Astronomie

À la Une du cosmos

Les premières annonces liées au JWST parlaient d’abondantes galaxies primitives étonnamment très massives et très brillantes. Il faut revoir la copie: en fait, pas besoin de jeter la cosmologie standard. On avait juste raté de nombreuses petites galaxies et en plus les «grosses» galaxies sont en réalité moins massives, mais plus actives – il y a une intense activité de formation d’étoiles dans ces objets (comme prévu à cet âge).

JWST 

Historique… En analysant de vieux manuscrits, on aurait trouvé la trace d’éruptions probables de la nova récurrente T CrB en 1217 et 1787. Les archives coréennes suggèrent aussi un cycle solaire plus court, 8 ans au lieu de 11, durant le minimum de Maunder.

Photography

Pour la première fois, un télescope terrestre, le VLT de l’ESO, révèle une grande tache sombre dans l’atmosphère de Neptune, ainsi qu’une petite tache brillante. Ces structures occasionnelles restent un mystère pour les astronomes.

ESO

L’étoile en formation DG Tau possède un disque protoplanétaire, mais on n’y trouve pas d’anneaux et les gros grains se trouvent loin: contrairement aux idées habituelles, il semblerait que la formation des planètes commence ici dans la partie externe.

ALMA

Exoplanètes à gogo ! 1) Une planète de la taille de Jupiter orbite autour de la naine rouge TOI-4860… sauf qu’une étoile aussi légère ne devrait pas héberger une planète aussi massive ! 2) Des molécules contenant du carbone (CO2, méthane…) ont été découvertes dans l’atmosphère d’une exoplanète se trouvant dans la zone «dite habitable» de l’étoile K2-18: ces résultats suggèrent la présence d’un océan sous une atmosphère riche en hydrogène mais pas qu’il s’agit d’une deuxième terre. 3) L’exoplanète G 367 b est 2 fois plus dense que la Terre. Il s’agit peut-être du noyau d’une planète dont le manteau rocheux a été arraché lors d’une collision. 4) Une augmentation d’éclat infrarouge, baptisée ASASSN-21qj, correspond en fait à la collision de 2 planètes glacées géantes. Cela a produit un nuage de débris qui a ensuite éclipsé l’étoile-hôte. 5) Le JWST a trouvé des planètes dans Orion non attachées à une étoile mais… en couple !

JWST + Mark Garlick, vue d’artiste

Jupiter possède un jet stream équatorial s’étendant sur une largeur de plus de 4 800 kilomètres et voguant à 515 km/h. Il se trouve à 40 km d’altitude au-dessus de la couche de nuages habituels.

JWST 

Il y a eu des oscillations dans l’univers primitif, et l’on en retrouve la trace dans l’orientation de certaines galaxies. Par contre, la gigantesque concentration de galaxies Hoʻoleilana découverte en 2016 s’avère plus énorme que prévu, trop pour être expliquée par ces oscillations, à moins de réviser à la hausse la vitesse d’expansion de l’univers.

CEA/IRFU/Durillon-Pomarède, vue d’artiste 

Se baladant autour de Soleil dans les mêmes parages que la Terre, l’astéroïde Kamo’oalewa serait un morceau de la Lune éjecté lors d’un impact, selon de nouvelles simulations.

Wikipedia 

La sonde Lucy vient de survoler Dinkinesh, un petit astéroïde. Surprise: il est accompagné d’une lune et celle-ci a une forme de cacahuète !

Lucy 

Les observations faites avec l’atterrisseur martien InSight indiquent la présence d’un manteau liquide de silicates autour du noyau de Mars, noyau qui se révèle plus petit qu’on ne le pensait. Cette configuration provient de l’évolution géologique, avec initialement un océan magmatique.

CNES/IPGP vue d’artiste 

Lune ! 1) Certains rêvent d’aller exploiter l’eau lunaire – mauvaise nouvelle: il y en aurait moins que prévu ! 2) Alors que la sonde russe vient de s’écraser et qu’une sonde indienne a bien atterri, l’atterrisseur chinois a pu sonder l’intérieur de notre satellite: il détecte les diverses couches de poussières, coulées de lave, cratères enterrés – et leur évolution dans le temps, au fur et à mesure qu’on s’approche de la surface.

Shorghofer/Rufu

Le JWST a repéré de récentes traces de CO2 à la surface d’Europe, une des lunes de Jupiter. Il provient probablement de l’océan sous-jacent et suggère un environnement océanique plutôt favorable pour la vie (à voir si elle s’y trouve…). Une autre lune jovienne, Ganymède, présente, elle, divers sels minéraux et composés organiques en surface, ce qui donne là aussi des indices sur la composition de son océan souterrain.

PhotogJuno raphy

Y a-t-il de la foudre sur Vénus ? Probablement pas, selon de nouvelles analyses: les éclairs observés seraient principalement dus à la chute de météorites et des signaux radios généralement associés à la foudre sont en fait expliqués par des perturbations du (faible) champ magnétique.

Mariner 10

La fin de vie des étoiles n’est pas de tout repos: l’analyse de la supernova proche SN 2023ixf montre que l’étoile a éjecté l’équivalent d’une masse solaire au cours de l’année précédant son explosion !

CfA, M Weiss, vue d’artiste

Alors que la sonde Psyche, la première à explorer un astéroïde métallique, vient d’être lancée, une étude indique que les collisions entre astéroïdes pourraient parfois conduire à la formation d’astéroïdes métalliques magnétiques, ce qui expliquerait certaines météorites métalliques montrant des traces d’un champ magnétique.

NASA

La capsule de la sonde OSIRIS-REx a atterri dans le désert de l’Utah où elle a pu être récupérée: elle contient environ 250 g de matière de l’astéroïde Bennu (soit 3 fois plus que prévu !). Les premières analyses indiquent la présence de carbone et d’eau, mais il reste à ouvrir le réservoir principal, où 2 attaches bloquent…

Osiris-Rex 

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