Astronomie

À la Une du cosmos

Du neuf sur le front des ondes gravitationnelles. 1) L’événement GW190412 observé par les détecteurs LIGO-VIRGO correspond à la fusion d’un trou noir de 23 masses solaires et d’un objet de 2,6 masses solaires. Ce dernier objet serait l’étoile à neutrons la plus lourde connue… ou le trou noir le plus léger connu ! 2) De nouveaux modèles de supernovae ont été calculés et confirment, en les précisant, les modèles précédents. Selon la masse, les étoiles massives peuvent donner naissance à des trous noirs de maximum 52 masses solaires ou de plus de 150 masses solaires. Problème: LIGO et VIRGO viennent de repérer la fusion de 2 trous noirs pesant 85 et 66 masses solaires… En plus, le résultat pèse 142 masses solaires et fait donc partie de la classe tant recherchée des trous noirs de masse intermédiaire. 3) Le prochain successeur de LIGO/VIRGO, le télescope Einstein, vient d’être proposé à la feuille de route du Forum stratégique Européen pour les grandes infrastructures de recherche (ESFRI). Il pourrait se construire non loin de Liège.

© N. Fischer, H. Pfeiffer, A. Buonanno (Max Planck Institute for Gravitational Physics), Simulating eXtreme Spacetimes (SXS) Collaboration  (Simulation)

Le mystère des taches brillantes de Cérès est résolu: il s’agit des traces de liquide salé souterrain (40 km de profondeur) qui a suinté puis s’est évaporé.

NASA

Certains disques protoplanétaires vivent plus que de coutume – 5 à 10 fois plus ! Le projet citoyen «Disk Detective» en a découvert 7 et ces «Peter Pan» célestes naîtraient massifs et assez isolés. Des observations d’un autre disque, celui de l’étoile triple GW Orionis, montrent des déformations et même une scission en anneaux diversement inclinés. Des ­planètes peuvent donc y naître dans des orbites d’orientations et de dimensions très variées.

ESO (vue d’artiste)

Des bactéries ont survécu 3 ans aux rigueurs de l’espace dans le cadre de l’expérience japonaise Tanpopo

NASA 

Les premières images du Solar Orbiter révèlent des éruptions solaires miniatures omniprésentes (baptisées «feux de camp»). En parallèle, le champ magnétique global de la couronne solaire a été mesuré pour la première fois.

ESA 

Premières ! 1) Le VLT de l’ESO a acquis la première image directe d’une étoile de type solaire, TYC 8998-760-1, accompagnée de 2 planètes géantes. 2) Première découverte d’une planète tournant autour d’une naine blanche, WD 1856.

ESO

Un gros rapport examinant l’épineuse question de la pollution du ciel par les futures mégaconstellations vient de sortir. La conclusion ? Rien ne pourra éliminer les problèmes. On peut juste les diminuer, en réduisant le nombre de satellites, en les orientant convenablement, et en les mettant sur des orbites très basses – puis en fournissant les ­données orbitales précises aux astronomes (pour qu’ils puissent au mieux louvoyer entre les passages satellitaires). Il faudra aussi développer un moyen de «nettoyer» les images astronomiques… par ex. 

Une lumière aurorale bien connue sur Terre, associée à l’oxygène, a pu être repérée dans la haute atmosphère de Mars grâce aux observations de l’orbiteur TGO. Cet oxygène martien provient essentiellement de la décomposition du gaz carbonique. En parallèle, il semblerait que des décharges électriques liées aux tempêtes de poussières jouent un rôle important dans la chimie de l’atmosphère et de la surface de Mars, gouvernant notamment le cycle du chlore.

ESA

On vient de trouver une petite ­cinquantaine de candidats satellites et en extrapolant, la planète géante pourrait avoir 600 lunes d’au moins 800 m de diamètre…

NASA

De la phosphine a peut-être été décelée dans l’atmosphère de Vénus. Vu qu’on ne connaît pas de processus naturel pouvant le former là-bas, cette découverte est considéré comme indicateur possible de la présence de vie. Il reste cependant beaucoup de travail: détecter d’autres signatures de phosphine pour confirmer l’identification, comprendre le lien vie/phosphine, tester d’autres alternatives encore, etc. 

ESO 

CTCV J2056-3014 est une naine blanche qui fait une rotation en 29 s et une révolution en 1,76 h. En plus, elle n’émet pas beaucoup de rayons X malgré qu’elle «mange» son compagnon… Un nouveau type d’objet ou juste une exception ? Ça reste à voir ! 

NASA

Des galaxies spirales ont une grande «barre», alors que d’autres, dont notre Galaxie, en ont une petite. Cette différence est désormais comprise grâce à de nouvelles simulations: la barre paraît grande quand elle semble connectée aux bras spiraux, mais sa vraie taille se fait jour quand elle ne l’est pas. 

T. Hilmi / University of Surrey

Identification d’une nouvelle molécule, la propargylimine, dans le nuage moléculaire G+0.693-0.027 situé près du centre galactique. Cette molécule pourrait jouer un rôle fondamental dans la formation des acides aminés.

NASA

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