À 10, vous  dormez :  1,2,3…

Géraldine TRAN – Rédac’chef 

Brian Jackson – stock.adobe.com

«Prenez une grande et profonde respiration, remplissez bien vos poumons et tenez l’air pendant une seconde… Maintenant, soufflez et fermez les yeux… Et détendez-vous… Débarrassez-vous des tensions superficielles de votre corps et laissez vos épaules se détendre. Posez maintenant votre conscience sur vos paupières. Détendez vos yeux. Vous savez que vous pouvez détendre ces yeux tellement profondément que vos paupières deviennent lourdes, très lourdes… Maintenant, dormez, je le veux !» Pas trop longtemps tout de même, vous avez un magazine à lire ! Puis sachez que sous hypnose, vous ne dormez pas réellement, il s’agit plutôt d’un état modifié de conscience comme le rêve, la transe, la relaxation, les expériences mystiques ou encore, la méditation. Cette pratique ancestrale, voire millénaire (des traces ont notamment été retrouvées dans des vestiges égyptiens datant de 3 000 ans), fait un retour gagnant chez les thérapeutes, dans la littérature scientifique et dans les médias. Certainement bien aidée par une tendance sociétale à la recherche du bien-être et de méthodes douces pour aller mieux. Étudiée scientifiquement parlant dès le 18e siècle, elle a longtemps souffert de préjugés tenaces, dus sans doute au charlatanisme dont certains ont pu faire preuve jadis, dans la vraie vie ou dans les salles de spectacle. L’hypnose n’est aujourd’hui plus remise en question. Son efficacité est prouvée, qu’elle ait un but thérapeutique ou non. Il faut dire qu’elle est relativement facile à mettre en œuvre, 95% des gens seraient en effet «suggestibles», à des degrés variables bien évidemment (l’on parle alors d’échelles de suggestibilité); bien que 10% seulement parviendraient à entrer rapidement en état d’hypnose profonde. Et lorsque l’on assiste aux spectacles de l’hypnotiseur québécois Messmer, cela semble facile d’hypnotiser et d’être hypnotisé et d’amener les sujets à faire ce que l’on veut… sans qu’ils s’en souviennent parfois ! Grâce à l’hypnose, l’on parvient à arrêter de fumer, à perdre du poids, à éviter des petites anesthésies, à accoucher sans douleur, à guérir de blessures psychologiques… il n’y a qu’un pas pour penser que l’on pourrait aussi changer l’état d’esprit de personnes dont les pensées ont été corrompues à des fins malveillantes. Par les temps qui courent, vu la triste actualité, il m’est agréable d’imaginer que l’hypnose pourrait constituer un espoir de changer la noirceur en lumière, la méchanceté en bienveillance, la soif de pouvoir en solidarité… Mais là, je rêve tout éveillée ! Revenons à la réalité: pour découvrir les ressorts scientifiques de l’hypnose, rendez-vous ici et laissez-vous guider dans la découverte d’une pratique ancienne qui a pourtant toute sa place dans l’arsenal thérapeutique d’aujourd’hui. Bonne lecture ! 

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