Amoureuse
d’un bad boy

Vous avez bien sûr reconnu les premiers couplets de la célèbre chanson de Gainsbourg sur le couple mythique qu’ont formé Bonnie and Clyde. Mais connaissez-vous les détails de cette histoire d’amour hors du commun ? Bonnie Parker est née au Texas en 1910, dans un milieu modeste. Son père décède alors qu’elle n’a que 4 ans. C’est une élève brillante, passionnée par la littérature et la poésie. Elle gagnera même des distinctions en orthographe, en écriture et en art oratoire. Promise à un bel avenir, elle se rêve actrice. En 2^e secondaire, elle rencontre Roy Thornton, un séduisant «bad boy», qu’elle épouse à tout juste 16 ans ! Ils quittent l’école et s’installent ensemble. Mais occupé par ses méfaits, Roy n’est pas très présent. Lorsqu’il est incarcéré pour braquage à main armée, en 1929, ils se séparent mais ne divorceront jamais. Bonnie retourne vivre chez sa mère et travaille comme serveuse. Un an plus tard, elle rencontre Clyde Barrow chez des amis communs. Ce beau jeune homme est déjà un repris de justice notoire. Issu d’une famille pauvre de 6 enfants, il cumule les «petits» délits et les arrestations. Peu après leur rencontre, Clyde est de nouveau arrêté. En prison, il bat un autre détenu à mort. Ce sera le 1^er meurtre d’une longue série. Après sa libération, en 1932, il retrouve Bonnie, avec qui il vole une voiture. S’il réussit à s’échapper, Bonnie est emprisonnée quelques mois. Après cela, ils se retrouvent tous 2 à la tête d’un petit gang, baptisé «Gang Barrow». Ensuite, c’est l’escalade jusqu’au meurtre de 2 policiers, en avril 1934. En cavale, les 2 amants ont besoin d’argent et projettent de braquer une banque. La police et le FBI, qui ont en eu vent, leur tendent une embuscade. Ils les veulent, morts ou vifs. Ce sera morts… Ils ont 24 et 25 ans. Des histoires comme celles-là, on en compte des centaines. Une femme (le plus souvent), que rien ne prédestinait à la criminalité, qui tombe follement amoureuse d’un criminel et qui, par amour, devient complice des pires atrocités. Comment peut-on perdre les pédales à ce point ? Au point de tuer parfois. Comment un voleur, un meurtrier, un violeur, peut-il susciter tant de fascination, de passion, de folie ? De leur cellule, certains reçoivent des lettres d’amour enflammées, des demandes en mariage même. Qu’est-ce qui sous-tend ce que l’on nomme hybristophilie ou «syndrome de Bonnie and Clyde» ? Découvrez pourquoi Landru est devenu un «sex symbol» dans le dossier de ce numéro, rédigé par Philippe Lambert. Ainsi que d’autres sujets tout aussi passionnants comme la reconnaissance faciale, la misophonie, les illusions… Bonne lecture !