À la Une du cosmos

Suivre le fil ! 1) Découverts au début des années 1980, les filaments du centre galactique voient leur nombre grandir à un millier grâce à l’observatoire radio MeerKAT. Ces filaments peuvent atteindre 150 années-lumière de long et à cause de leur lien avec les champs magnétiques, ils se disposent souvent en parallèle comme les cordes d’une harpe. L’activité passée du trou noir central serait leur origine probable. 2) La Voie Lactée a absorbé un certain nombre de galaxies naines, laissant à la place des traînées d’étoiles. Les astronomes ont ainsi cartographié 12 courants d’étoiles dans le halo galactique, alors que le projet MilkyWay@home a pu reconstruire la naine à l’origine du courant Orphan-Chenab. De plus, les données de la sonde Gaia permettent d’identifier une 6^e capture effectuée par la Voie Lactée il y a des milliards d’années. L’événement a été baptisé «Pontus» et il vient s’ajouter à Sagittarius, Cetus, Gaia-Sausage/Enceladus, LMS-1/Wukong, et Arjuna/Sequoia/I’itoi.

Comme pour les autres planètes, Mars entre en collision avec des astéroïdes petits et grands. L’étude d’une météorite suggère que le bombardement extrême des premiers âges a duré plus longtemps qu’on ne le pensait, retardant l’habitabilité planétaire. En parallèle, l’analyse de plus de 500 cratères martiens indique que la fréquence des impacts a été constante au cours des derniers 600 millions d’années.

Parfois une étoile se met à briller plus fort. Il peut s’agir d’un effet de micro-lentille gravitationnelle: les rayons de l’étoile sont brièvement focalisés dans notre direction, à cause d’un objet massif qui passe entre la Terre et l’étoile. Dans le cas de MOA-11-191/OGLE-11-0462, observée en 2011, l’objet en question pourrait être un trou noir isolé se baladant tranquillement, à 160 000 km/h, dans l’espace interstellaire.

On avait annoncé avoir trouvé des poches d’eau liquide sous les pôles martiens grâce à des échos radars. Aujourd’hui, d’un côté, des essais en laboratoire indiquent que de l’eau liquide peut bien exister dans ces conditions mais de l’autre, une étude montre que des dépôts volcaniques (avec de la glace) peuvent tout aussi bien expliquer ces échos, sans eau liquide. Par contre, l’eau liquide aurait pu subsister plus longtemps que prévu en surface, selon de nouvelles modélisations et l’observation de sels liés au chlore.

Des dépôts dans des carottes de glace du Groenland et de l’Antarctique suggère qu’une tempête solaire extrême est survenue il y a environ 9 200 ans, soit durant… l’une des phases «calmes» du Soleil.

Les étoiles jeunes de type FU Orionis subissent des éruptions. Il semble qu’elles proviennent d’un compagnon: quand les étoiles s’approchent, la matière du disque qui entoure l’étoile principale retomberait sur le compagnon, provoquant une éruption.