Espace

Quoi de neuf dans l’espace ?

Théo PIRARD • space.info.theo@gmail.com

© Top Photo/Sipa USA

Retour d’échantillons du sol martien à la surface terrestre: ce devrait être l’exploit spatial de la fin de cette décennie. Tant les Américains (avec les Européens, dans le cadre d’une coopération NASA-ESA) que les Chinois comptent bien le réussir ! Ils vont se livrer, dans les prochaines années, à une compétition tant technologique que scientifique pour décrocher cette «première» dans l’exploration du système solaire. Il s’agit de mettre en évidence les éléments qui pourraient fournir un nouvel éclairage sur nos origines à l’échelle de l’Univers

Retour réussi de la capsule Chang’e-5 avec sa précieuse moisson d’échantillons lunaires (© Top Photo/Sipa USA)

En décembre 2020, des capsules japonaise et chinoise ont réussi à rapporter des spécimens extra-terrestres. Quel bilan pour ces succès asiatiques ?

Le 5 décembre, dans le désert australien de Woomera, la sonde interplanétaire nipponne Hayabusa-2, qui avait été lancée le 3 décembre 2014, faisait revenir une micro-soucoupe d’à peine 16,5 kg. Elle contenait 2 récoltes de poussières prélevées sur le petit astéroïde Ryugu entre septembre 2018 et juillet 2019: ce sont 5,4 g de précieux souvenirs d’un autre monde qui sont arrivés sur Terre.

Quelques jours plus tard, le 16 décembre pour être plus précis, la mission chinoise d’exploration lunaire Chang’e-5, qui avait quant à elle débuté le 23 novembre 2020, se termine dans un paysage enneigé de Mongolie intérieure avec l’atterrissage d’un engin conique contenant pas moins de 1 731 g d’échantillons extraits de la Lune. Pour rappel, la précédente moisson remontait à l’été 1976 avec la sonde Luna-24 de l’Union Soviétique (Russie).

Peut-on s’attendre à une exploitation économique de matières premières sur les astéroïdes, la Lune… ?

Le Luxembourg entend encourager cette exploitation: la jeune et dynamique LSA (Luxembourg Space Agency) apporte son soutien à l’entreprise privée qui veut se lancer dans la mise en œuvre des ressources minéralogiques dans le système solaire. Des petites sociétés se développent dans le monde pour tester des systèmes automatiques qui valoriseront le potentiel des sols et sous-sols loin de la Terre. Cependant, dans l’immédiat, il ne faut pas s’attendre à une industrialisation prochaine de leurs matières premières. 

L’arrivée sur notre planète de ces ressources tient-elle compte des leçons de l’actuelle pandémie globale ?

Déjà en son temps, le programme Apollo (1969 à 1972), avec 6 expéditions habitées sur notre satellite naturel, nous a confrontés à la problématique de la quarantaine lunaire. Sur les 382 kg prélevés sur la Lune, ce sont quelque 300 kg de pierres et poussières de Lune qui se trouvent préservés dans le Lslf (Lunar Sample Laboratory Facility) du Johnson Space Center de la NASA. Celle-ci les distribue avec parcimonie aux équipes de chercheurs qui, dans le monde, proposent des expériences originales, entre autres pour leur mise en valeur.  

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