Fake ou pas fake ?

Géraldine TRAN | Rédactrice en chef • geraldine.tran@spw.wallonie.be

Anna Kolosyuk/Unsplash

Nous avons tout d’abord une pensée pour toutes les familles, d’ici ou d’ailleurs, touchées de près ou de loin par le coronavirus, pour ceux qui se battent eux-mêmes contre la maladie ou qui se battent pour eux. Et pour tous ceux qui assurent notre subsistance ou un relatif confort. Nous nous pensions à l’abri des terribles épidémies que l’Histoire a déjà connues (peste, choléra, grippe espagnole…). Et nous voici, plus ou moins par surprise, pris de vitesse aussi par un adversaire redoutable et inconnu et qui plus est, que nous avons sans doute sous-estimé. Un bilan sera tiré plus tard, avec le recul nécessaire, sur ce qui aurait pu être fait autrement, sur ce que ce virus aura coûté en vies humaines et sur le plan économique, sur ce que les états devront prévoir à l’avenir. Chacun, à son niveau, en tirera des leçons. La première sera que la vie est précieuse et que préserver sa santé et celle des autres est primordial. Il faut la protéger comme un trésor et ne pas faire n’importe quoi. Je pense à ces dizaines de conseils plus que douteux sur les manières efficaces de lutter et même de guérir de ce virus: boire des boissons très chaudes, manger de l’ail – ce qui ne peut pas faire de mal – ou encore, et c’est bien plus dangereux, laver ses aliments avec de l’eau de Javel !!!! C’est une aubaine pour les opportunistes du net, et vous trouverez de nombreux sites, qui peuvent sembler a priori «honnêtes» et sérieux, prodiguant des conseils plus ou moins farfelus. Il y a aussi, et fort heureusement, des sites d’informations qualitatifs, nuancés et qui n’ont pas pour objectif de placer des publicités ou de faire du buzz. Il n’est pas toujours facile pour tout le monde de démêler le vrai du faux et d’identifier ce que l’on appelle les «fake news». Vous trouverez, dans la rubrique «Société» de ce numéro, un article qui vous aidera à y voir plus clair dans cette démarche. Ces circonstances sont aussi l’occasion de rappeler l’importance capitale du travail des chercheurs, ceux qui travaillent en laboratoire sur des remèdes bien sûr, mais ceux aussi qui travaillent sur les aspects sociologiques, psychologiques, anthropologiques. Ce sont leurs travaux qui nous permettront de tirer, plus tard, les bonnes leçons de cette crise sanitaire. Qui nous rappelle également l’importance de la communication (et de la vulgarisation), et pas seulement en temps de crise. L’adhérence de tout un pays à des mesures inédites et parfois strictes telles qu’un confinement, peut en dépendre. Tout comme la manière de communiquer les informations peut le sauver d’un rejet ou d’un mouvement de panique. En tant que communicante, j’en suis intimement convaincue depuis longtemps. Encore davantage aujourd’hui. Prenez soin de vous et des autres… 

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