L'Adn de…

Alexandra
MERCHIERS
Community
manager

Propos recueillis par Nadine SAHABO • nadinesah@yahoo.fr

A. MERCHIERS

Community manager, c’est une vocation que vous avez depuis toute petite ?

Non absolument pas ! Déjà quand j’étais enfant, ce métier n’existait même pas et nous passions plus de temps à lire des magazines qu’à naviguer sur les réseaux sociaux, ce qui n’était peut-être pas plus mal ! Petite, je n’avais pas vraiment de vocation, je changeais d’avis toutes les semaines mais je me voyais souvent plutôt actrice ou journaliste ! (Rires)

Pour le moment, il n’y a pas d’études spécifiques pour être Community Manager. Pour ma part, j’ai d’abord fait un Bachelier en communication puis un Master en stratégies de communication à l’UCL Mons. Au départ, Je voulais être journaliste et finalement, j’ai préféré faire un Master plus large pour avoir plus de possibilités une fois sortie de l’université et ne pas me restreindre au journalisme.

Toutefois, être Community Manager exige d’avoir certaines compétences, à commencer par un solide sens de l’organisation. Il faut pouvoir gérer l’image de différentes marques et ce, sur les divers réseaux sociaux. Il faut également avoir une certaine empathie pour pouvoir se mettre à la place des personnes. Savoir garder son sang-froid est aussi une nécessité dans ce métier. Dans des moments de crises, il faut répondre gentiment et intelligemment, ne jamais s’énerver car il en va de la bonne réputation de la marque. Enfin, il faut être créatif et avoir une excellente capacité d’adaptation aux nouvelles tendances et innover continuellement ! 

Comment devient-on Community Manager ?

Vous travaillez actuellement comme Community Manager indépendante, quelle est votre journée-type ?

Le matin, je commence par répondre à tous les messages et commentaires que j’ai reçus la veille sur les réseaux sociaux de mes 3 marques. Cela me prend facilement 1h entre Facebook et Instagram. Ensuite, en fonction de ma to do list de la journée, je peux soit rédiger le calendrier pour le mois suivant, soit rédiger un article de blog ou encore faire une vidéo pour Instagram. Ensuite, je m’occupe de toute la partie «sponsorisation des posts», c’est-à-dire tout ce qui est «publicités» sur les réseaux, et également la partie «influenceurs», pour laquelle je collabore avec une agence. Enfin, à la fin du mois, je m’occupe des statistiques et je regarde ce qui peut être amélioré et ce que les gens ont apprécié ou non. Plusieurs fois dans l’année, il faut organiser des shootings photos et même parfois y jouer la mannequin ou la décoratrice. Je dois être polyvalente car je suis seule à effectuer mon travail dans mon entreprise et c’est aussi pour cela que je dois être organisée et efficace. J’ai cependant un Manager pour me superviser et une graphiste pour m’aider dans l’élaboration des visuels Facebook et Instagram. J’ai sans doute oublié certaines choses mais, c’est déjà un bon résumé d’une journée bien chargée. 

Mes premiers souvenirs scientifiques remontent à l’école secondaire, avec les cours de chimie et les expériences au laboratoire. Actuellement, je travaille dans l’aromathérapie «scientifique» et de ce fait, je dois faire très attention à ce que j’écris. Cela me pousse à m’intéresser à l’aspect scientifique des produits que nous proposons car il y a des règles à suivre pour l’utilisation des huiles essentielles. Pour ce faire, je collabore avec le service réglementaire et le service scientifique pour savoir ce que je peux dire ou non sur un produit.

Quels sont vos rapports avec la science ? Quels sont vos premiers souvenirs «scientifiques» ?

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée dans l’exercice de votre métier ?

