L'Adn de…

Laurent
MARÉCHAL
Prof
de maths

Propos recueillis par Géraldine TRAN • geraldine.tran@spw.wallonie.be

G. TRAN

Professeur de  mathématiques, c’est  une vocation que  vous avez depuis tout  petit ? Comment l’idée  d’exercer ce métier  vous est-elle venue ? 

Non, mais j’ai toujours su que je m’orienterais vers un secteur scientifique. J’ai entamé mon bachelier en sciences mathématiques parce que j’aimais les maths mais sans trop savoir où ça me mènerait. C’est au cours d’un stage, lors de mon master en didactique, que j’ai découvert l’enseignement et que j’ai su que j’en ferais mon métier. 

Il y a plusieurs parcours possibles en fonction du niveau dans lequel on veut enseigner. Dans le cas de l’enseignement secondaire supérieur, un diplôme universitaire de niveau master est requis. Beaucoup de profs de maths ont une formation d’ingénieur ou bio-ingénieur, informatique, physique… Il faut encore ensuite obtenir une agrégation pour l’enseignement (AESI pour l’enseignement secondaire inférieur, AESS pour le secondaire supérieur, CAPAES pour l’enseignement supérieur ou doctorat pour enseigner à l’université).

Comment devient-on  professeur de  mathématiques ?

Vous travaillez  actuellement au  Collège Saint-Quirin  de Huy, mais quelle  est votre journée-type ?

J’arrive à l’école 10 minutes avant le début de mon premier cours. Si besoin, je passe par mon casier à la salle des profs récupérer des copies pour les cours de la journée. Ensuite, je me rends en classe. Les cours s’enchainent et je profite des éventuelles heures de fourche pour préparer les cours à venir ou les prochaines interrogations. Un horaire complet dans le degré supérieur compte 20 périodes de 50 min (22-24 dans le degré inférieur). À cela, il faut parfois rajouter quelques heures (bénévolat) de remédiation ou de cours de préparation à l’enseignement supérieur.

C’est avec mon papa que j’ai découvert les sciences. Il était ingénieur en aéronautique et aimait beaucoup nous parler de son métier. Il avait à cœur d’expliquer le fonctionnement des choses et de nous transmettre sa curiosité scientifique. C’est ce qui m’a poussé à m’inscrire dans l’option «Math-sciences» en secondaire. Ma maman est infirmière et j’ai une sœur qui est médecin oncologue. Nous sommes donc tous les 4 dans le domaine scientifique !

Quels sont vos  rapports avec la  science ? Quels sont  vos premiers  souvenirs «scientifiques» ?

Quelle est la plus  grande difficulté  rencontrée dans  l’exercice de votre  métier ?

Pour moi, il y en a 2: d’une part, réussir à donner un cours collectif en tenant compte du rythme d’apprentissage et des difficultés de chacun. D’autre part, réussir à vulgariser un sujet pour qu’il soit compréhensible par tous. Pour cela, il faut parvenir à se mettre à la place des élèves qui découvrent une matière qui nous paraît, personnellement, évidente.

Je n’ai pas un grand objectif de carrière. Ma réussite professionnelle, je la ressens chaque année sous différentes formes. Soit dans l’accompagnement d’un élève en difficulté dans le but de l’aider à surmonter ses difficultés, soit dans la transmission de ma curiosité mathématique, lorsqu’un élève me pose une question qui va plus loin que la matière. À ce moment-là, on sent qu’on est arrivé à ce qu’on voulait avec l’élève, créer de l’intérêt, chercher à comprendre la logique des étapes. 

Quelle est votre plus  grande réussite  professionnelle  jusqu’à ce jour ?

Quels conseils  donneriez-vous à un  jeune qui aurait envie  de suivre vos traces ?

De ne pas se décourager malgré les commentaires souvent négatifs que l’on entend au sujet de l’enseignement. C’est un métier prenant, qui demande de l’investissement personnel et beaucoup de patience mais qui est extrêmement gratifiant.  
 

CARTE D’IDENTITÉ

Laurent Maréchal

ÂGE : 33 ans

SITUATION FAMILIALE : Marié

PROFESSION : Professeur de  mathématiques secondaire  supérieur au Collège Saint-Quirin  de Huy (Province de Liège)

FORMATION : Bachelier en licence  mathématiques, Master à finalité  gestion, master à finalité didactique

   l.marechal@st-quirin.be

Je vous offre une  seconde vie, quel  métier choisiriez-vous ?

Je ferais sûrement un métier manuel mais je ne sais pas trop lequel exactement. Une chose est sûre, j’aime savoir comment une chose fonctionne et je trouve extrêmement gratifiant de la construire de A à Z. J’ai pu l’expérimenter dans la rénovation de notre maison. C’est toujours chouette de découvrir de nouvelles choses… 

L’omniscience: je suis très curieux et j’adore tout comprendre, tout savoir.

Je vous offre un  super pouvoir, ce  serait lequel et qu’en  feriez-vous ?

Je vous offre un  auditoire, quel cours  donneriez-vous ?

J’en ai déjà un ahah ! Mais je continuerais à faire ce que je fais: partager au mieux mes connaissances mathématiques à ceux qui ont soif d’apprendre.

Ce serait plutôt une micro-brasserie alors. Développer ma propre bière, ce serait sympa !

Je vous offre un  laboratoire, vous  plancheriez sur quoi  en priorité ?

Je vous transforme  en un objet du  21e siècle, ce serait  lequel et pourquoi ?

Un vélo. À côté des maths, je suis assez sportif et c’est un moyen simple et efficace de voir du pays.

J’adorerais faire une croisière dans les fjords norvégiens. La Scandinavie m’a toujours beaucoup attiré.

Je vous offre un billet  d’avion, vous iriez où  et qu’y feriez-vous ?

Je vous offre un face  à face avec une  grande personnalité  du monde, qui  rencontreriez-vous et  pourquoi ?

Ma femme me dit souvent que je ressemble à Harry Kane (un footballeur anglais). En bon fan de football, ça me plairait de le rencontrer.

Les mathématiques ne sont peut-être pas essentielles à tout le monde mais n’oublions pas que, derrière toute cette technologie, ce sont souvent des mathématiques qui sont cachées. Pensons par exemple aux cryptages des données, ce sont des mathématiques. Elles sont également utiles au développement de la curiosité et de la logique qui sont par contre essentielles pour tous. 

La question «a  priori»: à l’heure où  les technologies  peuvent tout faire, les  maths ne sont  peut-être plus aussi  essentielles ?

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