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Tour de math-monde

Laetitia MESPOUILLE • info@curiokids.net

© Nikolay – stock.adobe.com, © Vladimir Melnik – stock.adobe.com, Courtesy of ZALA films/American Public Television –       Peter ELLIOTT

Imagine un monde sans cours de maths ! Sans mathématiques du tout ! On serait dans de beaux draps non ? Au-delà des chiffres et des formes, nous utilisons les mathématiques pour tout ! Voyons cela de plus près

 
Que ce soit pour classer tes cartes Pokémon par ordre de pouvoir, pour caser tes jeux dans une boite ou un tiroir, pour peser la farine nécessaire à un gâteau, pour payer ton paquet de bonbons, jouer au sudoku, compter le score au baby-foot, mesurer le temps de batterie sur ton téléphone, bref, tu fais sans cesse des maths sans même t’en rendre compte. De la fabrication d’une maison à un nouveau jeu de console, du mouvement synchronisé des abeilles aux gratte-ciels, en passant par la production de moteurs puissants pour les fusées, les mathématiques forgent notre monde. Cette langue composée de symboles, de chiffres ou de formes, nous a ­permis de nous faciliter la vie et de décoder notre monde, de ­comprendre comment fonctionne la nature et même l’univers tout entier. 

Cette fabuleuse histoire de transformation a débuté quand l’Homme a cessé de «deviner» les distances, les quantités, les masses. Plus simplement, quand il décida de «mesurer» les choses pour répondre à ses besoins. La  position du soleil pour mesurer le temps, le nombre de moutons, la distance entre le groupe et le gibier… Depuis ce moment lointain, notre monde a poursuivi son évolution, faisant naître des bâtiments, des ponts, des calendriers, des outils, des  monnaies, l’économie, des véhicules, Google et tant d’autres choses. Les mathématiques sont tellement présentes dans notre quotidien qu’on en oublie leur présence… et pourtant ! Tu réalises vite que tu en fais tous les jours, y compris quand tu t’amuses. Au-delà de leur utilité, les mathématiques sont elles-mêmes très amusantes, elles offrent des défis passionnants à relever ou te donnent des
trucs pour gagner. Tu l’as compris, les maths sont des outils pour comprendre le monde et innover l’avenir. Plus fou encore, le monde nous aide à comprendre les maths. C’est parti pour te faire découvrir des trucs de dingue sur cette discipline, bien trop souvent mal-aimée

Fini les devinettes !

Les premiers hommes préhistoriques ne s’ennuyaient pas à mesurer précisément les choses comme nous le faisons aujourd’hui. Ils «devinaient». Plus précisément, ils «estimaient». Par exemple, ils estimaient à combien de jours de marche ils étaient par rapport à un endroit, la période de l’année, la profondeur d’une rivière, la quantité de bois requise pour faire le feu et même leur âge. Par l’estimation, ils faisaient déjà des mathématiques. Mais la folle histoire des maths s’est vite accélérée. À force d’observer la nature, les astres, les étoiles, en découvrant que ces objets célestes pouvaient les aider à se diriger ou indiquer le temps écoulé, ils ont commencé à vouloir «mesurer» et «calculer» le temps, des distances, des masses, des angles, des quantités… qui leur ont permis de développer les premiers outils du quotidien, des villes fabuleuses et une nouvelle manière de vivre. D’une certaine manière, les mathématiques ont répondu à des besoins précis et importants pour la survie des premiers hommes. Pour eux, la mesure du temps était très importante, notamment en agriculture pour savoir quand semer ou récolter. Observer les nuages et le sens du vent leur donnait des indications sur la météo. Reconnaître les saisons est précieux pour savoir quand chasser certains gibiers ou cueillir les fruits. Mesurer les distances ou les surfaces est crucial pour les commerçants ou les bâtisseurs, pour construire les temples ou les pyramides, mais aussi pour délimiter les champs ou les prairies. Depuis, nous n’avons jamais cessé de mesurer et de calculer. Si bien qu’aujourd’hui, nous mesurons tout un tas de choses avec des outils. Les GPS te donnent une indication précise du nombre de km séparant ta maison du cinéma. Ta montre te donne l’heure exacte, Google te convertit les Euros en Dollars et te fournit une tonne d’informations. Depuis que l’homme a appris à mesurer, les concepts mathématiques ont évolué pour résoudre des questions de plus en plus complexes, au point d’envoyer des fusées dans l’espace ou de créer des IA (intelligences artificielles) qui transforment ton visage en celui d’un personnage de manga.

   Le truc de ouf !