La plus grande difficulté est d’être partout à la fois et de rester toujours à l’affut des nouvelles tendances pour ne pas être à la traine. Tous les jours, j’ai énormément de messages à gérer sur les différents réseaux sociaux et plusieurs calendriers éditoriaux à rédiger, des articles de blog à écrire, etc. Ce n’est pas toujours facile car je travaille pour 3 marques et je dois donc jongler entre des secteurs différents. En outre, avec les réseaux sociaux, tout bouge très vite et nous ne sommes jamais à l’abri d’un bad buzz ou d’une mauvaise e-reputation. C’est un métier qui exige d’être vigilant et de s’exprimer correctement pour maintenir l’image de la marque au top !

Je dirais que c’est d’avoir réussi à faire grandir des communautés sur les réseaux sociaux pour des marques parfois peu connues mais qui pourtant sont superbes car ce sont des thérapeutiques naturelles et intéressantes pour la santé de toute la famille.

Quelle est votre plus grande réussite professionnelle jusqu’à ce jour ?

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui aurait envie de suivre vos traces ?

FONCE ! Mais ne vis pas pour et à travers les réseaux sociaux car la vraie vie est dans le réel, pas dans le virtuel. 

CARTE D’IDENTITÉ

Alexandra Merchiers

ÂGE : 28 ans

SITUATION FAMILIALE : En couple

PROFESSION : Community Manager

FORMATION : Master en stratégies de communication et médias

MAIL : alexandra.merchiers94@gmail.com

Je vous offre une seconde vie pour un second métier…

Actrice, j’ai toujours rêvé d’en être une ! Pour moi les acteurs ne subissent pas le train-train quotidien et ils vivent des moments extraordinaires. J’aurais aimé laisser une trace dans le monde en faisant ce métier !

Je pense que le don de guérison doit être formidable ! Simplement parce que j’aime faire du bien aux autres et je pourrais soigner mes proches et éviter de nombreuses tristesses.

Je vous offre un super pouvoir…

Je vous offre un auditoire…

J’y parlerais de l’écologie. Il y a peu, j’ai lu la phrase sur le compte Instagram d’Hugo Clément disant: «il nous reste 3 ans». L’humanité disposerait donc de moins de 3 années pour inverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre, principales responsables du changement climatique, si elle veut conserver un monde vivable, alertent les experts du climat de l’ONU dans un nouveau rapport. Je ne serais pas capable d’en parler des heures mais, je pense que c’est de cela qu’il faut parler dans un auditoire pour les années à venir parce qu’il est vital de changer les choses ! 

J’inventerais une machine pour voyager dans le temps… (Rires) et pouvoir changer le passé. Ainsi, j’éviterais de faire des bêtises dans ma vie. Cela me permettrait également de rajeunir ou même de changer de métier, de vie.

Je vous offre un laboratoire…

Je vous transforme en un objet du 21e siècle…

Je choisirais un téléphone ! Ce serait trop pratique pour une Community Manager… Même si je trouve que de plus en plus, le téléphone est l’ennemi des relations humaines. 

J’irais PARTOUT ! Je rêve de gagner au loto pour faire un grand tour du monde et je commencerais surement par la Californie… et pourquoi pas le faire en van ?

Je vous offre un billet d’avion…

Je vous offre un face à face avec une grande personnalité du monde…

Ce serait avec Emma Watson. Je pense qu’elle a beaucoup de choses à dire et qu’elle sait ce qu’elle dit ! Petite, j’étais fan du personnage d’Hermione Granger qu’elle a incarné dans la saga Harry Potter et aujourd’hui, je suis fan d’Emma Watson en tant que personne ! Elle veut apporter un meilleur futur aux femmes du monde et j’adore cette mentalité.

C’est vrai que même si des formations existent, il n’y a pas forcément d’études de «Community Manager», du moins pas encore… Cependant, il faut avoir une bonne culture Web, une orthographe irréprochable et un bon niveau rédactionnel, une connaissance de tous les réseaux sociaux, un très bon sens du contact, de la créativité. Si vous avez déjà tout cela, vous êtes prêt pour le métier de Community Manager. 

La question «a priori»: Community manager n’est pas vraiment un métier, il n’exige même pas de faire d’études pour l’exercer…

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