Notre
cerveau a ses raisons que la raison souvent ignore

Géraldine TRAN – Rédac’chef

©Anastassiya  – stock.adobe.com

La vie est faite de choix: Oui ou Non; Continuer ou Abandonner; Se relever ou Rester à terre… Certains choix comptent plus que d’autres: Aimer ou Haïr; être un Héros ou un Lâche; Se battre ou Se rendre; Vivre ou  Mourir… (Derek Shepherd 😉). Pour ceux qui en douteraient encore: la vie est faite de choix. Et choisir, c’est décider. Et donc aussi renoncer. Tous les jours, toute notre vie, pour nous ou pour les autres, nous sommes confrontés à des dilemmes. Des plus  insignifiants sans grande conséquence aux plus cruciaux et bouleversants. Ceux qui  peuvent changer notre destin et modifier profondément notre vie. Au  casino: rouge (couleur préférée) ou noir (question de statistique) ? Quelles chaussures ce matin: baskets (confort) ou escarpins (élégance) ? Le trajet pour aller au boulot: autoroute (travaux) ou nationale (plus lent) ? Mon fils qui veut regarder la tablette: oui (détente) ou non (pas d’écran) ? Quel métier: plombier (il en manque) ou ingénieur (certitude de trouver un job facilement) ? Le job: à côté (pas fun mais rémunérateur) ou plus loin (passionnant mais peu payé) ? Mes amours: mariage traditionnel (le symbole et la fête) ou cohabitation légale (raison fiscale) ? Le vaccin: pour (collectivité, obéissance) ou contre (méfiance, défiance) ? Un proche dans le coma: s’acharner (vivre) ou le laisser partir (mourir) ? Autant de questions qui nous concernent nous ou les autres (nos parents, nos enfants, nos collègues, nos amis…) et qui ne nous laissent finalement que peu de répit. On pourrait facilement croire que décider, c’est être libre. Et décider, c’est être qui on est. C’est ce qui nous différencie de l’autre. C’est indéniablement un pouvoir aussi magnifique que dangereux. Mais nos décisions sont-elles réellement rationnelles ? Bien que nous nous évertuions à être rationnels, que nous pensons choisir la meilleure option, nos décisions manquent bien souvent de clairvoyance. Quels sont les déterminants biologiques, neurologiques ou socioculturels de nos choix ? Les découvrir vous permettra sans doute de vous en affranchir, en partie tout du moins. C’est en tous cas ce que propose le neuroscientifique Mathias Pessiglione. Que décidez-vous: ignorer que ce que nous pensions rationnel ne l’est pas tant que ça (évitez alors le Dossier de ce numéro) ou en apprendre davantage pour «mieux» décider ?  Sapin ou pas sapin, en ces temps maussades, passez de très joyeuses (j’insiste là-dessus) fêtes de fin d’année…  

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