UNE FORMULE UNIVERSELLE POUR DÉCRIRE LA FORME DES ŒUFS

En 2021, des mathématiciens ont résolu une grande énigme: la description mathématique de la forme de l’œuf de poule. Oui, tu as bien lu. La forme de l’œuf de poule est enfin décrite par une équation. Comment une forme si simple peut être si complexe à décrire ? Figure-toi qu’elle n’est pas si simple que ça cette forme. Ce n’est ni une sphère, ni une ellipse. La plupart des œufs ont un bout plus étiré que l’autre. Mais pourquoi se casser la tête pour des œufs ? Figure-toi que la forme de l’œuf est cruciale pour l’embryon qui s’y développe. Il doit y avoir assez de place, il doit résister au poids de la poule durant la couvée, pouvoir sortir facilement du corps de l’oiseau,… avec cette équation mathématique, les biologistes pourront étudier l’évolution des œufs, du Jurassique à aujourd’hui, et comprendre le passage des dinosaures aux oiseaux. 

 
À l’origine des chiffres 

En classe, pour faire des maths, tu utilises les chiffres et les nombres. Tu emploies aussi les signes des opérations (+, -, x, :, =), des lettres grecques et bien d’autres choses que tu découvriras durant les études secondaires. Nos chiffres sont appelés chiffres arabes et ont été introduits en Europe à la fin du 12e siècle par le mathématicien italien Fibonacci. Cependant, tu dois savoir que les premiers chiffres étaient retranscrits différemment. Les sumériens et les Égyptiens sont les premiers à avoir développé un système numérique 3 500 ans avant J.-C. Leurs symboles sont assez différents des nôtres puisqu’ils comptaient en base 10, sans doute parce que nous avons 10 doigts. Ils avaient des symboles pour les chiffres allant de 1 à 9. Mais le 0 n’existait pas. Pour le nombre 10, ils créaient un nouveau symbole, méthode que les Romains ont conservée. Les Babyloniens (en 1750 avant notre ère) sont plus originaux, ils travaillaient en base 60, appelée base sexagécimale. Ils utilisaient donc des symboles différents pour aller de 1 à 59. C’est d’ailleurs à eux que nous devons notre système de mesure du temps: 1 h est découpée en 60 min, et 1 min en 60 sec. Mais cela n’explique pas d’où viennent nos chiffres actuels, que l’on devrait qualifier d’indo-arabes. Remontons le temps jusqu’en 830. Nous sommes à Bagdad. Le calife reçoit un ouvrage d’une délégation indienne. Ne pouvant le lire, il en aurait demandé la traduction en arabe à son mathématicien Al-Khwârizmî, père de l’algèbre. Dans sa traduction, celui-ci aurait repris la graphie de ces nombres. C’est comme ça que l’Europe a découvert ce type de graphie, qui existait donc déjà depuis bien longtemps en Inde. Selon les historiens, les symboles que nous connaissons auraient été développés 4 siècles avant notre ère. On peut dire qu’ils en ont fait du chemin. 
 
 

Le selfie du jour

MARYAM MIRZAKHANI, UNE SACRÉE POINTURE

Peut-on passer de la passion des romans à la passion des chiffres ? Maryam Mirzakhani en est la preuve. Née à Téhéran, en Iran, elle souhaitait devenir écrivaine.  Jusqu’à ce que son frère lui montre  la technique de Carl Gauss pour effectuer facilement la somme  de tous les chiffres de  1 à 100. C’est le coup de foudre. De  nature  curieuse, elle cherche à en  savoir plus et se passionne pour  cette matière. Petite surdouée, elle  participe brillamment à de nombreuses Olympiades  internationales de Mathématiques,  ce qui lui ouvre les portes de la très  respectée Université de technologie  de Sharif où  elle obtiendra son bachelier en  mathématiques. Un tel génie,  même discret, ne passe pas  longtemps inaperçu. Grâce à ses  travaux, elle est repérée par la  Société Américaine des  Mathématiques. Elle traverse alors  l’Atlantique pour rejoindre l’Université d’Harvard et y  effectuer sa thèse de doctorat. Sa  spécialité: les formes géométriques  compliquées. En 2014, c’est la  consécration. C’est la toute 1e femme à recevoir la  médaille Fields, l’équivalent du prix Nobel mais pour les  mathématiques. Son avenir  s’annonce  glorieux. Malheureusement, elle  décède d’un cancer en 2017, à l’âge  de 40 ans. Son histoire et ses succès  ont encouragé de  nombreuses jeunes filles à se  lancer dans cette discipline.  

