L'Adn de…

Sébastien PETITHAN
Mécanicien

Propos recueillis par Nadine Sahabo • nadinesah@yahoo.fr

S.PETITHAN

Mécanicien,
c’est une vocation que vous avez depuis tout petit ?

Mécanicien est un rêve de tout enfant passionné par l’automobile (Rires) ! J’ai toujours été attiré par les voitures, donc c’est effectivement une profession à laquelle je pense depuis l’enfance. Il faut dire que mon papa a toujours aimé les voitures et la mécanique et le fait qu’il soit bricoleur à temps plein m’a sans doute influencé dans le choix d’un métier manuel. Bien que mes parents ne soient pas du tout dans ce secteur, cela ne les a pas empêchés de respecter et soutenir mes choix. Ils n’ont jamais été contre les métiers techniques, un de mes frères est d’ailleurs lui aussi dans la mécanique. 

J’ai fait des études en électromécanique pendant mes études secondaires mais à 18 ans, je me suis rendu compte que c’était les voitures qui m’attiraient le plus. Je me suis à ce moment-là tourné vers l’automobile et j’ai passé mon patronat en cours du soir, tout en travaillant dans un garage la journée. L’électromécanique a été pour moi un bon tremplin pour l’automobile même si des études en automobile m’auraient certainement aussi permis d’arriver là où je suis actuellement. Ensuite, après plusieurs années dans un garage à faire du diagnostic et toutes les opérations de mécanicien, un poste de formateur s’est proposé à moi et je l’ai accepté sans trop hésiter car j’avais une réelle envie de transmettre mes connaissances. Aujourd’hui, je suis manager, ce qui me donne également l’occasion de transmettre mon expérience de formateur à mes collègues.

Comment devient-on mécanicien automobile ?

Vous travaillez actuellement comme manager du pôle automobilité de Technifutur
Campus Francorchamps
, quelle est votre journée-type ?

Il n’y a pas vraiment de journée-type en tant que manager de pôle. Chaque jour est différent. Il faut gérer les formateurs, les stagiaires, le fonctionnement journalier du centre. Il faut également préparer l’avenir du centre, prendre contact avec les potentiels futurs clients. Enfin, il faut gérer les plannings respectifs car à Technifutur, nous formons différents publics: les travailleurs, l’enseignement (élèves et professeurs) ainsi que les demandeurs d’emplois. En outre, être manager m’aide à garder une bonne vision du travail de formateur et me permet de partager mes acquis avec mes collègues et ainsi les aider à évoluer dans leurs fonctions. 

Les rapports avec la science dans ce métier sont multiples. Il faut des connaissances dans la structure des matériaux, la composition et la combustion des carburants et les gaz «polluants» qui en résultent. Mon premier souvenir scientifique, c’est évidemment le tableau de Mendeleïev, qui me sert d’ailleurs encore régulièrement.

Quels sont vos rapports avec la science ? Quels sont vos premiers souvenirs
«scientifiques» ?

Quelle est la plus grande difficulté rencontrée dans l’exercice de votre métier ?

C’est sans aucun doute la gestion de mon temps personnel car il y a une multitude de choses à gérer sur le campus. Il faut aussi pouvoir s’adapter aux différentes personnes avec qui l’on travaille. 

Ma prise de fonction en tant que manager de pôle. Étant un ancien formateur en mécanique automobile, le changement n’a pas été de tout repos mais aujourd’hui, les choses se sont bien mises en place. C’est un nouveau cap et une reconnaissance de mon travail. Qui me permet, en prime, de faire de belles rencontres avec des pilotes que j’admire. Cela n’est pas une réussite en soi mais c’est toujours une belle expérience. J’ai par exemple eu l’occasion de faire l’assistance mécanique de Thierry Neuville et de Nicolas Gilsoul lors de plusieurs rallyes ancêtres.

Quelle est votre plus grande réussite professionnelle jusqu’à ce jour ?

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui aurait envie de suivre vos traces ?

