Astronomie

À la Une du cosmos

Les résultats obtenus grâce à la mission européenne GAIA n’en finissent plus de tomber. 

1) Tout d’abord, collisions en série… La collision entre la Voie Lactée et la galaxie naine Antlia 2 s’est produite il y a des centaines de millions d’années. Sa conséquence ? Des perturbations du bord du disque galactique. De plus, la moitié des étoiles du disque galactique se seraient formées il y a 2-3 milliards d’années, lors d’un seul événement peut-être consécutif à la rencontre avec une galaxie naine satellite. Enfin, une collision encore plus ancienne (10 milliards d’années) expliquerait les caractéristiques du disque et du halo galactiques. 

2) Des trouées dans le courant d’étoiles associé à la destruction de l’amas GD-1 indiquent la présence d’un perturbateur, imaginé par certains comme un nuage de matière sombre… 

3) Si les étoiles nées ensemble restent souvent proches ­malgré le temps qui passe (leurs groupes forment de ­longues «lignes»), les vieilles ont des mouvements perpendiculaires au plan de la Galaxie plus rapides que les jeunes qui proviendraient de l’activité ancienne de la Galaxie et des perturbations par les galaxies satellites.

ESA et © Bonaca et al.

On avait trouvé des trous noirs supermassifs formés très tôt après le Big Bang. On explique aujourd’hui leur présence par une formation particulière, un effondrement direct.

Vue d’artiste, S. Woods

L’observatoire sino-japonais ASgamma, installé au Tibet, a décelé des rayons cosmiques d’énergie supérieure à 100 TeV et allant même jusqu’à 450 TeV – pulvérisant le record précédent d’un facteur 6 (précisons que 2TeV=2 millions de ­millions de fois plus énergétique qu’un photon de lumière visible). Ces particules rapides proviennent de la nébuleuse du Crabe.

© 2002-2019
Institute of High Energy Physics, CAS

Le pulsar de la constellation des Voiles a eu un hoquet – sa rotation a brusquement changé, ce que les astronomes appellent «glitch». Cela a permis de contraindre sa structure interne, en particulier la présence de 2 «soupes» superfluides mais la fin de l’événement s’est déroulée autrement que prévu – un nouveau mystère à résoudre.

Vue d’artiste, C. Knox

La sonde Hayabusa 2 n’est pas ­restée inactive pendant les vacances. Après s’être posée une seconde fois sur ­l’astéroïde Ryugu pour récolter des échantillons, son atterrisseur MASCOT a pris des photos montrant que l’astéroide est le résultat de processus violents. En outre, ses données indiquent que les astéroïdes de classe C comme Ryugu sont plus poreux qu’on ne le pensait, une fragilité qui explique la rareté des météorites de ce type.

MASCOT

L’étoile Beta Pictoris a de la compagnie: 3 comètes ont été identifiées par le télescope TESS et une deuxième planète par l’instrument européen HARPS.

Rubini/Lagrange

Surprises inédites pour les supernovae ! 

1) Une supernova observée par les télescopes TESS et SALT aurait été produite par pas moins de 3 étoiles (dont 2 cadavres de soleil, des naines blanches). 

2) La supernova SN 2016iet semble être le premier cas d’un type assez rare: une «supernova à instabilité de paires» marquant la fin d’une étoile isolée très massive et ne laissant aucun cadavre derrière elle.

Las Campanas

Retour sur des impacts… 

1) On a trouvé qu’il y a eu un impact en Écosse il y a environ un milliard d’années tandis que le cratère australien Yarrabubba a été daté à 2,2 milliards d’années, ce qui en fait le plus vieux connu. Certains pensent que son action aurait modifié le climat, permettant de quitter l’état «boule de neige». 

2) On propose un scénario pour la formation des chondrules météoritiques et on lie certaines météorites (les mésosidérites) à un impact violent sur Vesta au tout début du Système solaire (impact qui serait aussi responsable de la croûte particulière de cet astéroïde). 

3) Un impact majeur dans les premiers temps du Système solaire serait responsable de la dichotomie, tant morphologique qu’isotopique, entre les hémisphères (visible et caché) de la Lune. 

4) Le gros bombardement en début de système solaire se serait arrêté il y a 4,48 milliards d’années (et non 3,8) pour Mars, permettant une certaine habitabilité plus tôt que prévu… 

5) L’impact qui a créé le grand cratère Lomonosov sur Mars fut probablement à l’origine d’un méga-tsunami il y a 3 milliards d’années. 

6) Les mesures du champ gravitationnel de Jupiter par la sonde Juno suggèrent qu’une collision a eu lieu avec une grosse protoplanète au tout début du Système solaire.

MGS

Une simulation de l’Univers par AI donne des résultats remarquablement bons en un temps étonnamment court – et on ignore exactement pourquoi.

He et al.

Share This