Les unités de mesures

Quand on mesure quelque chose, il nous faut des unités. Par exemple, la distance entre Bruxelles et Tournai à vol d’oiseau est de 73,08 km. L’unité de mesure est ici le kilomètre. Mais avant d’utiliser ce référentiel, les gens avaient recours à des parties de leur corps car ils ne disposaient pas d’outils de mesure. Du coup, ils utilisaient le pied, la longueur de l’avant-bras, les doigts, la main. Les Égyptiens de l’Antiquité par exemple utilisaient la coudée: la distance entre le coude et la pointe du majeur, soit entre 44 et 54 cm suivant la région et l’époque. Les Romains, eux, préféraient le pas pour mesurer les longues distances. Des marcheurs professionnels avaient pour mission de mesurer les distances entre les villes romaines. Mille pas en latin se dit mille passum, d’où découle le mot miles, encore employé dans les pays anglosaxons. Mais employer les parties du corps comme unité de mesure pose un problème majeur: l’irrégularité. Nous avons tous des pieds, des coudes ou des mains de longueurs variées, chaque pays avait dès lors sa propre valeur arrêtée. Par exemple, l’aune correspond à la longueur de 64 doigts parallèles. En France, sous François 1er, elle valait 118,84 cm;  en Angleterre: 57 cm, en Écosse: 95 cm, en Allemagne: 40 cm. Comment s’y retrouver ? En 1792, au beau milieu de la Révolution française, 2 astronomes français sont parvenus à mesurer la distance entre le pôle Nord et l’équateur. Ils appelèrent cette distance le «10 millions de mètres». Divisée par 10 millions, le résultat (ou quotient) donne le mètre tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le système international de mesure voyait alors le jour. Passionnant non ? 

Quand les maths révolutionnent la conception du monde 

Au Moyen-âge, les gens pensaient que la Terre était le centre de l’univers et que tout tournait autour d’elle. Cependant, un homme courageux et curieux du nom de Nicolas Copernic avait une idée différente. Il croyait que c’était en réalité la Terre qui tournait autour du Soleil !

Copernic était un astronome et un mathématicien brillant. Il a étudié les mouvements des planètes et des étoiles dans le ciel, et il a réalisé que ses observations étaient plus faciles à expliquer si on considérait que la Terre était en mouvement plutôt que fixe.

Cependant, soutenir de telles affirmations à l’époque était dangereux pour Copernic. Pourquoi ? Eh bien, à cette époque, beaucoup de personnes croyaient fermement que la Terre était au centre de l’univers et que le Soleil tournait autour de la Terre. Cette idée était soutenue par l’Église et était ancrée dans les croyances et les connaissances de l’époque. Remettre en question cette idée était donc très risqué. Et puis, qui à l’époque avait les connaissances pour comprendre ses équations ?

Affirmer que la Terre tourne autour du soleil, c’est aussi accepter qu’elle tourne sur elle-même, pour que les jours se succèdent aux nuits. Quelle révolution ! Copernic a publié son livre « De revolutionibus orbium coelestium » (Des révolutions des sphères célestes), juste avant sa mort. Cela a suscité beaucoup de débats et de controverses. Certains ont soutenu Copernic et ont trouvé ses idées fascinantes, tandis que d’autres ont résisté et ont défendu les croyances traditionnelles.

Un truc qui ne tourne pas rond

Après Copernic, un autre homme nommé Kepler a regardé les mouvements des planètes autour du soleil. Il a observé que les planètes ne suivaient pas un chemin circulaire parfait autour du soleil, mais plutôt une forme appelée « ellipse ».

Mais qu’est-ce qu’une ellipse ? Eh bien, une ellipse ressemble un peu à un cercle étiré. Imagine que tu prennes un cercle et que tu tires doucement les côtés opposés dans des directions différentes. La forme que tu obtiens s’appelle une ellipse. C’est une sorte de cercle allongé.

Donc, Kepler a découvert que les planètes suivent ces ellipses autour du soleil. De plus, il détermine que les planètes voyagent plus vite quand elles sont proches de notre étoile. Cette constatation est un indice de ce qui sera découvert ensuite par Newton, la gravité.  

   BIG DATA

Avant le système de référence international :

1 yard = 86 mm


1960

Date à laquelle le système international de mesure est apparu.


Googol

C’est un nombre très, très grand. En fait, c’est le chiffre 1 suivi de 100 zéros ! Savais-tu que ce nombre est à l’origine du célèbre moteur de recherche  Google. Deux personnes très brillantes, Larry Page et Sergey Brin, voulaient créer une entreprise qui aiderait les gens à trouver des informations sur Internet, des tonnes d’informations, un googol d’informations ! Voilà comment Google est né.

