aucune saveur: tout le monde aurait directement deviné qui était l’ange gardien de ce dernier. On remettait alors tous les noms dans le bonnet de Noël et c’était reparti pour un tour. Chouette !