Le plus important, c’est d’être passionné par son métier ! Contrairement à certaines idées reçues, la mécanique automobile, à tout niveau, n’est pas un métier facile. Il faut être consciencieux et motivé. C’est un domaine qui évolue tous les jours et à une vitesse folle, il faut donc se mettre à jour régulièrement pour pouvoir suivre les progrès dans les différents secteurs de l’automobile. Exercer ce métier exige donc beaucoup de connaissances de pointe en mécanique, mais aussi en électricité et en électronique. Sans oublier qu’il y a beaucoup de sacrifices à faire au niveau privé. Les courses sont internationales et le mécanicien doit bien sûr être présent avant le début de la course mais aussi après pour ranger et préparer la prochaine. Cela nous amène à être souvent éloignés de notre famille et parfois, pendant de longues périodes.


Sébastien
PETITHAN

35 ans

Situation familiale

Marié,
1 enfant

Profession

Manager
du pôle automobilité de TECHNIFUTUR

Formation 

Patronat
en mécanique automobile

Tél. : + 32 493 49 44 33

Mail : sebastien.petithan@technifutur.be

Site web : www.technifutur.be

Je vous offre une seconde vie pour un second métier…

Je ne me vois pas faire un autre métier, j’aime trop le mien.

Je voudrais voler pour voir la vie d’en haut et surtout, me sentir libre.

Je vous offre un super pouvoir…

Je vous offre un auditoire…

Ce serait pour faire une conférence sur l’évolution de l’automobile ces 50 dernières années. Par exemple, sur les nouvelles technologies liées à la sécurité active et passive des véhicules comme les systèmes de freinage ABS, ESP, les airbags, la ceinture de sécurité, etc., qui ont rendu nos véhicules beaucoup plus sûrs.

Je créerais un carburant propre pour l’écologie. Il y a beaucoup de recherches en cours mais on n’a pas encore trouvé de formule magique convenant aussi bien aux vendeurs qu’aux utilisateurs. L’hydrogène serait une piste très intéressante à explorer.

Je vous offre un laboratoire…

Je vous transforme en un objet du 21e siècle…

Je serais une voiture autonome, qui permettrait de tout faire pendant que l’on se laisserait conduire. Je l’imagine avec une ligne très futuriste et bien sûr, toute la sécurité possible. Je serais très curieux de voir ce qui se passe depuis l’intérieur. J’ai eu l’occasion, au Luxembourg, de monter dans une navette autonome, c’est très impressionnant de voir où en est l’évolution de la technologie dans ce domaine. La voiture autonome rassemble toutes les nouvelles technologies existantes.

J’irais aux États-Unis, route 66, avec une Ford Mustang Fast backshelby GT 500 année 1967. Cette voiture est un mythe que je n’ai jamais eu l’occasion d’essayer et la route 66 est, elle aussi, un mythe pour tous les passionnés d’automobile. De plus les États-Unis m’ont toujours attiré et je rêve de les visiter depuis longtemps. 

Je vous offre un billet d’avion…

Je vous offre un face à face avec une grande personnalité du monde…

Sans hésitation, je choisirais Lewis Hamilton, pilote anglais de Formule 1. C’est l’un des plus grands pilotes connus à ce jour. J’aime la personne qu’il est et sa façon de conduire est intelligente et respectable. Si je l’avais en face de moi, je lui demanderais ce que cela fait, quelle sensation ça procure, de rouler à 300 KM/H (Rires). Sinon, comme pilote belge, j’admire beaucoup Thierry Neuville, qui est pour moi le meilleur pilote de rallye en Belgique pour le moment. 

C’est faux ! Ce qu’il faut, c’est adapter le métier ! Nous avons d’ailleurs actuellement 3 femmes en formation (mécanicien d’entretien, technicien sport moteur et matériaux composite). Ces différents métiers sont en pénurie, il y a donc énormément de demande. Et même si elles ne sont pas encore nombreuses, on retrouve de plus en plus de femmes dans les garages car la technologie évolue vite et de nouveaux profils sont nécessaires. 

La  question «a priori»: la mécanique est
un  métier d’hommes, inaccessible aux
femmes…

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