 
LES NOMBRES STARS

1) PI

Ce nombre très célèbre trouve son origine dans cette question: «Quelle est la longueur d’un cercle ?» Pour y répondre, les mathématiciens du passé ont découvert un nombre qui ne finit jamais: le nombre pi ! Représenté par la lettre grecque π, il commence comme ceci: 3,14159… Mais attention, les chiffres après la virgule continuent à l’infini, sans jamais se répéter. C’est pour cette raison qu’on le qualifie d’irrationnel.

Maintenant, tu te demandes peut-être comment les mathématiciens ont découvert ce nombre pi. Et bien, ils ont utilisé des cercles ! Ils ont réalisé que si tu prends la circonférence (le tour) d’un cercle, peu importe sa taille, et que tu la divises par son diamètre (la distance d’un côté à l’autre en passant par son centre), tu obtiens toujours le même nombre: pi ! Bien qu’il était difficile de calculer avec précision sa valeur, les mathématiciens s’y sont essayé. Les Égyptiens de l’Antiquité d’abord et ensuite les Grecs. Archimède (250 avant notre ère) a réussi à mettre au point une technique pour approcher cette valeur en dessinant des polygones dans un cercle, allant jusqu’à 96 côtés, ce qui lui permit d’approcher la valeur de pi.

Mais ce n’est pas tout. Le nombre pi n’est pas seulement utile pour calculer la longueur des cercles. Il est également utilisé dans de nombreux autres domaines des mathématiques. Par exemple, lorsque les architectes construisent des bâtiments, ils utilisent pi pour calculer les dimensions des formes rondes, comme les dômes et les colonnes. Pi apparaît également dans les formules pour calculer l’aire des cercles et le volume des sphères. Si tu aimes les calculs, tu verras que pi est ton ami ! 

   LE SAVAIS-TU ? 

Le nombre pi est célèbre dans le monde entier ! Chaque année, le 14 mars, les mathématiciens et les amateurs de mathématiques célèbrent le « Jour de Pi » (ou « Pi Day » en anglais). Cette date a été choisie parce que les trois premiers chiffres de pi sont 3,14, qui ressemblent à la date du 14 mars (3/14 en format américain).

 
2) LE NOMBRE D’OR

En as-tu déjà entendu parler ? Le nombre d’or est un nombre mystérieux et très spécial qui est souvent considéré comme harmonieux et esthétique. D’une valeur approximative de 1,618, il est représenté par la lettre grecque j (phi). L’histoire du nombre d’or remonte à l’époque des anciens Grecs. Ils ont remarqué que certaines proportions étaient particulièrement agréables à l’œil et semblaient parfaitement équilibrées. Ils ont alors découvert qu’en utilisant le nombre d’or, ils pouvaient créer ces proportions harmonieuses dans leurs créations artistiques et architecturales. Le nombre d’or se trouve également dans la nature. Par exemple, si tu regardes les pétales d’une fleur, tu remarqueras souvent qu’ils se disposent en spirales. Et devine quoi: le nombre de spirales dans un sens et dans l’autre est souvent un nombre de la suite de Fibonacci, une série de nombres liée au nombre d’or ! C’est comme si la Nature utilisait le nombre d’or pour créer de belles formes.

Le nombre d’or est aussi utilisé dans la vie de tous les jours dans l’architecture, le design et même dans l’art ! Certaines constructions célèbres comme la pyramide du Louvre à Paris ou le Parthénon en Grèce (voir photo ci-dessous) ont été conçues en utilisant ces proportions. 

   LE SAVAIS-TU ? 

LE RÉSULTAT SERA TOUJOURS 2

Voici un jeu mathématique amusant que tu peux tester avec tes copains et même les adultes :

1.       Pense à un nombre
2.       Multiplie le par 3
3.       Ajoute 6
4.       Divise cette somme par 3
5.       Soustrais le nombre auquel tu pensais à la première étape

La réponse est deux ! Toujours ! Te voilà muni d’un truc de magicien. 

3) LE ZÉRO

Dans l’histoire de l’écriture des nombres, le zéro n’existe pas. Aussi, pour les nombres susceptibles d’en contenir comme le 10, le 50 ou le 100, les Romains créaient de nouveaux symboles: X, D, C. C’est vrai que mesurer le rien semble absurde. Pourquoi avoir un zéro alors ? Parce qu’il est important de signaler que rien ne change, que rien n’a été perdu, que rien ne s’est ajouté ou qu’il n’y a rien… Au 5e siècle, les populations d’Asie et d’Amérique centrale utilisaient différents symboles pour indiquer le rien. Le symbole du zéro, tel que nous le connaissons en mathématiques, a été défini en Inde par le mathématicien et astronome Brahmagupta. En arabe, cela se dit «sifr», qui signifie «vide». En italien, cela donne «zephiro», connu aujourd’hui sous le nom de zéro. 

   EURÊKA !

À L’ANGLE DES BÂTIMENTS 

Il y a un autre «machin» que les humains ont commencé à mesurer, ce sont les angles.  Cette idée n’est pas tombée du ciel. Jadis, les Babyloniens constatent que le soleil se lève à une position un peu différente chaque jour. De même quand il se couche après un trajet circulaire dans le ciel. Ces petites variations journalières, ils les appelèrent les «degrés». Et comme, selon leur calendrier, une année compte 360 jours, ils divisèrent ce cercle en 360 degrés. Aujourd’hui, nous utilisons encore le degré comme unité de mesure des angles. Mais sinon, à quoi ça sert de mesurer les angles ? Les Égyptiens par exemple ont utilisé leurs connaissances scientifiques et mathématiques pour construire des palais, des tombeaux, des pyramides, bref, des bâtiments qui tiennent debout longtemps. L’angle le plus utilisé est l’angle droit. Il mesure 90° et représente un quart de cercle. Cet angle est crucial en architecture. Les blocs de pierre composant les pyramides sont taillés à la perfection pour former des cubes ou des parallélépipèdes rectangles. Ils ont même développé différents outils pour vérifier la qualité des pierres taillées afin qu’elles puissent s’aligner l’une à côté de l’autre sans mortier. Tu ne pourrais même pas passer une carte Pokémon dans la fente (voir photo ci-dessus) ! 

 
MESURER LA HAUTEUR DES OBJETS AVEC DES TRIANGLES.

Cependant, les mathématiciens grecs, qui ont appris beaucoup des Égyptiens, ont poursuivi l’étude des  formes pour donner naissance à la  géométrie. Ce mot vient du grec et  signifie « mesurer la Terre ». Et c’est  ce qu’ils firent. 

Par exemple, quand le soleil est à  45°, l’ombre d’un arbre est de la  même longueur que l’arbre lui- même. L’arbre, son ombre et le  rayon du soleil forme un angle droit. L’angle droit mesure  90°, les deux autres mesurent 45°.  Thales utilisa ce stratagème pour  mesurer la hauteur de toute sorte  de choses avec cette approche. 

 Cependant, comment mesurer la  hauteur des objets quand le soleil n’est plus à 45° de l’horizon ?  Un autre génie mathématique,  Hipparque, trouva la réponse. Qu’il  s’agisse de son ombre ou de celle  d’un arbre, les angles sont toujours  les mêmes. La hauteur d’un  homme étant plus facile à mesurer,  il l’utilise en appliquant une règle  de 3. Il lui suffit de diviser sa hauteur par la longueur de son  ombre, et de multiplier le résultat  par la longueur de l’ombre de la  colonne. Et voilà, le tour est joué.  

LE P’TIT DICO

MATHÉMATIQUES  : 

c’est une discipline au sein de laquelle on utilise des chiffres et des formes pour résoudre des problèmes et trouver des réponses. C’est une façon de comprendre et d’expliquer comment les choses fonctionnent dans le monde. Par exemple, les mathématiques peuvent nous aider à compter combien de cartes Pokemon nous avons, à mesurer la taille de tes pieds ou à partager équitablement des bonbons avec tes amis.

Le NOMBRE IRRATIONNEL est un nombre qui ne peut pas être  exprimé comme une fraction  simple ou une division de  2 nombres. Cela signifie qu’il ne  peut pas être écrit comme un  nombre entier ou un nombre à  virgule régulière. 

La GÉOMÉTRIE est la partie des  mathématiques qui joue avec les  formes et les lignes. On essaie de  comprendre comment les choses  sont faites et comment elles se  rapportent les unes aux autres dans  l’espace. Tu apprends à  connaître les différentes formes  comme les cercles, les carrés et les  triangles, et comment les combiner pour créer des dessins et  des structures.

Le POLYGONE est une figure  géométrique qui a plusieurs côtés.  Chaque côté est une ligne droite. Toutes ces lignes se  rejoignent pour former un dessin  fermé.

 
Ton p’tit LABO

Une expérience à faire avec Curiokids: «Comment voir les ondes sonores ?»

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